Virginia Woolf’s novel chronicles a day in the life of Clarissa Dalloway, a politician’s wife …
Mrs Dalloway
4 étoiles
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment.
C’est vraiment une écriture de l’intériorité. …
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment.
C’est vraiment une écriture de l’intériorité. Virginia Woolf arrive très bien à retranscrire la vie intérieure de ses personnages.
Parmi les thèmes abordés, outre la description de la bourgeoisie londonienne des années 1920, de ses mondanités, et du Londres de l’époque (le plan de la ville en annexe n’est pas de trop), on trouve des questions existentielles assez universelles : les personnages sont confrontés à leur passé, au sens de leur vie, à leurs rapports aux autres, mais aussi à des sujets inattendus : les inégalités sociales, l’homosexualité féminine, la folie, le suicide...
Parfois, le texte a provoqué chez moi une sensation de vertige étrange. Il se déroule en 1923, il y a presque exactement un siècle, et la moyenne d’âge des personnages doit tourner autour de 50 ans. Lorsque l’un d’eux évoque son adolescence dans les années 90, ça me renvoie à ma propre adolescence dans les années 90… avant de réaliser qu’il parle bien sûr des années 1890. Ou à un autre moment, ils mentionnent un peuple massacré au moyen-orient, on pense instantanément aux palestiniens, sauf qu’ils parlent... des arméniens. Comme si 1923 et 2023 s’interpénétraient le temps d’un instant...
Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d’Oakland, décide de se …
Martin Eden
5 étoiles
De Jack London, j’avais l’image d’un auteur de romans animaliers pour la jeunesse. Autant dire que ce livre m’a bien remis les idées en place.
C’est l’histoire semi-autobiographique d’un jeune marin qui tombe amoureux d’une bourgeoise et se découvre une vocation pour la littérature. L’auteur y dépeint ses contemporains de manière peu flatteuse, brocardant allègrement l’hypocrisie et les préjugés de la bourgeoisie et la superficialité des notables des milieux littéraires. Il y décrit aussi la dureté des conditions de vie de la classe laborieuse, et la difficulté d’essayer de s’élever au dessus de sa condition, malgré l’intelligence et le talent.
Mais Martin Eden n’est pas Jack London : contrairement à l’auteur, c’est un individualiste, adepte de Nietzche et farouchement anti-socialiste, ce qui explique sans doute l’évolution du personnage dans la deuxième partie du livre…
De Jack London, je n’avais lu que « Croc-Blanc » qui m’avait laissé une impression mitigée. …
De Jack London, j’avais l’image d’un auteur de romans animaliers pour la jeunesse. Autant dire que ce livre m’a bien remis les idées en place.
C’est l’histoire semi-autobiographique d’un jeune marin qui tombe amoureux d’une bourgeoise et se découvre une vocation pour la littérature. L’auteur y dépeint ses contemporains de manière peu flatteuse, brocardant allègrement l’hypocrisie et les préjugés de la bourgeoisie et la superficialité des notables des milieux littéraires. Il y décrit aussi la dureté des conditions de vie de la classe laborieuse, et la difficulté d’essayer de s’élever au dessus de sa condition, malgré l’intelligence et le talent.
Mais Martin Eden n’est pas Jack London : contrairement à l’auteur, c’est un individualiste, adepte de Nietzche et farouchement anti-socialiste, ce qui explique sans doute l’évolution du personnage dans la deuxième partie du livre…
De Jack London, je n’avais lu que « Croc-Blanc » qui m’avait laissé une impression mitigée. Mais « Martin Eden » m’a donné une autre image de cet auteur, qui rend mieux compte de son talent et me donne envie de m’intéresser au reste de son œuvre.
Le pétrole est devenu indispensable à l'économie mondiale, c'est sa plus grande richesse, mais aussi …
La malédiction du pétrole
3 étoiles
Cette BD retrace l’histoire de l’industrie pétrolière du XIXe siècle à nos jours, et tente de montrer que la plupart des évènements mondiaux des 100 dernières années peuvent être vus et expliqués sous l’angle du pétrole. C’est intéressant et les illustrations de Fred Blanchard sont très belles.
Le problème, c'est qu'on sent bien que Jean-Pierre Pécau qui signe les textes n’est ni historien ni scientifique : La présentation des faits est parfois confuse, les dates ne sont quasiment jamais données et les infos ne sont pas sourcées. Je trouve que le sujet aurait mérité plus de rigueur.
Avertissement sur le contenu
Léger spoiler après le premier §, gros spoiler après le 2ème §
« Ravage », ça parle d’un monde futuriste dont toutes les technologies avancées sur lequel il repose s’arrêtent soudain de fonctionner lorsque leur source d’énergie disparaît inexplicablement, le tout sur fond de réchauffement climatique. Autant dire que ça résonne pas mal avec l’actualité.
léger spoiler
Après la description du cadre rétrofuturiste un peu kitsch, le roman glisse progressivement d’une intrigue sentimentale assez convenue à un road-trip sanglant. Il y a un contraste étrange entre les aspects un peu datés du récit, comme les dialogues qui évoquent un vieux film français en noir et blanc avec Jean Gabin, et les situations qui se rapprochent des fictions post-apocalyptiques modernes. Ça met d’autant plus en évidence l’aspect novateur du bouquin.
gros spoiler
Mais cette aura de livre précurseur s’évanouit dans la dernière partie où les survivants de la catastrophe finissent par reconstruire une société patriarcale, autoritaire et rétrograde que l’auteur présente (à demi-mot) comme idéale… J’ai pas aimé la fin.
Au final, le livre m’a semblé être une critique de notre dépendance à la technologie et de la perte d’autonomie qui en résulte. Mais le côté traditionaliste et anti-moderniste de la partie finale m’a laissé une impression désagréable.