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Nicolas Fressengeas

fresseng@bw.heraut.eu

A rejoint ce serveur il y a 1 année, 3 mois

Entre catalyseur de savoirs, passeur de compétences et ouvreur scientifique, j'aspire à l'exploration littéraire des futurs possibles, sans totalement exclure l'exploration future de possibles littéraires.

Mes alter egos numériques, dans le Fédivers ou sur le web libre sont là : fressengeas.net

Les commentaires, chroniques et critiques que je peux commettre ici sont sous licence Creative Commons Attribution 4.0 : creativecommons.org/licenses/by/4.0/fr/

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Livres de Nicolas Fressengeas

Lectures en cours

Ploum: Bikepunk (Paperback, Français language, PVH éditions)

Un flash mystérieux a coupé toute électricité sur Terre, aveuglant au passage tous les adultes. …

Nous croyions échanger entre humains, mais nous ne faisions qu'envoyer nos correspondances à es algorithmes automatiques qui les agrégeaient pour ensuite produire du contenu idéal, affichant sur nos écrans les messages ayant la plus grande probabilité d'accroître notre consommation.

Incapables de communiquer sans algorithmes interposés, les humains étaient prisonniers, condamnés à l'abrutissement solitaire.

Une minorité s'en rendit compte et décida de lutter. Ses membres tentèrent, pour la millième fois de l'histoire, de réinventer la communication entre humains, de nous avertir.

Personne ne les entendit. Personne ne les remarqua. Leurs messages n'avaient, après tout, qu'une trop faible probabilité d'augmenter notre consommation.

Bikepunk de  (Page 219)

Ploum: Bikepunk (Paperback, Français language, PVH éditions)

Un flash mystérieux a coupé toute électricité sur Terre, aveuglant au passage tous les adultes. …

Un sac sur le dos ou sur la selle, les humains s'aventuraient parfois hors des villes. Pour quelques heures ou quelques jours, les immeubles laissaient la place aux arbres, le chant des oiseaux remplaçait le bruit des voitures La solitude des paysages se substituait aux conversations incessantes.

Malgré l'épuisement la saleté et la puanteur un énorme sourire traversait le visage de celleux qui rentraient chez iels les muscles douloureux et le corps couvert d' écorchures.

"Rien", répondaient-iels à celleux qui leur demandaient quel équipement moderne connecté leur avait le plus manqué durant l'expédition. À la question "Alors, c'était bien?", la langue se trouvait démunie pour répondre autrement que par un regard lointain .

Un regard qui se portait déjà sur la prochaine aventure.

Bikepunk de  (Page 201)

Touchant résumé du besoin parfois irrépressible d'être ce #bikepunk.

Au moins temporairement.

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@fresseng Oh merci ! 😀

Et du coup, je prends connaissance de Alvin Toffler :

« En 1970 dans ’Le Choc du futur’, ils écrivent : « le choc du futur est le stress et la désorientation provoqués chez les individus auxquels on fait vivre trop de changements dans un trop petit intervalle de temps. » Ces changements qui nous dépassent sont de trois types … »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alvin_Toffler

@masek

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a publié une critique de Bikepunk par Ploum

Ploum: Bikepunk (Paperback, Français language, PVH éditions)

Un flash mystérieux a coupé toute électricité sur Terre, aveuglant au passage tous les adultes. …

Une fable écolo

J’ai déjà lu Printeur et Stagiaire au Spatioport Omega 3000 et autres joyeusetés que nous réserve le futur de ploum alors, forcément, quand j’ai su qu’il publiait un nouveau roman, et qu’en plus ce roman parlerait de vélo, je me suis précipité ^^

Enfin non. D‘habitude, je vous fais le pitch mais pour m’éviter de trop vous en dire (je ne voudrais pas être accusé de divulgachage), je vais tricher et commencer par vous proposer la quatrième de couverture :

Vingt ans après le flash, la catastrophe qui a décimé l’humanité, la jeune Gaïa n’a qu’une seule solution pour fuir l’étouffante communauté dans laquelle elle a grandi : enfourcher son vélo et pédaler en compagnie de Thy, un vieil ermite cycliste. Pour survivre dans ce monde dévasté où toute forme d’électricité est impossible, où les cyclistes sont pourchassés, où les jeunes femmes fécondes sont très recherchées, Gaïa et Thy ne …

a cité Bikepunk par Ploum

Ploum: Bikepunk (Paperback, Français language, PVH éditions)

Un flash mystérieux a coupé toute électricité sur Terre, aveuglant au passage tous les adultes. …

Avec l'avion, le train et la voiture, l'humanité avait inventé la téléportation. Elle ne se déplaçait plus que d'un aéroport à une gare ou à une sortie d'autoroute. Les paysages n'étaient plus que des décors vaguement pittoresques aperçus depuis les abords de stations d'essence toutes identiques.

