Lu récemment. Le début est marrant, mais rapidement on tourne en rond, surtout que le style donne une impression globale de détachement, tant du point de vue de l'intrigue (la chose se présente plus ou moins comme une enquête policière mais c'est en fait une succession de chapitres où l'on ne résout pas des énigmes que l'on met en scène des situations étrangers et bizarres) que des personnages (à forcer un style poli qui, je suppose, doit être un hommage/parodie à l'écriture chinoise - difficile pour moi de savoir jusqu'à quel point on verse dans l'orientalisme - j'ai eu bien du mal à m'attacher même aux deux protagonistes).
Critiques et Commentaires
Ailleurs, je parle de sociologie, ici, ce sera plutôt SFFF. Et Batman. Toujours Batman.
Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre
Une heure de peine a terminé la lecture de Bridge of Birds par Barry Hughart
Une heure de peine a commencé la lecture de Silo par Hugh Howey (Silo, #1)
Une heure de peine a terminé la lecture de Les oiseaux du temps par Amal El-Mohtar
Bon. Il était court... et pourtant, je ne suis pas parvenu à dépasser la moitié...
En cause : le style déjà, qui se veut sans doute poétique et travaillé mais qui pour moi est juste pénible à lire, affaire de goût assurément ; la structure ensuite : on a une guerre temporelle à laquelle on ne comprend pas grand chose ni pourquoi elle est importante (c'est sans doute une révélation finale, mais là où je suis arrivé, je n'ai toujours trouvé aucune raison de me soucier de cette histoire) ni comment elle fonctionne, ce qui conduit à un enchaînement de scène dénuée de sens ; l'intrigue elle-même enfin : je suppose que la guerre est secondaire parce que ce qui compte, visiblement, c'est la romance entre les deux protagonistes qui s'écrivent des lettres à travers le temps tout en appartenant à des compas différents, sauf que je ne sais pas …
Bon. Il était court... et pourtant, je ne suis pas parvenu à dépasser la moitié...
En cause : le style déjà, qui se veut sans doute poétique et travaillé mais qui pour moi est juste pénible à lire, affaire de goût assurément ; la structure ensuite : on a une guerre temporelle à laquelle on ne comprend pas grand chose ni pourquoi elle est importante (c'est sans doute une révélation finale, mais là où je suis arrivé, je n'ai toujours trouvé aucune raison de me soucier de cette histoire) ni comment elle fonctionne, ce qui conduit à un enchaînement de scène dénuée de sens ; l'intrigue elle-même enfin : je suppose que la guerre est secondaire parce que ce qui compte, visiblement, c'est la romance entre les deux protagonistes qui s'écrivent des lettres à travers le temps tout en appartenant à des compas différents, sauf que je ne sais pas pourquoi le fait qu'elles soient dans des camps différents est important et aussi je ne suis pas parvenu à croire à un seul moment à leur histoire d'amour - pourquoi ? comment ? qu'est-ce qu'elles se trouvent au-delà du fait de pouvoir parler à quelqu'un ? Comparé à, par exemple, Good Omens (deux personnages dans des camps opposés d'une guerre millénaire qui finissent par s'apprécier et plus si affinités), ça ne tient vraiment pas la route...
Bref, un bouquin qui n'était manifestement pas pour moi. Si c'est votre came, tant mieux, mais ça n'a pas pris sur moi.
Une heure de peine a commencé la lecture de Les oiseaux du temps par Amal El-Mohtar
Une heure de peine a terminé la lecture de L'Éveil du Léviathan par James S.A. Corey (The Expanse, #1)
J'ai mis du temps à arriver à la fin, à cause d'un mélange d'emploi du temps chargé et d'un gros ventre mou dans l'intrigue. Le début est très prenant, la fin est excitante, et entre les deux, il y a un passage à vide et le sentiment que le livre est plus épais qu'il ne mérite de l'être. Pour un bouquin de cette épaisseur, on a sommes toutes, un casting assez réduit (et beaucoup sont des personnages secondaires que l'on ne connait finalement pas vraiment une fois arrivé à la fin) et peu de décors différents. Pourtant, la lecture est globalement agréable, même si un peu délayée.
