On ne dit jamais « merci » aux animaux. Pourtant, on devrait. Ils enchantent le …
J'ai toujours été passionné par la relation entre hommes et bêtes.
Ceux à qui il ne manque que la parole et ceux qui parlent même quand ils n'ont rien à dire.
Je ne sais pas si on peut parler d'amour et d'amitié, notre relation reste mystérieuse et émouvante. Le fait d'être silencieuse la rend encore plus précieuse.
Quand on ne dit rien on évite de dire n'importe quoi.
Ce livre est la chronique désespérément vraie d’un combat solitaire : celui que livrèrent dans …
Roman poignant d'une lutte désespérée
5 étoiles
Ce roman relate l'histoire vraie de la lutte courageuse mais désespérée que les paysans de quelques villages des Andes ont menée contre l'avancée inéluctable d'une corporation minière américaine qui les a expropriés de leurs terres dans les années 1950, dans l'indifférence voire le mépris d'une administration corrompue jusqu'à la moëlle.
L'écriture est très drôle et inventive, et les personnages touchants. C'est un véhicule parfait pour un sujet aussi injuste et révoltant. La publication de ce livre a d'ailleurs contribué à la libération d'un de ses personnages principaux, qui croupissait en prison après les événements relatés. Je le recommande vraiment, autant pour ses qualités littéraires que pour la découverte de cette injustice et de cette lutte.
On ne dit jamais « merci » aux animaux. Pourtant, on devrait. Ils enchantent le …
Livre offert par ma mère il y a quelques années.
À l'époque je n'arrivais plus à lire et donc à tenir plus de quelques pages. Je pense que cette fois c'est la bonne. ☺️
Rédigés par ses mains, les mémoires de Gérard Bancal.
On y retrouve pêle-mêle des détails …
Petit bout d'histoire
Aucune note
Pas une critique, mais un petit morceau d'histoire ...
J'étais parti en été 2025 lors de mes vacances à moto visiter un petit morceau d'Auvergne.
Une carte m'indiquait qu'il y avait un observatoire pas loin. Ayant une longue histoire avec l'astronomie, je m'y suis rendu.
Je suis arrivé à Bracou. J'ai été accueilli par deux des enfants de Gérard Bancal qui étaient là à l'occasion d'une grande réunion qui regroupait toute la famille jusqu'aux arrière-petits enfants.
Bracou n'est pas un observatoire mais un ravissant endroit fleuri avec quelques maisons. Il est le siège de l'association ASTRAP. Et l'on m'a proposé d'en rencontrer le président pour en parler.
À peine 3 minutes avant mon arrivée, le grand saule à l'entrée de Bracou s'était effondré. J'ai du passer dessous pour entrer.
J'ai donc pu rencontrer Gérard avec qui nous avons un peu discuté d'astronomie, de scoutisme et de sa vie. Il m'a …
Pas une critique, mais un petit morceau d'histoire ...
J'étais parti en été 2025 lors de mes vacances à moto visiter un petit morceau d'Auvergne.
Une carte m'indiquait qu'il y avait un observatoire pas loin. Ayant une longue histoire avec l'astronomie, je m'y suis rendu.
Je suis arrivé à Bracou. J'ai été accueilli par deux des enfants de Gérard Bancal qui étaient là à l'occasion d'une grande réunion qui regroupait toute la famille jusqu'aux arrière-petits enfants.
Bracou n'est pas un observatoire mais un ravissant endroit fleuri avec quelques maisons. Il est le siège de l'association ASTRAP. Et l'on m'a proposé d'en rencontrer le président pour en parler.
À peine 3 minutes avant mon arrivée, le grand saule à l'entrée de Bracou s'était effondré. J'ai du passer dessous pour entrer.
J'ai donc pu rencontrer Gérard avec qui nous avons un peu discuté d'astronomie, de scoutisme et de sa vie. Il m'a fait visiter les locaux de l'association. J'ai été impressionné par le matériel et le fond documentaire qu'ils avaient à disposition !
Avant de partir il m'a confié deux exemplaire reliés de l'ouvrage dont il est question ici et qui raconte son histoire.
C'était un petit bout d'histoire un peu étrange pour moi, mais chaleureux et amical. J'ai été ravi d'en apprendre plus sur lui en lisant ce "manuscrit" mes vacances terminées.
Non-noyées est un livre de méditation pour soutenir les mouvements sociaux, un manuel de dé-noyade …
Non-noyées : Leçons féministes Noires apprises auprès des mammifères marines
Aucune note
Ayant navigué ces derniers temps dans le catalogue des éditions AK Press à l'occasion de l'écriture d'un article, ça a été l'occasion de repérer plusieurs ouvrages qui ont retenu mon attention. Dans la collection "Emergent Strategy Series", il y avait notamment ce texte d'Alexis Pauline Gumbs, traduit en français l'an dernier (par Mabeuko Oberty, Myriam Rabah-Konaté et Rose B.). Elle avait été interviewée dans Mediapart à l'occasion de cette publication, dans un entretien que j'avais trouvé passionnant : www.mediapart.fr/journal/ecologie/211224/les-lecons-de-souffle-revolutionnaires-des-mammiferes-oceaniques Se présentant comme "queer, Noire, caribéenne", elle expliquait avoir recherché dans le livre son "propre mode d’écriture, au-delà de cette forme coloniale d’écriture scientifique" à laquelle elle s'était heurtée en se renseignant sur les mammifères marines.
