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Sébastien Maret

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A rejoint ce serveur il y a 1 année, 4 mois

Je lis pas mal de romans, quelques BD, et pas aussi mal d'essais sur la science, l'environnement, le climat, etc. Mastodon

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Livres de Sébastien Maret

À lire

Lectures en cours

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

J'ai une très grande admiration pour des gens comme François Jacob, Jacques Monod, Francis Crick, Sydney Brenner et d'autres que je considère comme géniaux. Mais en dehors de ces cas magnifiques, il y a tout le reste de la communauté scientifique faite de gens moyens comme moi qui peuvent un jour avoir un coup de chance. [..].

Je pense qu'il faut beaucoup de chercheurs "moyens" qui partent dans toutes les directions pour que, de temps en temps, une surprise sorte de leurs rangs. En revanche, il faut tout tenter. Sans cet entêtement aucune découverte ne peut émerger.

Éloge de l’imprévu de  (Page 215)

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

J'ai expliqué à [Alain Mérieux, le patron du groupe], que si on voulait tomber sur pépite, il fallait miser sur des sujets dont 99% finiraient sans doute à la poubelle. Je pensais être allé trop loin en lui disant cela. C'était mal connaître Alain Mérieux. Il a été emballé.

Éloge de l’imprévu de  (Page 192)

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

Je suis convaincu que les phénomènes psychiques se transmettent mieux de génération en génération que l'ADN [...]. La névrose [..]. se transmet sans coup férir aux générations suivantes."

Éloge de l’imprévu de  (Page 135)

Dommage que l'auteur nous ressorte les veilles Lunes de la psychanalyse.

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

Quand un paradigme, c'est-à-dire un mode de pensée et d'interprétation, domine, tous les travaux tendent à le renforcer. Puis, émergent quelques propositions iconoclastes qui bousculent le modèle en place et sont en général rejetées. Mais, à un moment, si elles sont robustes, elles prennent le dessus et vont déplacer la conception que l'on a du système que l'on étudie pour le faire entrer dans un autre cadre de la compréhension, un autre paradigme. D'où la notion qu'une vérité n'existe qu'à l'intérieur du paradigme en cours.

Éloge de l’imprévu de  (Page 128)

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

On a du mal à accepter qu'un fait scientifique observé, vérifié et reproduit par différentes équipes ne s'inscrive pas comme un résultat définitivement acquis. Mais en biologie, une vérité est toujours relative et un résultat scientifique n'est vrai que dans le contexte de son époque, avec les moyens disponibles pour l'obtenir. Si les progrès techniques améliorent ces moyens, on n'analyse plus un phénomène de la même façon, et la vérité d'hier peut se retrouver dépassée.

Éloge de l’imprévu de  (Page 126)

Je pense que c'est vrai aussi en physique, comme dans toutes les sciences expérimentales ou basées sur l'observation.

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

Le prix [Nobel] devrait être donné à une découverte: tous les chercheurs ayant participé à cette dernière seraient primés, qu'ils soient morts ou vivants. Il y aurait ainsi une vingtaine de noms, ce qui serait beaucoup plus juste car chaque découverte est l'histoire d'une suite d'observations originales, fruit du travail de plusieurs années. Pour faire monter la vague, il faut beaucoup d'eau et ce n'est pas simplement la lame supérieure qui a permis sa formation.

Éloge de l’imprévu de  (Page 98)

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

La recherche est effectivement un monde très violent et compétitif. Il y a des enjeux narcissiques, de pouvoir et surtout d'argent maintenant. Ce qui compte c'est la primauté; être le deuxième à communiquer un résultat ne vaut pas grand-chose. Si tu fais une découverte, ce sont des prix scientifiques, des crédits qui te permettent d'avancer et de recruter des gens, sans parler des retombées commerciales s'il y a une application clinique.

Éloge de l’imprévu de  (Page 95)

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

Et les vrais talents, les institutions scientifiques savent-elles toujours les repérer ?

Non, loin s'en faut [...]. Je peux aussi citer la fameuse réponse d'Einstein aux professeurs qui qui encadraient le travail de Louis de Broglie - il avait découvert la nature ondulatoire des électrons - et lui demandaient si, à son avis, ce dernier avait assez de résultats pour passer sa thèse: "Chers collègues vous devriez vous hâter sinon il va recevoir le prix Nobel avant que vous lui accordiez celle-ci."

Éloge de l’imprévu de  (Page 59)

Jean-Claude Weill: Éloge de l’imprévu (Paperback, Belin) 4 étoiles

Qui pense que « La vie un long fleuve tranquille » ? Pas Jean-Claude Weill, …

La recherche suscite une insatisfaction permanente: chaque résultat, aussi spectaculaire soit-il, induit d'autres questions pour lesquelles on a pas de réponse, d'où la frustration. Dans la plupart des métiers cela n'existe pas. Un plombier qui répare une fuite ou un pompier qui éteint un incendie peuvent être satisfaits du travail accompli.

Éloge de l’imprévu de  (Page 53)

Sorj Chalandon: L’enragé (Paperback, Français language, Grasset) 5 étoiles

« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation …

Je serrais entre les mains l’extrémité du chanvre qui les emprisonnait. Cette corde rêche, tressée brin à brin, cette drisse, je l’ai rêvée douce. Une soie fatiguée. Une faveur grise dans les cheveux de ma mère.

L’enragé de  (Page 102)