s_mailler a commencé la lecture de L'ordre de la dette par Benjamin Lemoine

L'ordre de la dette de Benjamin Lemoine
La 4ème de couv. indique : "Pourquoi la dette publique occupe-t-elle une telle place dans les débats économiques contemporains, en …
Je lis un peu de tout, surtout en français, parfois en espagnol ou en anglais.
J'ai quelques livres à donner listés sur inventaire.io : inventaire.io/shelves/27f5f8e89b15ab0504501d147cc2b876
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La 4ème de couv. indique : "Pourquoi la dette publique occupe-t-elle une telle place dans les débats économiques contemporains, en …
C'est très second degré, beaucoup d'autodérision de l'auteur, mais en revanche ça parle peu du voyage, du Pérou et des Péruviens. De plus, quand ça parle des Péruviens parfois j'ai trouvé que ça sonne un peu faux (les paysans qui font une pause au bar au centre de Lima, et pourquoi pas dans le 4ème à Paris tant qu'on y est...). Plus généralement tout le monde passe son temps à s'enfiler des sandwichs au quinoa et de l'alcool de quinoa. Je peux me tromper mais ça me semble bizarre, ou alors c'est aussi du second degré. Dans tous les cas ce n'est pas le livre auquel je m'attendais au vu de la couverture.
En revanche, j'ai bien aimé le style de certains portraits qui sont bien saisis, dommage qu'il n'y en ait pas plus.
En décembre 2011, lors d'un atelier en pays Cathare, il croise la route d'une jeune plasticienne en résidence, originaire de …
Aguero est le fils de combattants du Sentier Lumineux, assassinés dans les années 80-90. Maintenant historien, il a participé a la Commission Vérité et Réconciliation du Pérou après la sanglante guerre civile de ces années là.
Il nous livre un ensemble de textes regroupés sous le titre "Los rendidos" (littéralement, "ceux qui se sont rendus", intraduisible, sauf peut-être par un néologisme type "les capitulés").
Les textes sont courts et faciles d'accès. Aguero aborde des questions très difficiles, qu'est une victime, un coupable peut-il être aussi victime ? Peut-il, doit-il, demander pardon pour les crimes commis par ces parents ? A-t-il le droit d'être une victime pour pouvoir concéder le pardon aux meurtriers de ses parents ("le don de pardonner", sous-titre de l'édition originale) ?
Son cas personnel et d'autres, toujours exposés avec simplicité et humanité, viennent alimenter les réflexions sur ces questions de réparation, de culpabilité, d'innocence, de pardon.
Bien …
Aguero est le fils de combattants du Sentier Lumineux, assassinés dans les années 80-90. Maintenant historien, il a participé a la Commission Vérité et Réconciliation du Pérou après la sanglante guerre civile de ces années là.
Il nous livre un ensemble de textes regroupés sous le titre "Los rendidos" (littéralement, "ceux qui se sont rendus", intraduisible, sauf peut-être par un néologisme type "les capitulés").
Les textes sont courts et faciles d'accès. Aguero aborde des questions très difficiles, qu'est une victime, un coupable peut-il être aussi victime ? Peut-il, doit-il, demander pardon pour les crimes commis par ces parents ? A-t-il le droit d'être une victime pour pouvoir concéder le pardon aux meurtriers de ses parents ("le don de pardonner", sous-titre de l'édition originale) ?
Son cas personnel et d'autres, toujours exposés avec simplicité et humanité, viennent alimenter les réflexions sur ces questions de réparation, de culpabilité, d'innocence, de pardon.
Bien que l'ouvrage date de 2015, ces réflexions sur ce qu'est un terroriste, une victime, herite-t-on des crimes de ses parents, me frappent par leur actualité et leur pertinence dans le contexte français contemporain. Le choix d'éditer ce texte en français aujourd'hui, sous le titre (assez fade) "Après la violence" me semble particulièrement judicieux.
Thalie, 16 ans, vit avec ses parents, Gabriel et Sandrine, dans la Cité de Sainte-Foy au Québec. Nul n’a le …
Un recueil de textes de Paul Valéry sur la mer (Méditerranée), mais aussi parfois sur l'océan. Poésies, nouvelles, transcription de conférences. Le texte le plus imposant (Deux hommes à la mer) est un récit sous forme de dialogues, assez surprenant, qui m'a paru un peu long. On a l'impression d'un texte écrit de manière « automatique », un enchaînement quasi onirique d'idées qui semble n'avoir aucun fil conducteur. Un texte très surprenant. L'ensemble des textes réunis ici forme un bel hommage à la Méditerranée, celle qui fascinera dès son plus jeune âge l'écrivain sétois Paul Valéry, qui est né et a grandi dans cette ville portuaire héraultaise (Sète).
New York début de siècle comme si on y était, un roman très vivant qui livre quasiment des instantanés de la modernité, un récit éclaté entre ses multiples personnages emmenés dans le tourbillon de la ville-monde, qui apparaissent, se croisent et disparaissent sans que rien n'arrête le rythme effréné de New-York et sa bande-son en constant fond sonore. Malheureusement pour moi, je ne connaissais aucune des chansons qui apparaissent dans le texte, donc je devais me contenter des paroles ou imaginer un air qui colle (il existe peut-être une édition qui identifie tous les morceaux et permettrait de les écouter en lisant ?). J'ai trop étalé ma lecture et j'avais parfois du mal à m'y retrouver dans les personnages et leur évolution, peut-être aussi parce que j'ai eu du mal à m'attacher à eux et réellement m'intéresser à leur sort, ce qui me faisait osciller entre m'accrocher pour suivre le …
New York début de siècle comme si on y était, un roman très vivant qui livre quasiment des instantanés de la modernité, un récit éclaté entre ses multiples personnages emmenés dans le tourbillon de la ville-monde, qui apparaissent, se croisent et disparaissent sans que rien n'arrête le rythme effréné de New-York et sa bande-son en constant fond sonore. Malheureusement pour moi, je ne connaissais aucune des chansons qui apparaissent dans le texte, donc je devais me contenter des paroles ou imaginer un air qui colle (il existe peut-être une édition qui identifie tous les morceaux et permettrait de les écouter en lisant ?). J'ai trop étalé ma lecture et j'avais parfois du mal à m'y retrouver dans les personnages et leur évolution, peut-être aussi parce que j'ai eu du mal à m'attacher à eux et réellement m'intéresser à leur sort, ce qui me faisait osciller entre m'accrocher pour suivre le fil et enregistrer les informations, et des moments de pur plaisir de lecture face à la langue déployée par Dos Passos et le monde bouillonnant qu'il nous livre.
