Apprenti mathématicien, professeur à l'université Paris Cité
Apprenti musicien (batterie, tablas)
Apprenti lecteur (romans, essais, poésie… en français ou en anglais)
The Three-Body Problem (Chinese: 三体; lit. 'Three-Body'; pinyin: sān tǐ) is a science fiction novel …
Trop fatigué pour lire le Claude Simon, je tente ce Problème à trois corps acheté il y a plusieurs mois après avoir vu la première saison de la série.
Le style d'écriture me déplaît énormément, je ne sais pas bien pourquoi, ni qui en est responsable, de l'auteur ou du traducteur, mais j'aime les histoires, donc on verra bien ce que ça donne…
Le capitaine de Reixach, abattu en mai 40 par un parachutiste allemand, a-t-il délibérément cherché …
C'est parce que j'avais lu sur Mastodon une note de quelqu'un (qui, d'ailleurs, je ne sais plus) évoquant sa découverte de Claude Simon (Le petit cheval, je crois) que j'ai acheté ce livre à la librairie. Dès les premières lignes, le style m'intrigue, sans m'attraper pour autant, un style qui me rappelle la difficulté et la beauté de celui de Virginia Woolf dans Les vagues, sans non plus que je sache si cette comparaison repose sur quoi que ce soit d'autre que cette double impression.
Winter Recipes from the Collective is chamber music, an invitation into that privileged realm small …
C'est une poésie qui semble toute simple, faite de seynètes au contexte banal, une promenade, un cours de dessin, une bizarre histoire de passeport perdu. Et pourtant quelque chose y résiste, ne se laisse pas prendre complètement, ne s'abandonne pas non plus à la mièvrerie que pourraient provoquer les thèmes choisis. Et il y a cette sœur, qui traverse tout le recueil, et le colore d'amour et de tristesse.
Winter Recipes from the Collective is chamber music, an invitation into that privileged realm small …
Retour à ce livre de poésie que j'avais commencé début 2023 et abandonné après quelques pages. Cette fois-ci, les mots me parlent plus, et les mondes qu'ils disent ont l'air étrange d'être le nôtre, peut-être même le mien.
« On enterre une femme à deux heures… » C’est par ces mots que commence …
C'est un roman sur la tristesse et la solitude, sur la jalousie bien sûr, sur la haine et sur l'amour, sur la confusion des sentiments. D'une extrême violence intérieure pendant la première partie, le roman s'illumine d'un coup pour s'enfoncer à nouveau. Et si le désert semble refleurir à la fin de l'histoire, on se demande bien combien de temps cela durera, et comment l'auteur ne s'est pas lui-même brûlé à l'écriture de ce drame étourdissant.
La Terre brûle. Le travail ne s'arrête jamais, tout est devenu marchandise. En quête de …
À la lumière des écrits tardifs de Marx, suscités par sa lecture des sciences naturelles et son étude des sociétés indigènes qui étaient fondées sur une économie stationnaire, Kōhei Saitō explique la vision d'un communisme décroissant, et comment cela permettrait de résoudre les crises démocratique et climatique. Avant cela, il a démontré comment les voies généralement promues, croissance verte, keynésianisme écologique, technologie, ne suffiront pas à déjouer le dérèglement climatique et, même, le poursuivront.
C'est une lecture intéressante, une vision prometteuse. Malheureusement, le livre lui-même est un peu décevant : redondances, arguments répétés comme des mantras que des exemples plus détaillés auraient pu étayer plus solidement, langue assez pauvre de la traduction, au point que je me demande si elle n'était pas essentiellement automatisée. Et ce titre français si banal, alors que le titre original, Le capital dans l'anthropocène inscrivait d'emblée son sujet dans l'étau où nous, humains, sommes actuellement …
À la lumière des écrits tardifs de Marx, suscités par sa lecture des sciences naturelles et son étude des sociétés indigènes qui étaient fondées sur une économie stationnaire, Kōhei Saitō explique la vision d'un communisme décroissant, et comment cela permettrait de résoudre les crises démocratique et climatique. Avant cela, il a démontré comment les voies généralement promues, croissance verte, keynésianisme écologique, technologie, ne suffiront pas à déjouer le dérèglement climatique et, même, le poursuivront.
C'est une lecture intéressante, une vision prometteuse. Malheureusement, le livre lui-même est un peu décevant : redondances, arguments répétés comme des mantras que des exemples plus détaillés auraient pu étayer plus solidement, langue assez pauvre de la traduction, au point que je me demande si elle n'était pas essentiellement automatisée. Et ce titre français si banal, alors que le titre original, Le capital dans l'anthropocène inscrivait d'emblée son sujet dans l'étau où nous, humains, sommes actuellement pris, le capitalisme et la crise climatique qu'il a provoquée.
Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Quelques phrases griffonnées sur un papier. Il …
J'avais vu le film, plus léché que le roman dont l'écriture m'a paru un peu tristement moderne, à l'image des scènes de sexe qui reviennent toutes les 30 pages. Il n'empêche que l'idée du roman est éventuellement bouleversante, mais surtout effrayante.
« On enterre une femme à deux heures… » C’est par ces mots que commence …
J'avais lu ici ou là, et probablement ici, que ce livre était important et beau. Il a, dès les premiers mots, la beauté dure de ces vieux romans où rien, aucun mot, ne semble superflu.
« On enterre une femme à deux heures, et à onze heures et demie le mari est dans la cuisine, devant le muroir fendu, accroché au-dessus de l'évier. Il n'a pas beaucoup pleuré. »
Quel incipit ! Tout simple, le décor est aussitôt planté, et l'on devine, dans cet homme, un taiseux plein de douleur...
