Un joli texte, très personnel, très incarné, sur ce que ça change de croire. Croire en Dieu, bien sûr, mais aussi toutes formes de croyances auxquelles nous voulons — et, la plupart du temps, nous devons — céder ou concéder. C'est un beau texte qui peut aussi toucher des non-croyants, car il n'est pas du tout prosélyte. L'autrice donne acte qu'elle croit, comme elle l'écrit de façon provocante, qu'un type est mort il y a deux mille ans et en est revenu trous jours plus tard, mais elle ne tient pas à en chercher une preuve, ni à nous en convaincre, ni à nous démontrer que cette croyance a été un bien pour l'humanité (au contraire, elle suggère qu'on peut en douter), mais plutôt à tenter de nous dire ce que, selon elle, chaque jour, cette croyance apporte, lui apporte.
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Apprenti mathématicien, professeur à l'université Paris Cité Apprenti musicien (batterie, tablas) Apprenti lecteur (romans, essais, poésie… en français ou en anglais)
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Livres de Antoine Chambert-Loir
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Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Croire par Marion Muller-Colard (Qu'est-ce que ça change ?)
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de La Mort immortelle par Liu Cixin (Le problème à trois corps, #3)

Mais qui enseigne l'écologie ? de Baptiste Lanaspeze, Marin Schaffner
Qui peut dire qu’il a été formé à l’écologie ? Et à quelle écologie ?
Entre sciences dites humaines et …
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de Corps et modèles par Hourya Sinaceur

Corps et modèles de Hourya Sinaceur
Ce livre résulte de recherches sur les transformations récentes d'un concept aussi vieux que la mathématique elle-même, celui de nombre …
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Le garçon qui voulait dormir par Aharon Appelfeld
J'avais mis beaucoup d'attente dans ce petit livre, un roman au substrat autobiographique, dont j'avais entendu la traductrice à la télévision, et dont l'auteur est paraît-il un grand nom de la littérature israélienne moderne. Hélas, malgré une très belle utilisation narrative du rêve, j'ai l'impression qu'il passe à côté de ses multiples sujets, survivre, seul, à un massacre immense, construire un pays neuf (et tant pis pour ses occupants indigènes), décider de son destin d'écrivain. Le passage où Erwin/Aharon parvient à écrire est terriblement décevant, tant sa langue manque alors affreusement de relief. Et le début du livre décrit sans recul la formation d'un homme nouveau, complet, de l'agriculture à la lecture en passant par l'entraînement au combat, que j'ai trouvé glaçante dans le contexte post-fasciste du roman.
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de Le garçon qui voulait dormir par Aharon Appelfeld

Le garçon qui voulait dormir de Aharon Appelfeld
Ouvre les yeux ! Lentement, ses paupières clignent, il émerge des rivages paisibles du sommeil, là où ses parents sont …
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Missa sine nomine par Ernst Emil Wiechert
C'est un livre de réparation, après les massacres et les crimes, la fureur ey la dévastation. Plein de la foi protestante de l'auteur, les célébrations de Noël y marquent trois étapes d'une renaissance qu'on eût pas cru possible lorsque s'ouvre le livre:
« C'était donc de ce pas qu'on allait, quand la mort vous avait touché entre les deux épaules. D'un pas léger, comme si l'on avait des ailes, mais, sous terre, quelque chose accompagnait vos pas et ce n'était ni léger ni ailé : c'était noir et pesant, comme le suc du pavot. »
Je finis ce livre trois semaines après l'avoir commencé, le jour de Pâques, celui de la Résurrection.
Quand vous venaient les vers que vous notiez et qui semblaient toujours tomber de la cime des grands arbres, qui les avaient reçus des étoiles. On ne les modelait pas comme l'argile qu'on ramasse. Peut-être les modelait-on, mais le miracle n'était pas ce modelé, c'était l'inspiration, et on ne savait pas qui vous en faisait don.
— Missa sine nomine de Ernst Emil Wiechert (Page 528)

Clochix a terminé la lecture de La distinction par Tiphaine Rivière
Ça y est, je ne suis plus une fraude, j’ai enfin lu Bourdieu ! Bon, une BD inspirée de Bourdieu. Disons que j’ai enrichi mon capital culturel de quelques notions de sociologie. Cet album est une passionnante introduction à la sociologie et aux travaux de Bourdieu. À travers un jeune prof de lycée, ses proches et ses élèves, Tiphaine Rivière illustre, au propre et au figuré, les notions de capital social et de reproduction. Elle mélange les mises en situation et les citations, le théorique et le pratique. Ça rend la lecture parfois exigeante, du moins d’où je pars, mais toujours passionnante. Je veux d’autres ouvrages de vulgarisation de cette qualité !
Il me semble seulement que nous devrions nous rapprocher un peu de Dieu, nous serrer contre ses genoux, et que l'Église ne rend pas la chose facile. Au temps jadis peut-être, quand on parlait de la « communauté des fidèles ».
— Missa sine nomine de Ernst Emil Wiechert (Page 446)
(C'est le pasteur Wittkopp qui parle, l'histoire se passe en Allemagne, juste après la fin du nazisme.)
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de L'étoile de Mo par Yeonju Choi
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de Missa sine nomine par Ernst Emil Wiechert
C'est la fin de la guerre. Vêtu d'un manteau à rayures bleues blanches, lesté d'un lourd paquetage, un homme rentre chez lui. On devine, et on apprend peu à peu, ce qu'il a souffert. L'histoire, cependant, semble s'orienter vers la guérison de ces souffrance et la réparation des crimes… Je n'en sais encore pas plus.
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Les Quatre par Agatha Christie
Un Agatha Christie de la boîte à livres pour se changer les idées. Certains passages sont pas mal, mais la seconde partie de l'histoire m'a vraiment laissé sur ma faim. Je ne veux pas divulgâcher, je ne peux donc pas en dire grand chose, mais la résolution de l'enquête m'a vraiment paru artificielle.
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Vers Philippe Jaccottet par Sébastien Labrusse
Une collection d'essais autour de Jaccottet et de quelques peintres qu'il a accompagnés de ses vers. Le livre se termine par un bel entretien de Jaccottet et Labrusse autour de la peinture. Une lecture apaisante, mais que j'ai trouvé un peu moins profonde que celle du petit livre de Matz.