Le texte voit s'entremêler réflexions politiques, empruntant notamment au Black feminism (l'autrice a également rédigé une biographie d'Audre Lorde) et à l'écoféminisme, se croisant et se nourrissant d'informations, aussi bien biologiques qu'historiques, à propos de …
Ayant navigué ces derniers temps dans le catalogue des éditions AK Press à l'occasion de l'écriture d'un article, ça a été l'occasion de repérer plusieurs ouvrages qui ont retenu mon attention. Dans la collection "Emergent Strategy Series", il y avait notamment ce texte d'Alexis Pauline Gumbs, traduit en français l'an dernier (par Mabeuko Oberty, Myriam Rabah-Konaté et Rose B.). Elle avait été interviewée dans Mediapart à l'occasion de cette publication, dans un entretien que j'avais trouvé passionnant : www.mediapart.fr/journal/ecologie/211224/les-lecons-de-souffle-revolutionnaires-des-mammiferes-oceaniques Se présentant comme "queer, Noire, caribéenne", elle expliquait avoir recherché dans le livre son "propre mode d’écriture, au-delà de cette forme coloniale d’écriture scientifique" à laquelle elle s'était heurtée en se renseignant sur les mammifères marines.
Le texte voit s'entremêler réflexions politiques, empruntant notamment au Black feminism (l'autrice a également rédigé une biographie d'Audre Lorde) et à l'écoféminisme, se croisant et se nourrissant d'informations, aussi bien biologiques qu'historiques, à propos de mammifères marines, le tout porté par une plume très poétique d'une grande sensibilité. L'autrice détourne et déjoue certaines étiquettes et façons mêmes d'écrire/lire (y compris les plus communes, à l'image du rejet de l'intitulé "chapitre" qui devient "méditations"). Elle recherche et emprunte des chemins qui lui sont propres et des perspectives qui dépassent la seule espèce humaine pour raconter des histoires d'oppression et d'exploitation, de luttes et de vies, de cris et de chants...
C'est parfois déroutant, souvent touchant, porté par un souffle un peu lyrique qui verse dans l'incantatoire par moment. C'est un essai autant qu'un voyage réflexif, mêlant décentrement et expériences qui résonnent de façon très proche. L'occasion de se décaler et d'investir des thématiques politiques fondamentales en arpentant et expérimentant d'autres voies/faisant entendre d'autres voix.
Sans avoir souscrit à toutes les propositions/partis pris, ce livre a été une belle expérience de lecture, qui ouvre des espaces, perturbe des conventions et questionne la signification et la production des mises en récit.
Le livre est en plus illustré de façon magnifique par Maya Mihindou.
Dans une société hypertechnologique où l'ordinateur règne en maître, Case est un pirate de génie …
Neuromancien
4 étoiles
Il se passe quelque chose avec la traduction qui rend difficile de rentrer dans le texte, et à la fois lui donne un ton si particulier et si direct que naissent de nouvelles images, ou au contraire des concepts abstraits difficiles à mettre en image (et alors on s'accroche aux mots, à leur forme et à leurs sons pour donner une texture et une consistance au concept).
J'aime beaucoup cette idée, par exemple, qui fait appeler les espaces informatiques qu'on doit infiltrer des "glaces", ce qui est à la fois très visuel (elle reflète, elle se brise, on voit à travers sans pouvoir y pénétrer) et suffisamment abstrait pour que l'image qu'on s'en fait reste imprécise, changeante et donc beaucoup ancré dans le mot lui-même ("glace") sa sonorité et sa poésie.
Je ne l'ai pas lu en anglais donc je ne saurais pas dire à quoi ressemble l'écriture de Gibson, …
Il se passe quelque chose avec la traduction qui rend difficile de rentrer dans le texte, et à la fois lui donne un ton si particulier et si direct que naissent de nouvelles images, ou au contraire des concepts abstraits difficiles à mettre en image (et alors on s'accroche aux mots, à leur forme et à leurs sons pour donner une texture et une consistance au concept).
J'aime beaucoup cette idée, par exemple, qui fait appeler les espaces informatiques qu'on doit infiltrer des "glaces", ce qui est à la fois très visuel (elle reflète, elle se brise, on voit à travers sans pouvoir y pénétrer) et suffisamment abstrait pour que l'image qu'on s'en fait reste imprécise, changeante et donc beaucoup ancré dans le mot lui-même ("glace") sa sonorité et sa poésie.
