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La mémoire des vaincus de Michel Ragon
A la veille de la Première Guerre mondiale, Fred et Flora, deux gamins des rues, battent le pavé de Paris. …
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A la veille de la Première Guerre mondiale, Fred et Flora, deux gamins des rues, battent le pavé de Paris. …
Ce qui se passait aux colonies n'intéressait personne. [...] Le pire venait d'Indochine : colonnes d'Annamites réclamant du riz et liquidées à la mitrailleuse, ordres donnés aux légionnaires de ne pas s'encombrer de prisonniers, camps de concentration où la pratique de la torture à l'électricité était chose courante et la moins atroce. Dix mille Annamites morts suppliciés en 1933.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 394 - 395)
Autour de Trotski exilé se formait une « opposition communiste de gauche ». Voir ce boucher, l'exterminateur de toutes les oppositions, le bourreau de Cronstadt et de Makhno, se transformer en France en héros libertaire, stupéfiait Fred. [...] Seul Romain Rolland rappelait à propos le caractère tyrannique et impitoyable de Trotski : – J'ai fait plusieurs fois appel à la clémence et au bon sens des gouvernants soviétiques, déclarait-il, quand ils persécutaient, emprisonnaient, envoyaient au bagne des îles Solovetski leurs anciens camarades de combat, les anarchistes et les socialistes révolutionnaires. Les plus impitoyables étaient alors Zinoviev et surtout Trotski.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 370 - 371)
En février 1929, Trotski fut expulsé d'U.R.S.S. Pourquoi Staline, qui l'avait jeté dans ces poubelles de l'Histoire où Trotski, lui-même, aimait enfouir ses adversaires, le ressortait-il soudain pour le lancer à la face de l'univers ? Mystère. Pensait-il qu'il ne se relèverait jamais de cet affront ? Pensait-il que l'Occident allait persécuter le créateur de l'armée rouge et que l'exil serait son enfer ? Staline, qui n'avait jamais quitté la Russie et qui ne la quittera jamais, connaissait bien mal l'Occident. L'Occident raffole des martyrs. Pour les Occidentaux, Trotski au pouvoir était un monstre ; Trotski, chassé du paradis soviétique, devenait une victime qu'il fallait aimer.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 332)
– Sais-tu, dit Durruti à Fred, qu'en même temps que le conseil de guerre condamnait Cottin à mort, qui avait seulement blessé Clemenceau, Raoul Villain, l'assassin de Jaurès, était amnistié ? Fred, silencieux, pensait qu'en Russie, ni Villain ni Cottin n'auraient survécu à leur condamnation. Mais le stipuler n'était-ce pas faire l'éloge de cette société capitaliste qu'ils exécraient autant que la société bolchevique ?
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 324)
May Picqueray mit précipitamment ses mains dans les poches de sa veste et Trotski resta le bras ballant. – Tu refuses de me serrer la main, camarade May, pourquoi ? – Je suis anarchiste. Il y a Cronstadt et Makhno entre nous.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 258 - 259)
« Des monstres froids »... Cette expression, que Fred ne connaissait pas, lui parût aussitôt une évidence. Trotski, Zinoviev, Dzerjinski, étaient des monstres froids. La société implacable qu'ils mettaient en place était une société de glace. Elle tendait vers la perfection glacée des machines, de ces systèmes bureaucratiques, qu'admirait Lénine. Tous les dirigeants bolcheviks, tous leurs subalternes, aspiraient à cette perfection froide. Froide comme l'acier du canon de revolver posé sur la nuque du prisonnier descendant l'escalier des caves. Froide comme la mort.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 245 - 246)
Il manquait en fait à cette Révolution cette sensualité que les nuits lui dérobaient. Tout était froid dans cette Russie qui, dans le lointain des pays occidentaux, apparaissait comme un soleil. Tout était froid : la terre, la glace, la neige, le givre, le train de Trotski, l'acier des armes automatiques, le regard des tchékistes, la décision des décideurs.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 174 - 175)
Fille d'un général du tsar, Alexandra Kollontaï, menchevik avant la Révolution, puis membre du Comité central du parti bolchevik dès 1917, avait publié plusieurs ouvrages où elle annonçait la désagrégation de la famille traditionnelle dans la société communiste, dénonçait le mariage comme instrument d'oppression de la femme et préconisait une "école de l'amour" où auraient été enseignés "l'amour jeu" et "l'amitié érotique". Un tel programme ne l'empêchait pas d'être commissaire du peuple à l'Assistance publique, bien qu'il effarouchât le machisme de plus d'un de ses collègues.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 158)
Rohan Kishibe est un jeune mangaka. Pendant ses vacances, il fait la connaissance d’une jeune femme, Nanasé, qui loue une …
Rohan Kishibe est un jeune mangaka. Pendant ses vacances, il fait la connaissance d’une jeune femme, Nanasé, qui loue une …
Les forces de l'ordre ! Ces mots : force et ordre, représentaient tout ce qu'il haïssait le plus.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 19)
Des prétendus morts nous accompagnent, vivent avec nous, en nous, plus que tant de vivants que l'on côtoie chaque jour avec indifférence.
— La mémoire des vaincus de Michel Ragon (Page 11)
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A la veille de la Première Guerre mondiale, Fred et Flora, deux gamins des rues, battent le pavé de Paris. …