Entre catalyseur de savoirs, passeur de compétences et ouvreur scientifique, j'aspire à l'exploration littéraire des futurs possibles, sans totalement exclure l'exploration future de possibles littéraires.
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@Balbec Voici la traduction par Henry Davray, trouvée sur Ebooks. Imperfection confirmée pour la nouvelle traduction.
"À l’opposition de 1894, une grande lueur fut aperçue, sur la partie éclairée du disque, d’abord par l’observatoire de Lick, puis par Perrotin de Nice et d’autres observateurs. Je ne suis pas loin de penser que ce phénomène inaccoutumé ait eu pour cause la fonte de l’immense canon, trou énorme creusé dans leur planète, au moyen duquel ils nous envoyèrent leurs projectiles. Des signes particuliers, qu’on ne sut expliquer, furent observés lors des deux oppositions suivantes, près de l’endroit où la lueur s’était produite."
@Balbec Non, ce n'est pas une erreur de transcription. C'est un choix de Pierre Bondil, le traducteur. La version originale, que je colle ci-dessous, utilise le mot anglais observers, plus neutre. On peut effectivement discuter ce choix. Je ne suis pas sûr que la distinction entre astronomie et astrologie était aussi forte au XIXe siècle qu'aujourd'hui.
Version originale :
During the opposition of 1894 a great light was seen on the illuminated part of the disk, first at the Lick Observatory, then by Perrotin of Nice, and then by other observers. English readers heard of it first in the issue of Nature dated August 2. I am inclined to think that this blaze may have been the casting of the huge gun, in the vast pit sunk into their planet, from which their shots were fired at us. Peculiar markings, as yet unexplained, were seen near the site of …
@Balbec Non, ce n'est pas une erreur de transcription. C'est un choix de Pierre Bondil, le traducteur. La version originale, que je colle ci-dessous, utilise le mot anglais observers, plus neutre. On peut effectivement discuter ce choix. Je ne suis pas sûr que la distinction entre astronomie et astrologie était aussi forte au XIXe siècle qu'aujourd'hui.
Version originale :
During the opposition of 1894 a great light was seen on the illuminated part of the disk, first at the Lick Observatory, then by Perrotin of Nice, and then by other observers. English readers heard of it first in the issue of Nature dated August 2. I am inclined to think that this blaze may have been the casting of the huge gun, in the vast pit sunk into their planet, from which their shots were fired at us. Peculiar markings, as yet unexplained, were seen near the site of that outbreak during the next two oppositions.
La machine à voyager dans le temps
L'île du Docteur Moreau
L'homme invisible
La guerre …
Pendant l'opposition de 1894, une puissante lumière fut observée sur la partie illuminée du disque, d'abord à l'observatoire de Lick, puis à Perrotin, près de Nice et ensuite par d'autres astrologues. Les lecteurs britanniques en ont d'abord entendu parler dans le numéro de la revue Nature daté du 2 août. Je suis enclin à penser que ces apparitions pouvaient indiquer la fonte de l'immense canon dans la vaste dépression creusée sur leur planète, d'où les projectiles furent tirés contre nous. Des phénomènes surprenants, non explicités à ce jour, furent repérés près du site de cette explosion de lumière durant les deux oppositions postérieures.
Ce paragraphe fait référence à un article de la revue Nature du 2 août 1894. Il se trouve que cet article est parfaitement authentique et fait effectivement référence à l'observation d'une émission lumineuse à la surface de Mars.
La suite du récit est pure fiction. Toutefois, la lecture de cet article montre à quelle point les scientifiques de la fin du XIXe siècle étaient convaincus de l'existence des Martiens.
Est-ce cette observation dont le compte rendu est tout à fait authentique qui a motivé l'écriture de La guerre des mondes ?
