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Nicolas Fressengeas

fresseng@bw.heraut.eu

A rejoint ce serveur il y a 1 année, 3 mois

Entre catalyseur de savoirs, passeur de compétences et ouvreur scientifique, j'aspire à l'exploration littéraire des futurs possibles, sans totalement exclure l'exploration future de possibles littéraires.

Mes alter egos numériques, dans le Fédivers ou sur le web libre sont là : fressengeas.net

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Livres de Nicolas Fressengeas

Lectures en cours

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a cité La route par Cormac McCarthy

Cormac McCarthy, Manu Larcenet: La route (Paperback, français language, 2024, Points)

Le chef-d'œuvre de Cormac McCarthy en édition collector !

L'apocalypse a eu lieu. Le monde …

Il se leva et partit vers la route. Le noir ruban du macadam menant de ténèbres en ténèbres. Puis un sourd grondement lointain. Pas de tonnerre. On pouvait le sentir sous les pieds. Un bruit sans référent donc sans description. Quelque chose d'impondérable qui se déplaçait là-bas dans l'obscurité. La terre elle-même se contractant sous l'effet du froid. Ça ne revenait pas. Quelle saison de l`année? Quel âge l'enfant ? Il s'avança sur la route et s'arrêta. Le silence, Le salitter disparaissant de la terre en se desséchant. Les formes boueuses de villes inondées, incendiées jusqu'au ras des eaux. À un carrefour des dolmens où moisissent des os divinatoires. Pas d'autre bruit que le vent. Que diras-tu ? Un homme vivant a-t-il proféré ces lignes ? A-t-il pris son petit couteau pour tailler sa plume et inscrire ces choses avec de la prune ou de la suie? À un moment prévisible et écrit ? La mort va me dérober mes yeux. Me sceller la bouche avec de la terre.

La route de , (Page 246 - 247)

Un court extrait de cet inclassable récit qu'est La Route. À proximité de l'achèvement de l'œuvre, il me semble qu'il rend à lui seul son atmosphère noire, pesante, et néanmoins d'une rare poésie.

Une caractéristique de ce passage est l'énigme du mot "salitter" , identique dans la version originale, sur lequel la plupart des dictionnaires, anglais comme français, semblent avoir fait l'impasse.

veut lire Trash Vortex par Mathieu Larnaudie

Mathieu Larnaudie: Trash Vortex (Paperback, Français language, Actes sud) Aucune note

Comment les maîtres de ce monde perçoivent-ils l'angoisse apocalyptique qui hante notre époque ? Pour …

Carole Martinez: Dors ton sommeil de brute (Paperback, Français language, Gallimard)

« Un long hurlement, celui d’une foule d’enfants, secoue la planète. Dans les villes, le …

veut lire Sister-ship par Élisabeth Filhol

Élisabeth Filhol: Sister-ship (Paperback, P.o.l.) Aucune note

Chaque année, le Congrès international d'astronautique offre une tribune à ceux qui écrivent le futur …

Découvert dans un article de Télérama sur la rentrée littéraire. Article intitulé "Emballement dystopique". D'après l'article, voici un ovni romanesque qui n'est pas de la science-fiction, mais qui traite d'un sujet jusque-là réservé à la science-fiction. J'avoue mon incompréhension. Pourquoi ce livre ne serait-il pas de la science-fiction, alors ?

Intriguant, attrayant : réponse peut-être après la lecture.

#vendredilecture

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@fresseng Merci !...Je suis très ému par cette chronique très juste et qui correspond exactement à l’état d’esprit qui m’animait quand j’ai écrit ce récit…il y a quarante ans…Les brumes d’alcool s’étant dissipées (tout passe) j’ai publié depuis d’autres ouvrages… « Le purgatoire des lâches » qui est un recueil de nouvelles me parait être le meilleur.

François Arnould: Le bidonville enchanté (Paperback, Français language, 2023, Editions jets d'encre)

Roland, un cheminot, épouse Alice, une prostituée. Ignace et Cosette voient le jour. La vie …

Une "plongée sombre dans un surréalisme sale"

J'ai découvert Le bidonville enchanté au stand de son auteur lors du Festival Livresse. C'est en évoquant le côté surréaliste de son roman qu'il m'a convaincu d'en faire l'acquisition puis la lecture. Et je ne fus pas déçu !

C'est un premier roman, écrit dans les années 1980 et publié une première fois en 2017. La présente édition est une réédition d'un texte remanié. Nous nous trouvons néanmoins toujours dans les années 1980.

Roland est cheminot de son métier. Maints autres qualificatifs peuvent le décrire : violent, proxénète, misogyne et misanthrope… mais alcoolique est peut-être le principal. L'alcool est la raison de vivre de Roland, l'interface entre le monde et lui, sa protection inamovible. C'est aussi le truchement par lequel intervient le surréalisme : l'histoire contée est vécue par Roland, au travers des brumes éthyliques, travestissant la réalité en rêves, souhaits et croyances. Difficile pour le lecteur de départager …

@Balbec @balbec@piaille.fr ;) J'ai eu du mal à comprendre aussi, jusqu'à ce que j'aie les deux livres devant les yeux.

Il y a une bande dessinée, qui est à mon avis une œuvre originale de Manu Larcenet. Ici : bw.heraut.eu/book/54068/s/la-route. Ce n'est pas une version illustrée, c'est une bande dessinée.

Il y a aussi une réédition du roman de Cormac McCarthy. Le texte est de Cormac McCarthy. C'est l'œuvre originale. Donc à mon sens, ce n'est pas une nouvelle œuvre, mais une nouvelle édition. Ce qui crée la confusion, c'est qu'elle est illustrée par quelques dessins de Manu Larcenet. Elle est ici : bw.heraut.eu/book/67443/s/la-route

Ainsi : une BD de Manu Larcenet sous le titre La Route et une réédition du roman La Route de Cormac McCarthy, illustrée par le même Larcenet.

C'est plus clair ?