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«Nous, on ne parle pas », c'est bien ça, hein ! Mais tu vis dans quel monde, putain ! Figure-toi que parler l'a rendue heureuse. Témoigner devant les juges pour enfants l'a rendue heureuse. Quand elle sera à la barre, au procès, face à ses bourreaux, tu sais quoi, elle sera heureuse et elle rira, j'en suis sûre, elle rira de bon cœur en leur disant droit dans les yeux : «Vous êtes moches, et moi, je suis belle !» Voilà ta soeur, Solomon, voilà ce qu'elle est du haut de ses quinze ans. Une survivante ! Une guerrière !

— Free queens de Marin Ledun (Page 98)

"Au fil des heures, les vagues qui faisaient danser les bateaux, deviennent tumultueuses. Les bourrasques se font violentes et l’orage résonne au cœur des nuages menaçants. Les marins rentrent se mettre à l’abri. Mais le père de Nolan, lui, reste piégé par la tempête.

Quand l’océan se calme enfin, la mère de Nolan part à la recherche de son époux, accompagnée par tous les marins. L’enfant guette leur retour à l’horizon. Si seulement ils avaient pu se réconcilier avant que son père ne parte en mer. Et s’il ne revenait jamais ? " [..]. "Sous l’eau, Nolan découvre les coraux et tous les animaux qui s’y abritent. Il est fasciné par les mouvements aériens d’une baleine. Ainsi ils voyagent, entre l’eau et l’air, bercés par le chant apaisant de la baleine. "

— L'eau qui nous lie de Claire Lemoine (Page 16 - 24)

Un contact familier s’épanouit dans ses pensées. Wolf regarda ses traits se détendre. Il se cala dans le fond de son fauteuil tandis que les portes extérieures coulissaient sur une étendue obscure. Tous ensemble, se dit-il, ils avaient ouvert un certain nombre de portes qui, en bien ou en mal, ne se laisseraient plus refermer.

— Ce qui reste après les tempêtes de Sylvie Poulain (Confluence, #2)

Le chant monta, descendit de lents arpèges, crescendo, decrescendo, avant d’être rejoint. Alors, un duo nostalgique peignit pour l’humanité survivante la beauté d’un monde révolu. Enfin, les notes décrurent, s’effacèrent dans le lointain d’un autre espace. Mais leur harmonie demeure suspendue dans l’air avec cette idée lumineuse : les baleines, fragiles titans d’un autre temps perduraient. la beauté n’avait pas disparu.

— Ce qui reste après les tempêtes de Sylvie Poulain (Confluence, #2)

Je respirai, serrai les dents, empoignai des deux mains le levier de mise en train et partis d’un seul coup. Le laboratoire devint brumeux, puis sombre. La servante entra, et se dirigea, sans paraître me voir, vers la porte donnant sur le jardin. Je suppose qu’il lui fallut une minute ou deux pour traverser la pièce, mais il me sembla qu’elle était lancée d’une porte à l’autre comme une fusée. J’appuyai sur le levier jusqu’à sa position extrême. La nuit vint comme on éteint une lampe ; et un moment après, demain était là. Le laboratoire devint confus et brumeux, et à chaque moment de plus en plus confus. Demain soir arriva tout obscur, puis le jour encore, puis une nuit, puis des jours et des nuits de plus en plus précipités ! Un murmure vertigineux emplissait mes oreilles, une mystérieuse confusion descendait sur mon esprit.

— La machine à explorer le temps de H. G. Wells