La Terre brûle. Le travail ne s'arrête jamais, tout est devenu marchandise. En quête de …
Espérons tirer quelques forces intellectuelles de cette défense marxiste de la décroissance. Néo-marxiste, peut-être tant le communisme soviétique s'est vautré dans le même productivisme que les sociétés capitalistes. Et, de toutes façons, ce n'est pas le soviétisme qui est responsable de l'expansion démesurée que le capitalisme a pu mener ces 35 dernières années.
À l’aube des années 1980, Babylon est une ville de Floride comme les autres, avec …
Promesse tenue, ce fut une lecture distrayante et horrifique. Le surnaturel a ceci de plaisant que ceux qui n'en sont pas témoins sont réduits à des sortes de pirouettes pour en expliquer les conséquences. Ça ne le rend que plus vraisemblable. Que plus vrai. En tout cas, je n'irai pas me baigner dans ces rivières près de Babylon.
À l’aube des années 1980, Babylon est une ville de Floride comme les autres, avec …
Les livres de Michael McDowell sont comme une parenthèse dans mes lectures usuelles, l'une de mes rares escapades dans le monde fantastique ou de l'horreur, ils se lisent vite, les méchants sont terribles, les monstres effrayants, les meurtres sauvages…
In his boldest and most far-reaching book yet, world-famous economist Yanis Varoufakis argues that capitalism …
La thèse de Yanis Varoufakis dans ce livre est que les technologies numériques ont provoqué, depuis environ 15 ans, la mutation du capitalisme industriel en un nouveau régime économique qu'il appelle techno-féodalisme.
Le préfixe techno fait référence aux fondations de ce régime, bâti sur une apparente dématérialisation, le cloud, et le développement de l'économie de l'attention où chacune de nos actions numériques est enregistrée et transformée en plus-value.
Féodalisme car ces entreprises vivent désormais d'une rente. Dans le capitalisme traditionnel, chaque client coûte un investissement à l'entreprise : il lui faut acheter du papier, de l'acier, du grain... Dans le monde numérique, le coût marginal d'un client est quasiment nul. À l'opposé, le passage obligé que sont ces compagnies, ces technologies, nous ont transformé en sortes de serfs des temps modernes.
Les conclusions de Varoufakis sont cependant assez maigres, et l'actualité rend ses mises en garde quelque peu déprimantes. …
La thèse de Yanis Varoufakis dans ce livre est que les technologies numériques ont provoqué, depuis environ 15 ans, la mutation du capitalisme industriel en un nouveau régime économique qu'il appelle techno-féodalisme.
Le préfixe techno fait référence aux fondations de ce régime, bâti sur une apparente dématérialisation, le cloud, et le développement de l'économie de l'attention où chacune de nos actions numériques est enregistrée et transformée en plus-value.
Féodalisme car ces entreprises vivent désormais d'une rente. Dans le capitalisme traditionnel, chaque client coûte un investissement à l'entreprise : il lui faut acheter du papier, de l'acier, du grain... Dans le monde numérique, le coût marginal d'un client est quasiment nul. À l'opposé, le passage obligé que sont ces compagnies, ces technologies, nous ont transformé en sortes de serfs des temps modernes.
Les conclusions de Varoufakis sont cependant assez maigres, et l'actualité rend ses mises en garde quelque peu déprimantes. Car selon son analyse, l'unité du prolétariat ne suffira pas à reprendre la main. La lueur d'espérance qu'il suggère vient des technologies elles-mêmes qui pourraient aider à cette unité. On pense aux Printemps arabes, certes, mais les conséquences n'ont pas été glorieuses. On pense aussi à la façon dont Internet donne des moyens d'information globale presqu'instantanée, mais est-ce suffisant pour prévenir un génocide ?
Extraites du volumineux journal de celui qui partagea la vie de Virginia Woolf de 1912 …
C'est le film Les heures qui m'avait fait découvrir Virginia Woolf, j'avais été saisi de cette façon dont la mort gravite autour des personnages de ce film, se demandant sur qui elle pourrait jeter son dévolu. Les spécialistes disent que le film (et le livre dont il est tiré) ne sont pas fidèles à Woolf, il n'empêche , d'ailleurs Daniel Mendelsohn a une analyse contraire d'une délicatesse infinie dans son recueil How beautiful it is...., cette façon dont la mort rôde et décide, ou non, de prendre son dû, parfois par anticipation, cela me touche (et me perturbe) profondément.
Ces extraits des longs mémoires de Leonard Woolf sont une sélection des textes où il parle de Virginia. S'ils respirent à chaque page de l'admiration et de l'amour que Leonard portait à sa femme, ils n'éludent pas la maladie maniaco-dépressive qui l'emporta, un triste matin de printemps 1941, et que …
C'est le film Les heures qui m'avait fait découvrir Virginia Woolf, j'avais été saisi de cette façon dont la mort gravite autour des personnages de ce film, se demandant sur qui elle pourrait jeter son dévolu. Les spécialistes disent que le film (et le livre dont il est tiré) ne sont pas fidèles à Woolf, il n'empêche , d'ailleurs Daniel Mendelsohn a une analyse contraire d'une délicatesse infinie dans son recueil How beautiful it is...., cette façon dont la mort rôde et décide, ou non, de prendre son dû, parfois par anticipation, cela me touche (et me perturbe) profondément.
Ces extraits des longs mémoires de Leonard Woolf sont une sélection des textes où il parle de Virginia. S'ils respirent à chaque page de l'admiration et de l'amour que Leonard portait à sa femme, ils n'éludent pas la maladie maniaco-dépressive qui l'emporta, un triste matin de printemps 1941, et que pendant 30 ans, Leonard Woolf était parvenu à conjurer.