Apprenti mathématicien, professeur à l'université Paris Cité
Apprenti musicien (batterie, tablas)
Apprenti lecteur (romans, essais, poésie… en français ou en anglais)
Dans un bourg proche de Turin, durant les années 1940, quelques familles de la bourgeoisie …
Un roman de Natalia Ginzburg, dont j'avais adoré Les mots de la tribu et Les petites vertu. Le contexte est encore l'Italie des années 40 et la façon dont le fascisme et la guerre ont divisé, et meurtri, des familles.
Un roman de Natalia Ginzburg, dont j'avais adoré Les mots de la tribu et Les petites vertu. Le contexte est encore l'Italie des années 40 et la façon dont le fascisme et la guerre ont divisé, et meurtri, des familles.
De quelle obscure impulsion ce texte, qui m'a hantée pendant de longs mois, s'est-il nourri …
Ananda Devi passe une nuit à la prison de Montluc, à Lyon, devenue musée du martyre des enfants d'Izieu, de Jean Moulin, d'André Devigny (le héros du film de Bresson, Un condamné à mort s'est échappé), de tant d'autres résistants de la seconde Guerre mondiale, mais aussi d'Algériens combattants pour leur indépendance, leur liberté, et également de femmes, condamnées de droit commun, anonymes, jusque 2009.
En même temps qu'elle erre toute la nuit dans ce musée, confrontant les drames aux drames, elle revient sur sa vie et sur la double émigration qui l'a conduite à devenir écrivaine francophone : celle de ses parents, d'Uthar Pradesh à l'île Maurice, et la sienne, vers la France.
Si la langue est belle, la révolte, touchante et légitime, je peine à saisir l'unité du texte, ce qui est dommage quand l'argument lui offre unité de temps — une nuit — et …
Ananda Devi passe une nuit à la prison de Montluc, à Lyon, devenue musée du martyre des enfants d'Izieu, de Jean Moulin, d'André Devigny (le héros du film de Bresson, Un condamné à mort s'est échappé), de tant d'autres résistants de la seconde Guerre mondiale, mais aussi d'Algériens combattants pour leur indépendance, leur liberté, et également de femmes, condamnées de droit commun, anonymes, jusque 2009.
En même temps qu'elle erre toute la nuit dans ce musée, confrontant les drames aux drames, elle revient sur sa vie et sur la double émigration qui l'a conduite à devenir écrivaine francophone : celle de ses parents, d'Uthar Pradesh à l'île Maurice, et la sienne, vers la France.
Si la langue est belle, la révolte, touchante et légitime, je peine à saisir l'unité du texte, ce qui est dommage quand l'argument lui offre unité de temps — une nuit — et de lieu — au musée. Les autres livres de la série que j'ai pu lire étaient vraiment meilleurs (Lafon), ou décevants (Marcolongo). Là, je reste dans un entre-deux un peu frustrant.
Les dernières pages du livre traduisent probablement un sentiment similaire de la part de l'autrice, comme cette conclusion de la 4e de couverture, que cette nuit, dans la prison de Montluc, le fantôme c'était elle.
Programmes surchargés, obsession de l’évaluation et de la compétition, manque de temps et de moyens …
Très bon essai, rien à ajouter, il faudrait vérifier qu'Édouard Geffray, Antoine Petit et Bruno Sportisse l'ont lu et compris avant de renouveler leurs mandats.
Très bon essai, rien à ajouter, il faudrait vérifier qu'Édouard Geffray, Antoine Petit et Bruno Sportisse l'ont lu et compris avant de renouveler leurs mandats.
Corinne Morel Darleux raconte, en direct, son séjour d'un mois sur un voilier d'où des scientifiques conduisent des recherches sur la zone marine « mésophotique ». Là, vivent encore, mais pour combien de temps, une faune et flore sauvage exceptionnelle, forêts de coraux, gorgones, plancton, algues... C'est un beau récit, tout à la fois de voyage en mer, scientifique, humain, littéraire, écologique, géologique même...
Je me prends à désirer avoir été de ce voyage, tout en me demandant aussitôt ce qu'aurait signifié ma présence. Celle de l'autrice, au moins, porte témoignage de cette petite expédition scientifique et nous fair voir, à l'heure de sa destruction massive, l'immense aventure de notre planète.
Corinne Morel Darleux raconte, en direct, son séjour d'un mois sur un voilier d'où des scientifiques conduisent des recherches sur la zone marine « mésophotique ». Là, vivent encore, mais pour combien de temps, une faune et flore sauvage exceptionnelle, forêts de coraux, gorgones, plancton, algues...
C'est un beau récit, tout à la fois de voyage en mer, scientifique, humain, littéraire, écologique, géologique même...
Je me prends à désirer avoir été de ce voyage, tout en me demandant aussitôt ce qu'aurait signifié ma présence. Celle de l'autrice, au moins, porte témoignage de cette petite expédition scientifique et nous fair voir, à l'heure de sa destruction massive, l'immense aventure de notre planète.