Le piéton devint une espèce réduite à se déplacer vers ou depuis une place de parking. Marcher un kilomètre entre deux points n'était même plus envisageable tant le territoire entre les routes semblait inconnu, hostile.

Bikepunk de  (Page 63)

En témoigne la rareté des parkings à vélo, en comparaison de la profusion des parkings (à voitures, mais cela va malheureusement sans dire).

#bikepunk

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a répondu au statut de Nicolas Fressengeas

@fresseng@bw.heraut.eu @fresseng@fediscience.org

"La complexité incarne, dans l’histoire de l’humanité, le premier symbole de la décadence. Les nouveaux problèmes ne sont plus résolus en tentant de les analyser, mais en ajoutant une couche de complexité au-dessus d’anciennes solutions déjà trop compliquées".

Tout simplement génial @ploum.

a cité Bikepunk par Ploum

Ploum: Bikepunk (Paperback, Français language, PVH éditions)

Un flash mystérieux a coupé toute électricité sur Terre, aveuglant au passage tous les adultes. …

Toute technologie vient avec son questionnement : en sommes-nous le maître ou I'esclave ? Est-ce un progrès ou un affaiblissement ?

Bikepunk de  (Page 21)

Ce n'est que le début. Je sens que je vais aimer cette lecture.

#bikepunk

Ploum: Bikepunk (Paperback, Français language, PVH éditions)

Un flash mystérieux a coupé toute électricité sur Terre, aveuglant au passage tous les adultes. …

Mais sans les routes lisses et parfaites nécessaires aux voitures, il n'était pas possible de créer les premiers vélos. Sans les pneumatiques conçus pour absorber les vibrations d'une tonne de métal en mouvement, il n'aurait pas été imaginable d'inventer le VTT. En ce sens, le vélo représente "la voiture nouvelle génération", le descendant direct de l'automobile.

Bikepunk de  (Page 12)

Ça commence fort ! Dès la première page : le vélo moderne est en fait la voiture 2.0, bénéficiant de ses avancées technologiques, sans laquelle il n'existerait pas, et corrigeant ses défauts --- ses bugs --- les plus importants.

a commencé la lecture de Bikepunk par Ploum

Ploum: Bikepunk (Paperback, Français language, PVH éditions)

Un flash mystérieux a coupé toute électricité sur Terre, aveuglant au passage tous les adultes. …

Reçu il y a quelques jours par ma Petite Librairie, Bikepunk, de @ploum@mamot.fr, s'est immédiatement frayé un chemin au sommet de la pile de mes lectures prochaines, tant ma curiosité est grande.

Il faut dire que l'objet de papier, le livre lui-même, est très séduisant. C'est l'œuvre de @pvheditions@re.lire.im qui ont très joliment mis en valeur le talent de l'illustrateur @brunoleyval@piaille.fr.

Je suis particulièrement séduit par l'attrape rêve confectionné à partir d'un plateau et d'une chaîne de vélo qui orne la deuxième page du livre. Il orne aussi des polos et t-shirts, ainsi que le Fedivers me l'a dévoilé. Espérons qu'ils seront disponibles à la vente…

#bikepunk

a terminé la lecture de Romans par H. G. Wells (Litera, #9)

H. G. Wells: Romans (Paperback, Français language, Gallmeister) Aucune note

La machine à voyager dans le temps L'île du Docteur Moreau L'homme invisible La guerre …

C'est avec La guerre des mondes que s'achève la lecture de ce recueil de quatre des plus grands romans de H.G.Wells. Des quatre, c'est ce dernier dont la redécouverte fut la plus intéressante. Peut être du fait de la modernité du récit, par delà les nombreuses années qui nous séparent de son écriture.

