Découvert à la même soirée avec Romain que son deuxième livre "Goodbye Ceausecu", je n'y avais pas suffisamment prêté attention. S'il est de la même qualité que ce dernier, il me faut y revenir.
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Entre catalyseur de savoirs, passeur de compétences et ouvreur scientifique, j'aspire à l'exploration littéraire des futurs possibles, sans totalement exclure l'exploration future de possibles littéraires.
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Nicolas Fressengeas veut lire Symphonie carcérale par Romain Dutter
Nicolas Fressengeas a terminé la lecture de Goodbye Ceausescu par Romain Dutter
La pluie qui est tombée sur Leucate la dernière semaine, du jamais vu depuis deux ans pour notre unique semaine de vacances, a eu ce côté positif de me permettre de finir la lecture de Goodbye Ceaucescu.
J'étais un peu sceptique sur le style road trip dessiné, mais le résultat est très réussi : une vision passionnante de la Roumanie d'aujourd'hui à travers les yeux de Romain, qui a consacré du temps à chacune des régions du pays. Cet ouvrage raconte (et adapte un peu) son périple à travers le pays : il nous livre ainsi une interprétation sensible de la Roumanie et des Roumains, à travers les perspectives géographique et historique.
J'avoue en avoir découvert beaucoup sur ce pays, méconnu, je crois, malgré son appartenance décennale à l'Union européenne et sa récente entrée dans l'espace Schengen : très intéressant pour un futur voyage professionnel que je dois y faire. …
La pluie qui est tombée sur Leucate la dernière semaine, du jamais vu depuis deux ans pour notre unique semaine de vacances, a eu ce côté positif de me permettre de finir la lecture de Goodbye Ceaucescu.
J'étais un peu sceptique sur le style road trip dessiné, mais le résultat est très réussi : une vision passionnante de la Roumanie d'aujourd'hui à travers les yeux de Romain, qui a consacré du temps à chacune des régions du pays. Cet ouvrage raconte (et adapte un peu) son périple à travers le pays : il nous livre ainsi une interprétation sensible de la Roumanie et des Roumains, à travers les perspectives géographique et historique.
J'avoue en avoir découvert beaucoup sur ce pays, méconnu, je crois, malgré son appartenance décennale à l'Union européenne et sa récente entrée dans l'espace Schengen : très intéressant pour un futur voyage professionnel que je dois y faire. À découvrir donc, même si la Roumanie n'est pas (encore) à votre programme.
C'est le deuxième ouvrage de ces auteurs. Le premier, "Symphonie carcérale", ne m'avait pas attiré par son thème au premier abord. La qualité de Goodbye Ceausescu m'incite néanmoins à y revenir.

Julien Deswaef a publié une critique de Le monde sans fin par Jean-Marc Jancovici
Une grosse claque
5 étoiles
Pour qui s'intéresse un petit peu aux enjeux climatiques, on a déjà entendu ces arguments à différents endroits. Ici, mis bouts-à-bouts dans un dialogue fluide, dense par son contenu, parsemé de notes humoristique, nous fout une grosse baffe dans la gueule. Et on fait quoi maintenant?

