Il y a quelque chose de sec et de piquant dans le mot “dette”. Il dit l’absence de répit et aussi qu’il vaut mieux ne pas s’y frotter. Comme un cactus dans le désert. C’est qu’on I’associe trop souvent a L’économie et à ceux qui la subissent : la mauvaise dette. A la nature on doit beaucoup plus, et c’est peu dire, on lui doit à peu prés tout : La bonne dette. Mais à nous-mêmes ? Le psychologue rassurant vous dira qu'il faudrait y penser davantage, qu’on se doit beaucoup plus qu’on ne croit, et qu’on ne se l’avoue pas assez : La bonne dette. Le spécialiste du sommeil sera moins caressant et plus prompt à vous alarmer, car chaque nuit, vous êtes toujours plus nombreux à vous endetter d’une ou deux heures de sommeil, quand ce n'est pas davantage : la mauvaise dette. Cela peut paraître insignifiant, mais si vous connaissiez mieux le prix que vous coûtent vos précieuses heures de repos, vous vous en montreriez certainement plus avare.
Dans tous les cas, l'emprunteur doit rembourser. Il n'a pas le choix. Alors faites seulement le calcul : une heure de sommeil en moins par jour, et vous voila chaque semaine avec un déficit d'une nuit entière, soit plus d'un mois de votre capital sommeil qui s’évapore chaque année. Nous en verrons bientôt les conséquences sur votre santé.