Toutefois, et bien qu'il faille évidement s'y attendre, le racisme et la misogynie ordinaires imprégnent toutes les pages, mettant en évidence le chemin parcouru depuis, même si nous ne sommes pas au bout du chemin.

Malgré tout, voici bien l'un des grands précurseurs de la science-fiction moderne. A relire pour les amateurs du genre, et à découvrir pour les autres !

H. G. Wells: Romans (Paperback, Français language, Gallmeister) Aucune note

La machine à voyager dans le temps L'île du Docteur Moreau L'homme invisible La guerre …

Tous ceux-là… le genre de gens qui vivaient dans ces maisons, et tous ces fichus petits commis qui vivaient dans ces banlieues… ils ne serviraient à rien. Ils n'ont pas de caractère en eux, pas de rêves pour exprimer leur fierté, leur désir de vivre. Et un homme qui n'a ni l'un ni l'autre, Seigneur ! Qu'est-ce qu'il est d'autre que trouille et précautions ? Tout ce qu'ils faisaient, c'était foncer à leur boulot : j'en ai vu des centaines, leur reste de petit déjeuner hâtif à la main, à se précipiter tout bien mis pour attraper leur petit train avec leur ticket d'abonnés par peur d'être renvoyés s'ils étaient en retard ; à exécuter une besogne qu'ils avaient peur de se donner la peine de comprendre ; à se précipiter pour rentrer chez eux parce qu'ils avaient peur de ne pas être à l'heure pour le repas du soir ; à rester chez eux après le diner parce qu'ils avaient peur des rues malfamées, et à dormir avec la femme qu'ils avaient épousée, non pas parce qu'ils avaient envie d'elle, mais parce qu'elle avait un peu d'argent qui leur procurait une petite sécurité dans leur voyage étriqué et craintif à travers le monde. Des vies sous contrat d'assurance, un peu d'argent investi par peur des accidents, Et le dimanche : la peur de l'au-delà. Comme si l'enfer avait été bâti pour les lapins ! Eh bien, les Martiens, pour eux, ça sera une bénédiction. De jolies cages spacieuses, de la nourriture enrichissante, une procréation planifiée, aucun souci. Après une semaine environ à se carapater le ventre vide à travers la campagne et les champs, ils s'en reviendront et seront contents d'être capturés. En un rien de temps ils seront très heureux. Ils se demanderont comment les gens faisaient quand il n'y avait pas de Martiens pour veiller sur eux. Et les piliers de bar, les dandys et les chanteurs, je les vois d'ici. Je les vois d'ici, répéta-t-il avec un sombre contentement. Il y aura tous les sentiments et toute la religion voulus, chez eux. Il y a des centaines de choses que j'ai vues, de mes yeux vues, et que je n'ai commencé à discerner clairement que ces derniers jours. Beaucoup de gens prendront les choses comme elles viendront, des gens stupides et gras. Et plein aussi qui seront poursuivis par une sorte de sentiment que tout sera devenu anormal et qu'ils devraient agir d'une façon ou d'une autre. Vous savez, chaque fois qu'on en arrive à ce que plein de gens pensent que tout est anormal et qu'ils devraient agir d'une façon ou d'une autre, les faibles, ou ceux qui le sont devenus après d'intenses réflexions complexes, se rabattent toujours sur une sorte de religion prônant de ne rien faire, extrêmement pieuse et supérieure, et se soumettent à la volonté du Seigneur et à la persécution. Il est très probable que vous avez eu la même expérience. C'est l'énergie dans une tempête de trouille où tout part complètement sens dessus dessous. Ces cages seront remplies de psaumes, d'hymnes et de piété. Et ceux qui possèdent une tournure d'esprit moins simpliste œuvreront dans une sorte de, comment dire, d'érotisme.

Romans de  (Litera, #9) (Page 872 - 873)

La science-fiction, c'est écrire au futur à propos du présent. C'est romancer demain pour évoquer aujourd'hui.

La science-fiction du XIXe siècle nous parle du XIXe siècle.

Et pourtant, cette citation me semble avoir traversé les siècles sans encombres, avec un texte aussi pertinent au milieu du XXe qu'en cette fin de 2024.