Ah, et je suis toujours un peu frustré quand un bouquin ne justifie pas son titre.
Une heure de peine a critiqué Bifrost n112
Rapide retour sur les nouvelles
Des nouvelles qui ne m'ont pas toutes plu dans cet opus.
Dans le corps du ciel de Robert Charles Wilson : Lecture agréable, mais un peu en dessous de ce que j'ai l'habitude d'attendre de RCW. On a son habituelle capacité à penser des phénomènes qui dépassent complètement l'humanité... mais pas son attention aux personnages et aux individualités (que l'on retrouve dans ses romans, du moins dans ceux que j'ai lu). Du coup, la "grande idée" sonne un peu creux pour moi, faute de résonance avec des enjeux plus intimes/quotidiens. Quelques concepts intéressants, mais trop à l'étroit dans une nouvelle.
Pour une route sans d'Elodie Denis : Je n'ai pas du tout aimé, pas du tout accroché, au point de devoir me forcer pour finir. D'abord à cause du style : beaucoup de phrases alambiquées, de mots rares, de tournures complexes sans doute pour faire poétique et en mettre plein …
Des nouvelles qui ne m'ont pas toutes plu dans cet opus.
Dans le corps du ciel de Robert Charles Wilson : Lecture agréable, mais un peu en dessous de ce que j'ai l'habitude d'attendre de RCW. On a son habituelle capacité à penser des phénomènes qui dépassent complètement l'humanité... mais pas son attention aux personnages et aux individualités (que l'on retrouve dans ses romans, du moins dans ceux que j'ai lu). Du coup, la "grande idée" sonne un peu creux pour moi, faute de résonance avec des enjeux plus intimes/quotidiens. Quelques concepts intéressants, mais trop à l'étroit dans une nouvelle.
Pour une route sans d'Elodie Denis : Je n'ai pas du tout aimé, pas du tout accroché, au point de devoir me forcer pour finir. D'abord à cause du style : beaucoup de phrases alambiquées, de mots rares, de tournures complexes sans doute pour faire poétique et en mettre plein la vue - mais ça ne marche pas du tout sur moi, ça me sort du récit et ça me fatigue, peut-être parce que ça me fait trop voir les ambitions littéraires de la personne qui écrit... Pour l'histoire, on ne comprends pas grand chose. Il est question de voyage dans le temps, mais rien n'est clair, et il faut attendre la fin de la nouvelle pour avoir une explication/révélation en forme d'exposition. C'est un truc que je n'aime pas trop dans beaucoup de nouvelles de SF contemporaine : un univers mystérieux et difficile à comprendre pendant la moitié/les trois quarts du récit et puis la révélation/twist qui est juste un pavé plus ou moins maîtrisé d'exposition pour expliquer ce qui s'est passé. Du coup, le récit est limité... Ici, l'héroïne ne m'a pas accroché, faute de pouvoir comprendre ce qui lui arrive.
Le loup du passé de Ray Nayler : facilement la meilleure nouvelle du volume. Pour le coup, c'est bien écrit, dans une langue efficace mais pas dénuée de beauté, avec des personnages à qui il arrive des choses aux enjeux clairs - ici, la découverte et la réparation d'un robot de combat dans un décor post-apo où les jeunes filles sont enlevés par leurs futurs "maris"... Pas aussi bon que la première nouvelle que j'avais lue de cet auteur ("Père", dans un autre Bifrost), mais très bon quand même.
Le maître de musique de Morgane Caussarieu : sans doute mon insensibilité à certaines formes de fantastique explique-t-il que j'ai peu apprécié cette courte nouvelle sur un père qui pleure son fils décédé/enlevé. On comprends assez vite que spoiler son maitre de musique était un vampire (et on est pas aidé par le fait que la nouvelle est là pour illustrer le dossier sur Anne Rice dans le même numéro), et du coup, je ne saisis pas trop l'intérêt de l'histoire - le chagrin du père, je suppose ? Bon, au moins, c'est bien écrit. Mais pas ma tasse de thé pour autant.
Mention spécial pour le dossier sur Anne Rice que je n'ai pas encore tout à fait fini, mais qui a au moins suscité mon intérêt pour une autrice pour laquelle je n'avais pas d'appétence particulière. Je pourrais même me laisser tenter d'essayer d'en lire un peu...
