Profil

Ce roman m'a happée. L'autrice a créé un monde sous l'eau, car les humains se sont réfugiés sous les océans pour survivre à une catastrophe climatique. A aucun moment, on ne sort des océans ; on n'a aucune idée de l'apparence de la surface. Les humains se sont organisées en cités sous-marines intercommunautaires, dont certaines respectent la Pax, une sorte de traité de partage des connaissances et des richesses. Pas de vaisseaux spatiaux, mais des sous-marins. La description des fonds marins utilise le vocabulaire scientifique ; toute une géographie sous-marine est mise en place. La technologie à la fois dans les cités et les subs est très avancée, mais pas au point de nécessiter des descriptions complexes. Ce qui m'a accrochée, ce sont les personnages : les deux protagonistes, puis les autres personnages qui prennent de plus en plus d'épaisseur. Menton spéciale pour Wolf qui a un sacré développement. J'ai trouvé les réactions et la psychologie des personnages assez réalistes. Ils sont attachants, mais ils ne sont pas parfaits. Ils sont tous très bien caractérisés. Soyons clair : certains d'entre eux ne vivent pas des choses très sympathiques ; certaines scènes sont violentes, sans être trop graphiques. C'est un roman avec beaucoup d'actions : ces scènes sont d'ailleurs très bien racontées et palpitantes. Cependant on a aussi des moments de réflexion sur la nature humaine, notamment sur cette question : l'individu est-il moins important que la collectivité ? Les personnages se heurtent à ce dilemme plus d'une fois et ont des réponses très différentes. J'aime beaucoup le paysage politique esquissé dans le roman : on a deux grosses puissances, avec des idéologies opposées (ou pas), dont l'une est dirigée par une IA, et d'autres communautés qui n'appartiennent pas à la Pax (on parle peu de celles-ci, à part l'une d'entre elles, dans laquelle va se jouer toute une partie du roman). Vivement le tome 2 !

Après avoir vu Le château ambulant de Miyazaki, j'ai décidé de lire le roman. Et je n'ai pas été déçue ! Le réalisateur a vraiment su transcrire les caractères des protagonistes et l'ambiance générale de l'univers. Pour ce qui est du roman, il est génial : je l'ai dévoré en quelques heures. L'univers est très intéressant, mais seulement esquissé. On y repère quelques lieux, avec des noms amusants et les descriptions sont minimalistes mais évocatrices. Les décors restent très beaux. Le château n'est pas assez décrit, mais c'est un lieu magique. L'autrice se concentre vraiment sur Sophie et Hurle. Les dialogues entres les deux sont hilarants. Le personnage de Hurle a l'air inconstant, superficiel, lâche : il l'est mais il est aussi bien plus et très attachant. Sophie est incroyable, de même que Calcifer, et Michael : ils forment une famille. La galerie de personnages secondaires est très attachante. L'antagoniste est bien caractérisée. L'ambiance est décalée. Le ton est léger, dynamique ; le style est très agréable à lire ; les scènes d'action sont rythmées. L'affrontement final aurait pu être un peu plus long.

Pour ma lecture de février, j'ai choisi de redécouvrir le premier tome d'une saga que j'avais beaucoup appréciée à sa sortie mais dont je ne me rappelais plus grand chose. C'était pour moi une "lecture doudou".

Même si avec le recul quelques aspects m'ont moins plu qu'à l'époque, j'ai été emportée par l'univers (qui n'est pas sans rappeler ceux des films Ghibli) et les personnages, qui sont les points forts de cette histoire. Des personnages colorées et originaux, charismatiques et séduisants, tout en nuances. Que ce soit Ophélie (que j'aime encore plus maintenant), Thorn... et la surprenante tante Rosaline dont je suis désormais une adoratrice sans faille.

En revanche j'ai trouvé le début un peu lent. J'attendais que ça décolle. Je suis un peu restée sur ma faim, même si c'est une très bonne introduction à l'univers de Christelle Dabos et aux enjeux de l'intrigue. Dans mes souvenirs, ça devient encore plus prenant par la suite ! Ça tombe bien, j'ai déjà le tome 2 sous le coude...

J'ai retrouvé tout ce que j'aimais chez V.E Schwab dans This savage song : une histoire qui fait frissonner, trembler, et des émotions polychromes. Le pitch initial ne m'attirait pas vraiment : une ville divisée en deux, les monstres au sud et les humains au nord, avec une trêve fragile dont on sait qu'elle ne durera pas... mais j'ai été rattrapée par la plume de l'autrice. Quelques pages et j'étais embarquée !

Dans ce roman on va donc suivre Kate, la fille du chef des humains, et August (quel joli nom !), le fils du chef des monstres. Tous deux fréquentent la même école, et si August sait qui est Kate, Kate ignore la véritable nature d'August. Ils vont se retrouver au cœur de jeux de pouvoir qui les dépassent, et c'est un régal de les voir se rapprocher, se repousser, se lier, s'apprivoiser malgré leurs préjugés et méfiances respectives.

Ma seule petite frustration est de ne pas en avoir appris davantage sur certains personnages secondaires (je pense à Ilsa, la sœur de l'un des héros, qui est très mystérieuse.)