Julien a publié une critique de Le monde sans fin par Jean-Marc Jancovici
Un gachis
2 étoiles
On ressort avec un sentiment pour le moins circonspect de la lecture de cet ouvrage. Pourtant, tout commence bien. Le livre se présente comme un dialogue entre le quidam moyen (Christophe Blain, l'auteur de bande-dessinée) et un expert sur le climat (Jancovici). La première moitié de l'ouvrage est palpitant, drôle et fouillé. Il nous rappelle avec détails les affres de l'utilisation des énergies fossiles sur notre monde. C'est précis et percutant, aussi bien pour quelqu'un qui s'intéresse déjà au sujet, que pour le pire climatosceptique. Et puis il y a basculement dans le récit, quand on en vient à parler des solutions. La bande-dessinée devient un tract publicitaire pour la filière nucléaire française. Le parti pris est tellement grossier qu’on pourrait imaginer le livre posé dans les salles d’attente des bureaux d’ORANO. Il balaye les problèmes d’un revers de la main. Tchernobyl ? Pas si grave. Les déchets nucléaires ? …
On ressort avec un sentiment pour le moins circonspect de la lecture de cet ouvrage. Pourtant, tout commence bien. Le livre se présente comme un dialogue entre le quidam moyen (Christophe Blain, l'auteur de bande-dessinée) et un expert sur le climat (Jancovici). La première moitié de l'ouvrage est palpitant, drôle et fouillé. Il nous rappelle avec détails les affres de l'utilisation des énergies fossiles sur notre monde. C'est précis et percutant, aussi bien pour quelqu'un qui s'intéresse déjà au sujet, que pour le pire climatosceptique. Et puis il y a basculement dans le récit, quand on en vient à parler des solutions. La bande-dessinée devient un tract publicitaire pour la filière nucléaire française. Le parti pris est tellement grossier qu’on pourrait imaginer le livre posé dans les salles d’attente des bureaux d’ORANO. Il balaye les problèmes d’un revers de la main. Tchernobyl ? Pas si grave. Les déchets nucléaires ? Il suffit de les enterrer. Les énergies renouvelables ? De l’argent jeté par les fenêtres. L’ouvrage n’aborde en revanche pas nombre de points problématiques comme la fourniture en uranium, les tensions géopolitiques, le démantèlement des centrales, notre incapacité à construire une centrale en moins de 20 ans, ce que l’on laisse à nos descendants avec les déchets (pour cela lire l’excellent « le Droit du Sol » de Davodeau), etc. Autant de sujet qui auraient dû être traités, s’il avait voulu convaincre. Ce n’est plus fouillé, ni percutant, ni drôle mais une simple propagande. Le livre aurait pu être un formidable outil de vulgarisation sur les problèmes climatiques, si seulement. L’essentiel de l’ouvrage est pourtant bon, mais une telle mise en avant du nucléaire gâche absolument tout. Je suis navré que ce livre reste en tête des ventes depuis si longtemps. Il ne devrait pas être lu et diffusé si largement.
Nicolas Fressengeas veut lire Le monde sans fin par Jean-Marc Jancovici
Très bonne nouvelle: un Best Seller sur la crise climatique.
Découvert via @franceinfo@amicale.net
Nicolas Fressengeas veut lire Alfie par Christopher Bioux
Vu sur Mastodon via @Wivik@fosstodon.org. Intriguant. Un thème à la mode et néanmoins à surveiller.
(Il était en stock à La Petite Librairie : hop, dans ma bibliothèque)
Nicolas Fressengeas veut lire Ces guerres qui nous attendent par Red Team
Nicolas Fressengeas a commencé la lecture de Goodbye Ceausescu par Romain Dutter
Nicolas Fressengeas a commenté Romans par H. G. Wells (Litera, #9)
Deuxième roman achevé : "L'île du docteur Moreau". Il me semblait l'avoir lu, jadis, mais ce fut une lecture première. Un roman sur la condition humaine, et ses relations à l'animalité, dans la cadre de la science du XIXe, avec ses connaissances et ses misconceptions. Une lecture historique et sympathique.
Nicolas Fressengeas veut lire Vive les communs numériques ! par Serge Abiteboul
Nicolas Fressengeas a publié une critique de L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres par Nelly Dussausse
Une réflexion pédagogique pour tous, à la lumière de Victor Hugo
3 étoiles
"L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres" est un ouvrage qui est extrêmement bien décrit par son titre, tout en ne se laissant pleinement saisir que très progressivement. L'autrice, ou l'auteure, car elle semble préférer cette féminisation, le consacre à l'école qu'elle a fondée dans le 14ᵉ arrondissement parisien, pour accueillir les enfants à haut potentiel, tout en étant justement très prudente sur l'utilisation de cette appellation.
Elle y décrit l'approche originale de ces enfants, à travers trois parties à la lumière de l'œuvre de Victor Hugo. La première, "Cosette, l'alouette qui ne chantait jamais", les approche via leur innocence, la confiance et la joie qu'ils doivent pouvoir développer dans le cadre de leurs relations avec les adultes. La deuxième, "Gavroche, la petite grande âme qui voulait s'envoler", en prend le contrepied pour aborder leur créativité, qui va de pair avec une tendance à l'insurrection pour conquérir …
"L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres" est un ouvrage qui est extrêmement bien décrit par son titre, tout en ne se laissant pleinement saisir que très progressivement. L'autrice, ou l'auteure, car elle semble préférer cette féminisation, le consacre à l'école qu'elle a fondée dans le 14ᵉ arrondissement parisien, pour accueillir les enfants à haut potentiel, tout en étant justement très prudente sur l'utilisation de cette appellation.
