Asumi est japonaise, et vit à Paris avec sa mère, cette dernière très occupée par …
Si on devaaaaaait mouriiiiir demaaaaain
4 étoiles
Une variation sur la question : que faire s'il reste une journée à vivre ? ( en l'occurence trois avec un soleil de plus en plus impitoyable ). Comme souvent dans la collection Xprim, il s'agit d'explorer les sentiments des personnages plutôt que de vivre une aventure trépidante. En l'occurence, Asumi doit régler sa relation avec sa mère qui cache un secret familial, avec son auteur adulé, avec son seul ami, avec son poisson.
L'écriture un peu évasive m'a un peu perdu, et je crains que des élèves non avertis ne soient perdus par des changements de style lors des divagations d'Asumi, notamment le passage à la forme théatrale. Mais le décalage dans lequel Asumi vit est très palpable et pourra sans doute parler à beaucoup d'adolescents.
Depuis la mort d’Uther Pendragon, souverain du royaume de Logres, …
Une réécriture de la légende arthurienne
4 étoiles
Les réécritures de la légende arthuriennes sont nombreuses, voir un genre en soi, à tel point qu'il est difficile d'en discerner le canon. Chaque époque utilise la matière de Bretagne pour y faire vivre des histoires qui résonnent avec ses préoccupations. Et c'est aussi légitime pour Chrétien de Troyes au XIVe que pour Jean-Laurent Del Socorro, qui nous livre ici une version à faire s'étouffer l'ensemble des éditorialistes de Cnews. Et nous pouvons l'en remercier.
Que vous soyez fin connaisseur de la geste arthurienne, ou que vous n'en connaissiez que l'essentiel au travers de ce qui vous est parvenu par la culture populaire, vous prendrez plaisir à cette redécouverte. Car tous les personnages y sont, mais parfois à contre emploi, ce qui rend la lecture palpitante.
Dans cette version, certes Morgane devient reine, mais elle combat, comme d'autres femmes présentes dans ces légendes : Guenièvre ou Iseult par exemple, ne …
Les réécritures de la légende arthuriennes sont nombreuses, voir un genre en soi, à tel point qu'il est difficile d'en discerner le canon. Chaque époque utilise la matière de Bretagne pour y faire vivre des histoires qui résonnent avec ses préoccupations. Et c'est aussi légitime pour Chrétien de Troyes au XIVe que pour Jean-Laurent Del Socorro, qui nous livre ici une version à faire s'étouffer l'ensemble des éditorialistes de Cnews. Et nous pouvons l'en remercier.
Que vous soyez fin connaisseur de la geste arthurienne, ou que vous n'en connaissiez que l'essentiel au travers de ce qui vous est parvenu par la culture populaire, vous prendrez plaisir à cette redécouverte. Car tous les personnages y sont, mais parfois à contre emploi, ce qui rend la lecture palpitante.
Dans cette version, certes Morgane devient reine, mais elle combat, comme d'autres femmes présentes dans ces légendes : Guenièvre ou Iseult par exemple, ne sont contentent pas d'attendre que des chevaliers se démènent pour elles, elles sont elles-mêmes des chevaliers. ET triomphent d'eux en tournoi. Nous sommes donc au-delà de ce que proposait Marion Zimmer Bradley dans les Dames du Lac. Certains amours et mariages sont homosexuels, sans que ça paraissent étranges ou scandaleux, sauf à la petite minorité chrétienne et fanatique du royaume de Logres.
On retrouve donc la thématique de la lutte entre une religion ancienne et la nouvelle religion du dieu unique, comme celle de la lutte pour la survie des créatures féériques, ou de la magie. Mais là encore, sans sentiment de redite.
Bref pour moi, un très bon souvenir de lecture, à peine gâchée par une fin que j'ai trouvé rapide. Et manquant d'enjeu.
« Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce …
Lecture laborieuse et sous-texte dérengeant
3 étoiles
Bon. C'est peut être moi, mais j'ai trouvé cette lecture laborieuse.
L'auteur choisit de mettre en lumière le silence imposé par l'Etat algérien sur la guerre civile qui s'est déroulé dans ce pays dans les années 90. Pour cela nous suivons comme narratrice principale une survivante, miraculeusement rescapée d'un égorgement, qui l'a rendu presque muette. Elle devient une trace vivante de cette guerre qu'on essaye de faire disparaitre. Enceinte, c'est dans le monologue avec son foetus que nous suivons ces réflexions, sa vision de l'Algérie, et une espèce de road trip, pour revenir sur le lieu de son égorgement.