C’est un livre à la fois profondément émouvant et glaçant. Une histoire de femmes, au cœur de la transmission des oppressions. Comment certaines victimes se retrouvent à devenir à leur tour bourreaux, comment d’autres se révoltent, et le prix qu’elles paient. C’est un livre plein d’humanité, sans manichéisme, sans jugement, qui parle de patriarcat, de chaînes, de famille, de tradition et d’amour. Et de quatre femmes, Isra, Farida, Sara et Deya unies par des liens complexes, soumission, révolte, amour… Encore une lecture qui m’a bien secoué, je la recommande vivement.
Attention : mentions de violences contre des femmes.
PALESTINE, 1990. Isra, 17 ans, préfère lire en cachette et s’évader dans les méandres de son imagination plutôt que de …
Combien de personnes mes parents ont-ils tuées ? Il est inutile de le savoir. Le simple fait qu'il soit à un moment possible de formuler valablement cette question, voilà ce qui soutient cette forme de honte.
— Los rendidos de José Carlos Agüero (Page 11 - 12)
“La naturaleza de este documento es algo indefinida. Por su forma agrupa relatos cortos, a media carrera entre reflexiones y …
Il s'agit d'un recueil de 19 contes, sélectionnés pour ce volume. Les contes font une dizaine de page en moyenne. J'ai beaucoup apprécié certains contes, d'autres moins. La langue est riche, parfois difficile d'accès. Plus bas je donne une brève accroche pour ceux que j'ai aimés. Tous ces contes sont traversés de thèmes puissants, obsédants : la mort, la cruauté, l'âme et le corps, la mystique chrétienne. Ils sont placés dans de magnifiques paysages puissamment décrits des Andes ou de la côte de l'Équateur. J'ai énormément apprécié la puissance des visions surréalistes, comme si on était dans des tableaux de Dalí en version andine. Les notions d'espace et de temps n'en sortent pas toujours indemnes, mais pourtant on garde le fil narratif. Cet auteur mérite d'être lu et connu, ses contes sont puissants. J'espère qu'un éditeur décidera un jour de le traduire en français.
Le conte titre, "cabeza de gallo" …
Il s'agit d'un recueil de 19 contes, sélectionnés pour ce volume. Les contes font une dizaine de page en moyenne. J'ai beaucoup apprécié certains contes, d'autres moins. La langue est riche, parfois difficile d'accès. Plus bas je donne une brève accroche pour ceux que j'ai aimés. Tous ces contes sont traversés de thèmes puissants, obsédants : la mort, la cruauté, l'âme et le corps, la mystique chrétienne. Ils sont placés dans de magnifiques paysages puissamment décrits des Andes ou de la côte de l'Équateur. J'ai énormément apprécié la puissance des visions surréalistes, comme si on était dans des tableaux de Dalí en version andine. Les notions d'espace et de temps n'en sortent pas toujours indemnes, mais pourtant on garde le fil narratif. Cet auteur mérite d'être lu et connu, ses contes sont puissants. J'espère qu'un éditeur décidera un jour de le traduire en français.
Le conte titre, "cabeza de gallo" (tête de coq) nous plonge en six pages dans deux des thèmes de l'ouvrage, la mort et la religion.
"Una centinela ve aparecer la vida" nous amène dans un voyage métaphysique en train, un train qui n'en finit pas d'escalader la Cordillère des Andes pour un trajet existentiel. Je l'ai énormément apprécié.
"El niño que está en el purgatorio" nous présente l'histoire d'un enfant dont l'âme reste emprisonnée au purgatoire à l'âge de 12 ans, tandis que sa vie d'adulte se poursuit.
"Sauce llorón" est une histoire d'enfance particulièrement cruelle, mystique et sur fonds de mépris de classe, où l'on sent très bien transparaître la dureté de la société équatorienne.
"Un cuento sin nadie", "un conte sans personne"... Le titre ne semble pas prometteur, et c'est pourtant une réussite.
" La extremidad obscura ", mon préféré, est l'histoire d'un homme qui s'intéresse à une femme semblant avoir une malformation du pied. L'histoire, mystique et inattendue nous tient en haleine jusqu'au final twist.
" La sierra circular", l'histoire métaphysique d'une alcoolique repentie dans une grande maison au sommet une montagne,
"La carrera de heno", encore un voyage mystique, existentiel, cette fois pour un bossu caché dans une charette de foin, d'où il observe nombre de paysages et de scènes.
L'ordre des contes ou leur mode de sélection ne sont pas expliqués, de façon générale il n'y a pas de contexte, pas de notes, pas d'appareil critique, ce qui est dommage. On aurait aimé en apprendre plus sur l'auteur et son contexte.
César Dávila Andrade, apodado El Faquir, dormía en cualquier tabla y comía a regañadientes. Terminó cortándose la yugular frente a …