Nobody a noté Saint Seiya, volume 2 : 3 étoiles

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Objets inanimés, avez-vous donc une âme Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?
– Alphonse de Lamartine
— Les cent plus beaux poèmes de la langue francaise de Jean Orizet (Page 68)
En fuite, plus seul que jamais, Syffe erre de village en village, de bouteille en bouteille, en attendant d'en finir. …
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment. C’est vraiment une écriture de l’intériorité. …
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment. C’est vraiment une écriture de l’intériorité. Virginia Woolf arrive très bien à retranscrire la vie intérieure de ses personnages.
Parmi les thèmes abordés, outre la description de la bourgeoisie londonienne des années 1920, de ses mondanités, et du Londres de l’époque (le plan de la ville en annexe n’est pas de trop), on trouve des questions existentielles assez universelles : les personnages sont confrontés à leur passé, au sens de leur vie, à leurs rapports aux autres, mais aussi à des sujets inattendus : les inégalités sociales, l’homosexualité féminine, la folie, le suicide...
Parfois, le texte a provoqué chez moi une sensation de vertige étrange. Il se déroule en 1923, il y a presque exactement un siècle, et la moyenne d’âge des personnages doit tourner autour de 50 ans. Lorsque l’un d’eux évoque son adolescence dans les années 90, ça me renvoie à ma propre adolescence dans les années 90… avant de réaliser qu’il parle bien sûr des années 1890. Ou à un autre moment, ils mentionnent un peuple massacré au moyen-orient, on pense instantanément aux palestiniens, sauf qu’ils parlent... des arméniens. Comme si 1923 et 2023 s’interpénétraient le temps d’un instant...
Virginia Woolf’s novel chronicles a day in the life of Clarissa Dalloway, a politician’s wife in 1920s London, as she …
Si brèves, mouvementées, douloureuses parfois qu'aient pu être leurs rencontres, [...] l'influence qu'elles avaient eues sur sa vie avait été considérable. Il y avait là un mystère. On vous donnait une graine pointue, piquante, ingrate – la rencontre elle-même, souvent extrêmement douloureuse ; et pourtant dans l'absence, et dans les endroits les plus inattendus, elle fleurissait, elle s'ouvrait, elle répandait son parfum, vous pouviez la toucher, la goûter, la contempler, la palper et la comprendre, après l'avoir perdue pendant des années.
— Mrs Dalloway de Virginia Woolf (Page 264 - 265)
Et il y a chez les gens une dignité ; une solitude ; même entre mari et femme, un abîme ; et c'est quelque chose qu'il faut respecter, se dit Clarissa, le regardant ouvrir la porte ; car on ne s'en séparerait pas soi-même, on ne l'enlèverait pas, contre son gré, à son mari, sans perdre son indépendance, sa dignité personnelle, choses qui, en fin de compte, sont sans prix.
— Mrs Dalloway de Virginia Woolf (Page 219)
Bon, je me suis bien amusé ; et c'est fini, se dit-il, en levant les yeux vers les corbeilles suspendues de géraniums pâles. Et le voilà réduit en poudre, son moment d'amusement, car il l'avait plus ou moins fabriqué de toutes pièces, il le savait bien ; il l'avait inventée, cette aventure avec la jeune femme ; il l'avait fabriquée, comme on se fabrique les trois quarts de sa vie, se dit-il, et comme on se fabrique soi-même ; il avait fabriqué cette jeune femme ; il avait créé ce moment charmant, avec quelque chose en plus. Mais chose bizarre, et vraie : on ne pouvait rien partager de tout cela – et cela se réduisait en poudre.
— Mrs Dalloway de Virginia Woolf (Page 131)