Critiques et Commentaires

J'avais écrit, au milieu de ma lecture, qu'il s'agissait d'un livre essentiel. Je ne renie pas cette affirmation même si la deuxième partie est un peu inégale. De fait, certaines « leçons » manquent du soutien concret et explicite de l'histoire du 20e siècle que l'auteur arrive à convoquer la plupart du temps. Il y a des critiques du journalisme contemporain, pertinentes, mais qu'il aurait pu mettre en regard d'exemples significatifs de journalisme « exemplaire ». Une chose positive se dégage de l'ensemble du livre, toutefois, que le cynisme que suscite nos déceptions passées ne nous est pas autorisé. D'ailleurs, c'est déjà ce que suggère la citation en exergue, du philosophe polonais Leszek Kołakowski : « En politique, la déception n'est pas une excuse. »

Troisième tome de la série policière. Lu presque d'une traite. Cercas met de nouveau en scène Melchor Marín, désormais retiré de la police, son sens aigu de la justice et celui, un peu plastique, des règles légales.

Un livre essentiel. Peut-être les historien·nes protesteront de cette utilisation de l'histoire du temps récent pour éclairer le temps présent. Mais l'auteur ne cherche pas tant à brosser des comparaisons qu'à montrer des phénomènes symptomatiques de la tyrannie, et à les mettre en regard des principes moraux (car il s'agit bien de cela) censés sous-tendre nos démocraties.

J'avais adoré The hours, d'abord le film, puis le livre, dont la finesse m'avait fait découvrir celle de Virginia Woolf et de Mrs Dalloway. J'achète avec pas mal d'enthousiasme ce nouveau livre de Michael Cunningham et, pour l'instant, ça ne prend pas trop. La langue manque un peu de formalisme, mais les ritiques étaient bonnes, et on verra à l'usage…

Un livre important. Les premiers chapitres reprennent patiemment toute une quantité de problèmes que soulève l'utilisation de l'IA (IA générative le plus souvent, mais aussi reconnaissance faciale, etc.) : inefficacité, biais, opacité, coût énergétique, impact sur les travailleurs, etc. Un dernier enseigne plusieurs façons de résister à cette mode, qui vont du refus simple à l'analyse des slogans, en passant par des questions précises qui démontent l'argumentaire usuel. J'espère qu'il sera traduit en français.

Un livre à la fois informé et critique de la bulle Intelligence artificielle. L'écriture est vive. Comme le dit son sous-titre, c'est un livre de combat

C'est un livre incroyable, et toute description hâtive ne rendrait pas justice à la vigueur, à l'humour, aux embruns et aux soleil torride qui en émanent. Certaines présentations parlent d'un livre de résilience. Je dirais plutôt que les deux protagonistes de cette histoire, la narratrice et son mari, se sont retrouvés, bien malgré eux, n'avoir plus rien à perdre, parce qu'ils avaient tout perdu. Et c'est cela que le livre explore : tout ce qu'on a lorsqu'on n'a plus rien, c'est-à-dire tout devant soi.

Une lecture de boite à livres, qui me fait redécouvrir avec plaisir la qualité de l'écriture de Simenon. Le roman se passe à Concarneau, dans le vent et les embruns de novembre, et, comme souvent, dans un milieu de notables. Et ça ne sent pas très bon...

Une bien belle histoire, avec ses noirceurs, de l'alcool qui coule un peu trop, et le rêve d'une autre vie qui ne serait pas plus facile, mais peut-être simplement plus vivante.

Un publicitaire canadien désenchanté part d'un coup de tête s'installer en Provence y faire l'apprentissage du métier de berger...

J'ai lu l'intégrale, en fait, presque d'une seule traite. Il y a de belles choses, et d'autres tristes, toutes émouvantes, si n'était ce personnage de Fantasio qui m'a irrité tout au long des quatre tomes.

J'avoue ne pas connaître la série, c'est peut-être un passage imposé, mais je n'aime pas ce genre de personnages qui semblent passer à côté de tout, non par méchanceté, mais par ineptie.

Je peine à trouver des mots pour commenter ce livre bouleversant. Une citation de plus y pourvoira, qui divulgâche un peu le récit, mais à peine plus que ce que suggère la 4e de couverture.

« Son épouse n'était pas en état d'être vue, mais André a tout raconté au médecin : ça lui a suffi. Toute cette colère est forcément pathologique. »

Lisez ce livre, et que la colère qu'il peut vous inspirer soit le début de la purification du monde.

Un bon polar détendant. Avec des méchants très méchants, des richous veules, des politiciens pourris, et une pépée un peu trop froide.