Une heure de peine a commencé Bifrost n112
Reçu aujourd'hui. La couverture n'est pas vraiment une réussite... C'est dommage.
Une anecdote personnelle : il y a de cela de nombreuses, mais genre nombreuses années, j'ai acheté mes deux premiers numéros de Bifrost après avoir lu quelque chose dessus dans Casus Belli. Je devais être, allez, en seconde ? Si ce n'est en troisième. Je les avais trouvé dans une brocante/vide grenier dans ma ville natale, après avoir cherché partout dans les libraires de la ville (deux librairies... c'était pas vraiment une mégalopole, la ville où j'ai grandit). Du coup, dès que je les ai vu, je les ai pris, sans trop réfléchir ni regarder les couvertures. Et immédiatement après, je les ai montré fièrement à mes parents... et c'est là que j'ai réalisé que le robot rigolo sur la couverture de l'un, celui qui avait des bras qui partait dans tous les sens et était assis à un …
Reçu aujourd'hui. La couverture n'est pas vraiment une réussite... C'est dommage.
Une anecdote personnelle : il y a de cela de nombreuses, mais genre nombreuses années, j'ai acheté mes deux premiers numéros de Bifrost après avoir lu quelque chose dessus dans Casus Belli. Je devais être, allez, en seconde ? Si ce n'est en troisième. Je les avais trouvé dans une brocante/vide grenier dans ma ville natale, après avoir cherché partout dans les libraires de la ville (deux librairies... c'était pas vraiment une mégalopole, la ville où j'ai grandit). Du coup, dès que je les ai vu, je les ai pris, sans trop réfléchir ni regarder les couvertures. Et immédiatement après, je les ai montré fièrement à mes parents... et c'est là que j'ai réalisé que le robot rigolo sur la couverture de l'un, celui qui avait des bras qui partait dans tous les sens et était assis à un bureau, et ben, il avait les bras qui partait dans tous les sens parce qu'on voyait émerger de sous le bureau une paire de fesses féminines. Voilà voilà voilà. Un moment de solitude, pas merci Bifrost et le sexisme de la SF pour ça (mais je lis toujours la revue donc vous pouvez pas m'en vouloir, Bifrost).
Une heure de peine a terminé la lecture de Délivrez-moi ! par Jasper Fforde
Un bouquin amusant et plein de bonnes idées, mais qui manque peut-être un peu de structure, notamment par rapport au tome 1 (ou ce que je m'en souviens : je l'ai lu il y a une bonne dizaine d'années, si ce n'est quinzaine, punaise, je suis vieux en fait). C'est plus une exploration d'un univers alternatif, où notamment on peut littéralement plonger dans les livres - et plein d'autres d'excellentes idées et de super concepts de SF - qu'un bouquin à intrigue. Pour autant, les personnages sont sympas et attachants. Donc vraiment agréable comme lecture.
Une heure de peine a commencé la lecture de Délivrez-moi ! par Jasper Fforde
Une heure de peine a terminé la lecture de Les flibustiers de la mer chimique par Marguerite Imbert
Avertissement sur le contenu Eléments importants de l'intrigue
Histoire post-apocalyptique avec un peu d'inspiration de 20 000 lieux sous les mers : dans un monde ravagé où les humains sont peu nombreux et survivent dans des "clans" (pourquoi faut-il toujours que ce soit ce genre de structures sociales qui réapparaissent dans les décors post-apo ?), un sous-marin commandé par le charismatique Jonathan règne sur la mer chimique (tellement chimique que si tu touches l'eau, tu meurs). Il a même une pieuvre géante qui s'appelle Aronnax (en fait, il en trois mais j'ai pas retenu les noms des deux autres). Pas un mauvais bouquin en soi, mais j'ai quand même eu du mal.