La machine à voyager dans le temps
L'île du Docteur Moreau
L'homme invisible
La guerre …
Pourtant, avant de les juger trop sévèrement, nous devons nous souvenir de l'impitoyable et absolue destruction que notre propre espèce a imposée, non seulement aux animaux, tels le bison et le dodo éradiqués, mais à nos propres races inférieures. Les Tasmaniens, en dépit de leur ressemblance avec les humains, ont, durant un laps de temps de cinquante années, été entièrement rayés de la planète lors d'une guerre d'extermination menée par les immigrants européens. Sommes-nous de tels apôtres de la commisération pour nous plaindre si les Martiens guerroient avec un état d'esprit similaire ?
La machine à voyager dans le temps
L'île du Docteur Moreau
L'homme invisible
La guerre …
L'ultime étape de l'épuisement des ressources qui, pour nous, reste incroyablement distante, est devenue un problème quotidien pour les habitants de Mars.
« Un long hurlement, celui d’une foule d’enfants, secoue la planète. Dans les villes, le …
Une lecture envoûtante, entre onirique et fantastique
5 étoiles
J'ai découvert ce dernier Roman de Carole Martinez à travers un article de Télérama, qui le présentait comme une incursion de l'autrice dans l'univers de la science-fiction, qui m'est particulièrement cher. C'est ce qui m'a attiré vers lui, mais ce n'est en revanche pas ce qui m'a fait l'apprécier.
Non, cher Télérama, je ne déposerais pas cet ouvrage sur l'étagère de la science-fiction, malgré son côté dystopie, par le manque de vraisemblance des faits. Il n'est certes pas simple à classer. C'est un ouvrage qui entre de plain-pied dans l'univers du sommeil et du rêve, dont il épouse les codes : à classer donc sur l'étagère onirique. À défaut, s'il s'y retrouve esseulé, l'on pourra le qualifier d'incursion dans le domaine du fantastique.
C'est un Cri qui saisit tous les enfants du monde au cœur de leur sommeil, en suivant la rotation terrestre : un rêve synchronisé qui tisse …
J'ai découvert ce dernier Roman de Carole Martinez à travers un article de Télérama, qui le présentait comme une incursion de l'autrice dans l'univers de la science-fiction, qui m'est particulièrement cher. C'est ce qui m'a attiré vers lui, mais ce n'est en revanche pas ce qui m'a fait l'apprécier.
Non, cher Télérama, je ne déposerais pas cet ouvrage sur l'étagère de la science-fiction, malgré son côté dystopie, par le manque de vraisemblance des faits. Il n'est certes pas simple à classer. C'est un ouvrage qui entre de plain-pied dans l'univers du sommeil et du rêve, dont il épouse les codes : à classer donc sur l'étagère onirique. À défaut, s'il s'y retrouve esseulé, l'on pourra le qualifier d'incursion dans le domaine du fantastique.
C'est un Cri qui saisit tous les enfants du monde au cœur de leur sommeil, en suivant la rotation terrestre : un rêve synchronisé qui tisse l'intrigue. Nous suivons Lucie, qui a fui les violences familiales avec sa maman et s'est réfugiée au milieu des étangs camarguais. Entre ruptures et amours, nous suivons ce duo au sein d'une intrigue mêlant Camargue, Paris, et un brin d'international à la poursuite du rêve.
Difficile d'en écrire plus tout en préservant le plaisir de la lecture. Plaisir magnifié, je trouve, quand l'autrice fait pénétrer le lecteur au sein des rêves des enfants : un réalisme onirique saisissant ! Les autres pages ne sont pas en reste tant le style narratif flirte avec la poésie.
« Un long hurlement, celui d’une foule d’enfants, secoue la planète. Dans les villes, le …
"Dors ton sommeil de brute" est un titre extrait d'un vers de Charles Baudelaire qui se laisse déguster lentement, tant les indices sont distillés au compte-goutte. Une lecture envoûtante, entre onirique et fantastique, qui fait entrer le lecteur au sein des rêves des protagonistes, au sens propre.