Je ne l'ai pas lu en anglais donc je ne saurais pas dire à quoi ressemble l'écriture de Gibson, même si j'ai l'impression qu'on est sur une traduction très directe (trop ? : parfois les néologismes traduits au mot pour mot restent en travers de la gorge au premier abord) qui donne ce ton si particulier, même dans le rythme des phrases.
Quand au roman, on est facilement perdu dans la logique du pourquoi ou comment des évènements, mais c'est aussi le cas des personnages et globalement du monde dans lequel ils évoluent, où le moindre corps est augmenté, technologiquement transformé, et la relation au réel qui en résulte est elle-même augmentée, transformée, au point d'en redéfinir les contours. Le réel est fragmenté, liquide, vaporeux, tout cela à la fois, et tout va trop vite pour nos simples cerveaux organiques.
Il y a par ailleurs effectivement beaucoup de choses/concepts/idées dans ce livre qu'on a retrouvé ailleurs par la suite dans la SF littéraire et au cinéma, mais beaucoup de personnes en ont déjà parlé, donc je me contenterai de pointer un lien plus rare mais évident à mes yeux : le personnage de Peter Riviera qui projette des "subliminaux" (sortes d'hologrammes hallucinatoires, souvent organiques et violents destinés à perturber ses adversaires) résonne avec l'imagerie de nombreuses BD de Enki Bilal (dont la trilogie du Monstre) où les corps sont entourés voire traversés de textures, matières voire animaux (poissons) dont il est difficile de savoir si elles sont tangibles ou non.
@Balbec Hello !
Pendant mes vacances, j'ai rencontré le président de l'association d'astronomie ASTRAP. Asso vieille de 40 ans.
Après une visite et quelques discussions, il m'a offert un livre relié façon manuscrit dans lequel il raconte ses mémoires.
J'ai vu qu'il avait un prix de vente, un code-barre et un ISBN, donc je me suis permis de le rajouter. Même si oui, je me doute qu'il est difficilement trouvable. 😁
Il n'y a pas de résumé officiel mais je pourrai en créer un si tu veux.
En tous cas ça fait plaisir de voir que tu es au taquet sur ce qui se passe sur l'instance. 😊
LE BEST-SELLER INTERNATIONAL STOLEN FOCUS ENFIN TRADUIT EN FRANCAIS ! Notre capacité d'attention s'effondre. Aux …
Je suis parti du constat que j'avais des difficultés à rester concentré longtemps, et qu'apparemment, je n'étais pas seul. Quand j'ai appris l'existence de ce livre, je me suis dit que j'allais y trouver des réponses.
Johann Hari est un journaliste britannique et il a arpenté le monde pour interroger de nombreux scientifiques et autres experts de l'attention pour établir un diagnostic et identifier les causes.
Premier constat: c'est un problème planétaire qui va en empirant, nous avons tous de plus en plus de mal à soutenir notre attention.
Quelles sont les causes de cette perte ? Hari liste 12 causes différentes et les décortique en détail, études scientifiques à l'appui. Evidemment, les réseaux sociaux et le scroll infini viennent tout de suite à l'esprit, mais ce n'est pas la seule raison ni nécessairement la plus importante. Il faut aussi comprendre que ces applications sont conçues pour nous retenir le …
Je suis parti du constat que j'avais des difficultés à rester concentré longtemps, et qu'apparemment, je n'étais pas seul. Quand j'ai appris l'existence de ce livre, je me suis dit que j'allais y trouver des réponses.
Johann Hari est un journaliste britannique et il a arpenté le monde pour interroger de nombreux scientifiques et autres experts de l'attention pour établir un diagnostic et identifier les causes.
Premier constat: c'est un problème planétaire qui va en empirant, nous avons tous de plus en plus de mal à soutenir notre attention.
Quelles sont les causes de cette perte ? Hari liste 12 causes différentes et les décortique en détail, études scientifiques à l'appui. Evidemment, les réseaux sociaux et le scroll infini viennent tout de suite à l'esprit, mais ce n'est pas la seule raison ni nécessairement la plus importante. Il faut aussi comprendre que ces applications sont conçues pour nous retenir le plus longtemps possible, et ce n'est pas nous rendre service.
Je voudrais aussi citer l'effondrement de la lecture ou la paralysie de nos états de flow (c'est quand on se lance dans une activité ardue mais passionnante et qu'on ne voit littéralement pas passer le temps) et le fait qu'on ne laisse plus errer notre pensée.
Je ne sais pas si ce livre m'a vraiment fait découvrir des sources d'inattention que je ne soupçonnais pas. Par contre, elles sont très bien expliquées et je les comprends bien mieux qu'avant, je réalise à quel point certaines peuvent être pernicieuses.
Maintenant éclairé sur le problème, je voulais m'attaquer aux solutions mais… l'auteur explique que les actions individuelles sont utiles mais insuffisantes et ne propose que très peu de moyens d'action, seulement ceux qu'il a choisi pour lui-même.
C'est donc très instructif mais un peu frustrant parce que chacun doit trouver les solutions qu'il veut appliquer