Le choix de la fiction peut s'entendre, et nous permet de toucher du doigt l'horreur des massacres, qui pourrait rester clinique ou statistique dans un documentaire. Le parallèle entre le silence imposée à la société et celui à la narratrice est éclairant.
Mais je garde une impression de confusion grandissante au …
Bon. C'est peut être moi, mais j'ai trouvé cette lecture laborieuse.
L'auteur choisit de mettre en lumière le silence imposé par l'Etat algérien sur la guerre civile qui s'est déroulé dans ce pays dans les années 90. Pour cela nous suivons comme narratrice principale une survivante, miraculeusement rescapée d'un égorgement, qui l'a rendu presque muette. Elle devient une trace vivante de cette guerre qu'on essaye de faire disparaitre. Enceinte, c'est dans le monologue avec son foetus que nous suivons ces réflexions, sa vision de l'Algérie, et une espèce de road trip, pour revenir sur le lieu de son égorgement.
Le choix de la fiction peut s'entendre, et nous permet de toucher du doigt l'horreur des massacres, qui pourrait rester clinique ou statistique dans un documentaire. Le parallèle entre le silence imposée à la société et celui à la narratrice est éclairant.
Mais je garde une impression de confusion grandissante au fur et à mesure de l'avancé de l'intrigue, faite de changement de points de vues, de temporalité hachée...un peu comme la fin d'Apocalypse Now ! Alors c'est peut être le point de vue de la narratrice, qui est mal en point, mais ça rend vraiment la lecture désagréable et on finit par ne plus comprendre ce qui lui arrive.
D'un point de vue très subjectif, j'ai l'impression que l'auteur souhaitait donner des gages à un certain public de lecteurs français. Les seuls personnages positifs sont une poignée de femmes, clientes ou employés du salon de coiffure de l'héroïne. Pour le reste, et c'est le cas de tous les hommes : des lâches, des bourreaux, des fous, des fanatiques, des hypocrites, des imbéciles...Même le pays est moche ! A l'exception d'une ou deux plages d'Oran au petit matin, avant que les algériens, sales et bruyants n'y arrivent bien entendu.
Dans la catégorie grosse ficelle : la mère de l'héroïne est orpheline, abandonnée en juillet 1962 le jour de l'Indépendance algérienne à la porte d'une mosquée. Personne ne se soucie d'elle parmi les fidèles, mais sera recueillie par un couple d'infirmiers, et donc formés par la France. Vous avez compris la métaphore ? clin d'oeil
Le sujet vaut le coup, l'écriture beaucoup moins et le sous-texte qui permet de dire à l'ancien colon de continuer à se sentir supérieur à ses algériens qui ont eu l'audace de se révolter a biaisé l'ensemble de ma lecture.
Plongez dans une aventure médiévale avec l'impétueuse Marion !
Marion Pique avait une vie parfaite …
Quand on est déçu...
Aucune note
...Il faut pouvoir le dire. Le titre est très parlant, et je l'ai acheté sur base de sa couverture, nulle doute que celle ci saura attirer le regard de mes collégiens.
Cette histoire prend place dans un Moyen-âge imaginaire, mâtiné de fantasy ( un dragon passe par là ). Pour l'essentiel, on suit la quête d'une héroïne qui réchappe au meurtre de sa famille, et en se travestissant en garçon va devenir chevalier et chercher à retrouver le meurtrier de ses parents.
Alors, je suis déçu, déçu parce que les personnages sont caricaturaux. Ca arrive ailleurs, mais ils ne me sont jamais devenus attachants. Et l'intrigue semble vouloir cocher trop de cases, trop d'éléments à résoudre dans un texte finalement assez court. J'ai eu l'impression d'une lenteur sur la majeure partie du récit et au contraire une précipitation pour placer beaucoup d'éléments à la fin.
Alors, rien de honteux, une …
...Il faut pouvoir le dire. Le titre est très parlant, et je l'ai acheté sur base de sa couverture, nulle doute que celle ci saura attirer le regard de mes collégiens.
Cette histoire prend place dans un Moyen-âge imaginaire, mâtiné de fantasy ( un dragon passe par là ). Pour l'essentiel, on suit la quête d'une héroïne qui réchappe au meurtre de sa famille, et en se travestissant en garçon va devenir chevalier et chercher à retrouver le meurtrier de ses parents.
Alors, je suis déçu, déçu parce que les personnages sont caricaturaux. Ca arrive ailleurs, mais ils ne me sont jamais devenus attachants. Et l'intrigue semble vouloir cocher trop de cases, trop d'éléments à résoudre dans un texte finalement assez court. J'ai eu l'impression d'une lenteur sur la majeure partie du récit et au contraire une précipitation pour placer beaucoup d'éléments à la fin.
