De Jack London, j’avais l’image d’un auteur de romans animaliers pour la jeunesse. Autant dire que ce livre m’a bien remis les idées en place.
C’est l’histoire semi-autobiographique d’un jeune marin qui tombe amoureux d’une bourgeoise et se découvre une vocation pour la littérature. L’auteur y dépeint ses contemporains de manière peu flatteuse, brocardant allègrement l’hypocrisie et les préjugés de la bourgeoisie et la superficialité des notables des milieux littéraires. Il y décrit aussi la dureté des conditions de vie de la classe laborieuse, et la difficulté d’essayer de s’élever au dessus de sa condition, malgré l’intelligence et le talent.
Mais Martin Eden n’est pas Jack London : contrairement à l’auteur, c’est un individualiste, adepte de Nietzche et farouchement anti-socialiste, ce qui explique sans doute l’évolution du personnage dans la deuxième partie du livre…
De Jack London, je n’avais lu que « Croc-Blanc » qui m’avait laissé une impression mitigée. …