De quelle obscure impulsion ce texte, qui m'a hantée pendant de longs mois, s'est-il nourri …
J'ai lu plusieurs livres de cette collection, celui de Lola Lafon était le meilleur, celui de Jakuta Alikavazovic m'avait beaucoup touché. Celui-ci s'annonce poignant. La langue d'Ananda Devi est belle, et c'est comme si sa voix était profonde, venue depuis des abîmes de douleur.
J'ai lu plusieurs livres de cette collection, celui de Lola Lafon était le meilleur, celui de Jakuta Alikavazovic m'avait beaucoup touché. Celui-ci s'annonce poignant. La langue d'Ananda Devi est belle, et c'est comme si sa voix était profonde, venue depuis des abîmes de douleur.
À Klatsand, petite ville imaginaire de la côte Ouest, gens d’ici et visiteurs de passage …
Des pages magnifiques, mais parfois difficiles, comme si le livre tenait à vous enchanter à distance, refusant de se laisser dévorer. Malgré son écriture ardue, la dernière nouvelle du livre est finalement la plus marquante. Elle raconte quatre générations de femmes, de mère en fille, dans ce petit village de Klatsand, et la façon dont elles auront arbitré, bon gré mal gré, entre amour, ambition et émancipation.
Des pages magnifiques, mais parfois difficiles, comme si le livre tenait à vous enchanter à distance, refusant de se laisser dévorer.
Malgré son écriture ardue, la dernière nouvelle du livre est finalement la plus marquante. Elle raconte quatre générations de femmes, de mère en fille, dans ce petit village de Klatsand, et la façon dont elles auront arbitré, bon gré mal gré, entre amour, ambition et émancipation.
Elle s’appelle Françoise Roy. Son métier consiste à accompagner les personnes atteintes par la maladie …
Une bande dessinée très touchante — sur un sujet qui nous concerne toustes d'une façon où d'une autre, que nous ayons à accompagner nos parents sur ce chemin, où que nous nous en rapprochions.
Une bande dessinée très touchante — sur un sujet qui nous concerne toustes d'une façon où d'une autre, que nous ayons à accompagner nos parents sur ce chemin, où que nous nous en rapprochions.
Il s'appelle Yossef Hayim Brenner. Il est né en 1881 à Novy Mlini, à la …
Le héros de ce livre, Yossef Haïm Brenner, est un écrivain juif qui a écrit en hébreu. Né en Ukraine en 1881, Brenner émigre en Grande-Bretagne en 1904 pour éviter son incorporation dans l'armée russe, y apprend la typographie et dirige pendant deux ans une revue littéraire qui publie en hébreu, émigre en Israël en 1909, y a une activité d'écrivain, et mourra en 1921 lors des émeutes de Jaffa.
Rosie Pinhas-Delpuech décrit ce destin en le mettant en parallèle avec sa propre histoire (juive de Turquie) et en le faisant croiser (fictivement, littérairement) d'autres intellectuels de l'époque, comme Sigmund Freud ou Rudolf Rocker.
Le livre est traversé de l'émotion que l'autrice ressent à la lecture ou à l'écoute de l'hébreu moderne, et aux déracinements de l'exil, y compris de l'exil de sa propre langue.
Hélas, le livre manque un peu la promesse de son titre: de …
Le héros de ce livre, Yossef Haïm Brenner, est un écrivain juif qui a écrit en hébreu. Né en Ukraine en 1881, Brenner émigre en Grande-Bretagne en 1904 pour éviter son incorporation dans l'armée russe, y apprend la typographie et dirige pendant deux ans une revue littéraire qui publie en hébreu, émigre en Israël en 1909, y a une activité d'écrivain, et mourra en 1921 lors des émeutes de Jaffa.
Rosie Pinhas-Delpuech décrit ce destin en le mettant en parallèle avec sa propre histoire (juive de Turquie) et en le faisant croiser (fictivement, littérairement) d'autres intellectuels de l'époque, comme Sigmund Freud ou Rudolf Rocker.
Le livre est traversé de l'émotion que l'autrice ressent à la lecture ou à l'écoute de l'hébreu moderne, et aux déracinements de l'exil, y compris de l'exil de sa propre langue.
Hélas, le livre manque un peu la promesse de son titre: de typographie, il ne sera rien dit, et de la langue hébraïque moderne, ce ne seront que quelques passages plutôt allusifs.
Une nuit, Yonghye se réveille et va au réfrigérateur, qu'elle vide de toute la viande …
Un très bon premier chapitre, un second à la limite du grotesque, et un troisième chapitre qui pose avec plus de tendresse la question de l'intimité et de l'altérité.
Un très bon premier chapitre, un second à la limite du grotesque, et un troisième chapitre qui pose avec plus de tendresse la question de l'intimité et de l'altérité.
Une nuit, Yonghye se réveille et va au réfrigérateur, qu'elle vide de toute la viande …
Deuxième livre de cette autrice, récupéré dans la boite à livres. Ça démarre très bien, l'opposition entre la banalité de ce couple et la radicalité soudaine de cette femme est vraiment angoissante.
Deuxième livre de cette autrice, récupéré dans la boite à livres. Ça démarre très bien, l'opposition entre la banalité de ce couple et la radicalité soudaine de cette femme est vraiment angoissante.