Premier problème : on suit deux points de vue, celui d'un naturaliste enlevé par les fameux flibustiers de la mer chimique, et celui d'une "graffeuse" (apparemment le dernier clan qui valorise les livres et le savoir) enlevée sur ordre de la métareine de Rome, visiblement la nouvelle puissance régionale. Les deux sont rédigés à la première personne... et la graffeuse est absolument insupportable. Non seulement elle est prétentieuse comme c'est pas permis mais en plus elle est présentée comme folle, ce qui veut dire qu'elle passe son temps à faire des références obtuses et à avoir des comportements incompréhensibles. Bon, elle couche avec un de ses ravisseurs ok, mais je ne suis pas arrivé à comprendre pourquoi. Ça aurait parce qu'il lui plaît, parce que le syndrome de Stockholm, parce que c'est une stratégie de survie, n'importe quoi, j'aurais dit ok, mais non, je suis pas parvenu à faire sens de tout ça. Plus loin dans le récit, elle propose aux romains d'appliquer des principes eugénistes à leur population et à une minorité racisée, et là, j'ai perdu le sens de pourquoi je devais apprécier ce personnage ou simplement me soucier de son sort. Ok, après elle veut sauver des livres qu'un méchant veut brûler, mais c'est un peu léger.
Deuxième problème, plus grave je pense : j'ai l'impression que l'intrigue est construite à l'envers. Le naturaliste, Ismael, se fait enlever au début du roman par le sous-marin des flibustiers, en même temps que deux de ses compagnons. Il rencontre le capitaine du vaisseau et... à partir de là, il se passe plus grand chose. Ils vivotent, vont sur un 7e continent de plastique, s'inquiètent un peu de la médic de l'équipage qui pourrait être exploité par le dit capitaine (ce qui ne me donne pas non plus envie de le trouver très sympathique soit dit en passant), mais dans l'avance, il n'y a pas beaucoup d'intrigue (ah si, à un moment, le capitaine est attaqué par un mystérieux monstre dans le sous-marin mais tout le monde s'en fout et personne ne le croit). Ismaël est en mission pour la méta-reine mais ça a pas trop l'air de le stresser. Ils partent chercher peut-être un autre sous-marin ou un trésor dont personne ne sait ce que c'est mais l'enjeu n'est pas super fort parce que ça se limite à "on a un sous-marin et on veut un up-grade"
Et puis, pouf, à la fin, on apprends [attention, plus de spoiler encore] que Ismael était en mission pour découvrir l'origine de la catastrophe qui a détruit la civilisation et qu'il s'est fait enlevé volontairement pour être livré aux employeurs supposé de Jonathan. Donc twist. Et puis re-twist, ces employeurs ne sont pas une mystérieuse société secrète et sur-puissante mais juste 5 vieillards qui manipulent des hologrammes et qui racontent comment le monde est mort - en fait, ce sont les arbres qui ont fait le coup parce qu'ils communiquent entre eux et ont lâché des toxines sur l'humanité (un peu comme dans Phénomènes de Shyamalan, mais sans Mark Walhberg qui joue comme un pied, donc c'est mieux).
Tout ça est très bien, sauf qu'en fait, il n'y avait aucun véritable enjeu autour de ça pendant tout le récit qui précède. L'intérêt que représente l'origine de la catastrophe pour Ismael est révélé en même temps que le twist ce qui fait que je n'avais rien d'investi là-dedans (en plus, c'est juste pour rassurer son amoureuse restée à Rome). Les personnages ne recherchaient pas spécialement la révélation sur l'origine de la catastrophe, et elle n'a pas non plus des conséquences très importantes sur l'ordre du monde. Du coup, on aurait aussi bien pu dire dès le début "en fait ce sont les arbres qui ont fait le coup" ou même s'en passer complètement - c'est un décor post-apo, il y a eu une grande catastrophe, on n'a pas forcément besoin de savoir quoi. A moins que ce soit le coeur de l'intrigue pendant tout le roman, et pas dans les cinquante dernières pages seulement.
Enfin, il y a des qualités quand même, une certaine imagination dans les personnages, des belles répliques. Mais pas mal de manque aussi, parce que l'autrice semble avoir bien pensé son décor et ses persos mais avoir oublié de leur donner des choses à faire, une intrigue à résoudre, des arcs à parcourir, des enjeux personnels ou collectifs.
C'est pas vraiment une critique que je fais là, c'est juste des notes pour moi, pour me souvenir plus tard ce que j'ai passé de ce bouquin, faites en ce que vous voulez, et vous, ça va ?