Alors, rien de honteux, une lecture aisée pour les plus jeunes lecteurs ( début collège, même faibles lecteurs en 5e ), un récit médiévaliste disons, sans souci d'être documentaire, dans lequel je n'ai pas pu m'embarquer.
Dans un local à poubelles, la commissaire Di Lazio et son équipe découvrent le corps …
Comme une série policière
4 étoiles
Je ne connaissais pas cette autrice, et donc les autres romans mettant en scène Clara di Lazio, la commissaire héroïne principale de cette enquête. On suit avec plaisir cette enquête autour de la découverte du corps d'une femme dans une cité. Les péripéties autour de la famille de l'ambitieux ministre de l'intérieur et d'un garçon mutique et abandonné permettent notamment de développer les personnages secondaires de la brigade. Les liens avec l'enquête principale sont cohérents, quoique les coïncidences sont un peu grosses.
En fait, j'ai eu l'impression tout au long de la lecture d'être devant une série policière de France 2. Ce n'est pas un reproche, mais ça donne le ton : on suit la brigade comme personnage ( d'où une impression de roman chorale, on explore des thématiques "sociales".
De grandes marges mais un texte qui auraient pu être plus aéré pour être plus accessible.
Lison passe l'été chez sa tante, une femme âgée mais qui ne fait rien comme …
Un road-trip rafraichissant
5 étoiles
Acheté au CDI sur les conseils de ma libraire et sur la foi d'un petit post-it en forme de coeur. Dans ce récit de tribulations vers la Finlande, l'héroïne n'est pas la narratrice, mais bien sa tante Bethsabée, que j'ai entendu toute la lecture avec la voie de Corinne Mazureau dans la série "Capitaine Marleau". Rien ne lui semble impossible, et jette un regard distancié sur nos conventions et le monde dans lequel nous vivons.
Prisca est une Gardienne. Malgré la faiblesse de sa magie, elle suit les entraînements au …
Globalement déçu, mais un roman qui ne manque pas de qualités.
Aucune note
J'avais précédemment lu "Les Noces de la Renarde" de la même autrice, dans la même veine : littérature jeunesse fantastique, où la mythologie vient percuter le destin des héroïnes. "Les noces de la renarde" avait été pour moi une très bonne surprise autour de la mythologie japonaise.
On retrouve ici les mêmes recettes autour de la mythologie nordique. 2 adolescentes se découvrent des pouvoirs et un lien, et vont devoir explorer certains des mondes de la mythologie nordique, pour les sauver d'un péril qui se répand, jusqu'à menacer notre monde Midgard.
Globalement, je me suis attaché aux héroïnes, j'ai été surpris par l'antagoniste principal, l'autrice évite l'effet de catalogue de la visite des neuf mondes autour d'Yggdrasil, il y a de bonnes idées autour de la magie et surtout l'autrice s'est visiblement bien documenté et utilise des éléments plus profonds que ce qu'on peut apprendre juste par les films Marvel. …
J'avais précédemment lu "Les Noces de la Renarde" de la même autrice, dans la même veine : littérature jeunesse fantastique, où la mythologie vient percuter le destin des héroïnes. "Les noces de la renarde" avait été pour moi une très bonne surprise autour de la mythologie japonaise.
On retrouve ici les mêmes recettes autour de la mythologie nordique. 2 adolescentes se découvrent des pouvoirs et un lien, et vont devoir explorer certains des mondes de la mythologie nordique, pour les sauver d'un péril qui se répand, jusqu'à menacer notre monde Midgard.
Globalement, je me suis attaché aux héroïnes, j'ai été surpris par l'antagoniste principal, l'autrice évite l'effet de catalogue de la visite des neuf mondes autour d'Yggdrasil, il y a de bonnes idées autour de la magie et surtout l'autrice s'est visiblement bien documenté et utilise des éléments plus profonds que ce qu'on peut apprendre juste par les films Marvel. Mais j'ai été parfois interpellé par des réactions trop épidermiques de certains personnages. L'antagoniste principal, s'il est judicieusement choisi, est un brin caricatural, comme le traitement général des personnages masculins. J'ai l'impression qu'il a manqué un travail d'édition en fait pour mettre de la finesse et de l'enjeu dans certains péripéties, et éviter des maladresses ( j'ai repéré des répétitions de phrases à 2 pages d'intervalles, maladroit ).
Il n'empêche que l'autrice fait l'effort de nous proposer une description et une lecture de la mythologie nordique, au delà des sentiers battus. Et ça c'est bien.