Elle y décrit l'approche originale de ces enfants, à travers trois parties à la lumière de l'œuvre de Victor Hugo. La première, "Cosette, l'alouette qui ne chantait jamais", les approche via leur innocence, la confiance et la joie qu'ils doivent pouvoir développer dans le cadre de leurs relations avec les adultes. La deuxième, "Gavroche, la petite grande âme qui voulait s'envoler", en prend le contrepied pour aborder leur créativité, qui va de pair avec une tendance à l'insurrection pour conquérir une indispensable liberté. La dernière, "Gwynplaine, l'enfant qui sourit" est peut-être la plus philosophique en abordant les questions d'identité et de la quête du sens de la vie, pour finir par une réflexion sur la question de la sensibilité dans la pédagogie.
Comme je m'y attendais, j'ai eu un peu de mal à entrer dans la dialectique de ce livre, qui m'a semblé n'offrir comme seule issue à tous les enfants à haut potentiel l'inscription dans l'école parisienne Georges Gusdorf, du fait de l'inadaptation rédhibitoire de l'école de la République à leur profil cognitif. Toutefois, il faut bien reconnaître que l'analyse qui est faite des pratiques de notre école républicaine est loin d'être erronée, et qu'il lui est effectivement très difficile de s'adapter aux profils individuels.
Néanmoins, et c'est probablement là la force de ce livre, la réflexion pédagogique menée s'étend, selon moi, bien au-delà des "enfants et adolescents précoces", dont il est d'ailleurs montré que la définition est intrinsèquement imprécise, laissant les frontières floues. C'est à ce moment que le titre révèle toute sa force : "L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres". Cette affirmation peut se lire dans les deux sens : ce qui est vrai pour les enfants l'est pour tous les enfants, qu'ils soient à haut potentiel ou non. L'adaptation pédagogique individuelle qui est prônée ici pour les hauts potentiels n'est pas, toujours selon moi, à réserver à cette population : elle serait salutaire pour tous, posant par là la question des moyens alloués à l'école (publique, bien sûr).
"Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance." (Robert Orben)
Nicolas Fressengeas a terminé la lecture de L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres par Nelly Dussausse
Lecture achevée sans un regret. En effet, une fois dépassé un parisianisme intrinsèque, la réflexion se déploie pour, in fine, montrer la justesse, et la finesse insoupçonnée, du titre. L'enfant à haut potentiel est un enfant comme les autres, au point que la réflexions philosophiques et pédagogiques de cet ouvrage étendent selon moi leur portée bien au delà de ces quelques 3% de nos enfants, pour les concerner tous. Pour ne rien gâcher, et bien qu'érudit, ce livre est porté par une écriture fluide très agréable à lire.
Nicolas Fressengeas veut lire Vallée du silicium par Alain Damasio
Découvert via un article de Mediapart. Je cite "un texte vertigineux qui propose une forme renouvelée de technocritique, à la mesure du basculement engendré par les IA".
Il va m'être difficile de passer à côté.
Je me suis accroché ! Bien m'en a pris. Je viens de finir la deuxième partie, consacrée à Gavroche, la petite grande âme qui voulait s'envoler. Ses trois maîtres mots sont créativité, insurrection et liberté.
Je me suis accroché car la lecture est agréable, dans un style franc et personnel. Sans arriver à me départir de cette impression d'un ouvrage évoluant au sein du microcosme parisien, j'ai néanmoins apprécié la finesse de l'analyse pédagogique, et ce malgré le dénigrement incessant de l'école de la République.
Il faut bien néanmoins reconnaître que cette dernière gagnerait à évoluer pour adapter ses pratiques à une jeunesse en mutation. Contrairement à ce s'écrit l'autrice, je pense que la pédagogie que cet ouvrage réserve aux HPI est également celle qui permettrait à tous de retrouver le plaisir de l'école pour un meilleur accès à l'épanouissement personnel.
Question de budget ou question de priorité ?