Avec Le Guêpier en 1977, Daniel Ceppi inventait un nouveau style de bande dessinée d'aventures. …
L'original
3 étoiles
Presque cinquante ans après son écriture et trente ans après ma première lecture de cet album, il reste pour moi le meilleur de la série.
L'appel de la route de Kathmandou est fort et assez finement retranscrit dans cet album, mais pour celui-ci comme sans doute pour la plupart des jeunes qui l'ont prise, la réalité en est un peu décevante et c'est la période où cette route n'est qu'un mythe qui est la plus intéressante.
Après de longues années d'absence, le célèbre bourlingueur créé par Daniel Ceppi est de retour …
Conclusion
2 étoiles
L'Engrenage Turkmène et le Piège Ouzbek renouent avec le format diptyque clairement annoncé, eux, contrairement au diptyque précédent (ce qui est un peu un spoiler sur le diptyque précédent, désolé).
L'Engrenage renoue aussi avec le problème de Ceppi, qui n'a qu'un nombre limité d'archétypes de personnages, ce qui fait que ce n'est qu'après plusieurs pages, quand le protagoniste masculin prononce le nom de la protagoniste, que j'ai compris que celle-ci n'était pas la compagne habituelle de Stéphane.
Le diptyque renoue aussi avec l'Asie centrale de ses débuts, mais malheureusement également avec le fait d'en voir finalement assez peu sinon comme décor.
On a plus de détails dans le piège Ouzbek sur le vécu des gens qui accueillent Stéphane, cela les rend plus vivants et est plutôt réussi comme introduction aux réalités sociales d'au moins une des catégories de population (celle culturellement la plus proche de l'auteur), mais ça reste un …
L'Engrenage Turkmène et le Piège Ouzbek renouent avec le format diptyque clairement annoncé, eux, contrairement au diptyque précédent (ce qui est un peu un spoiler sur le diptyque précédent, désolé).
L'Engrenage renoue aussi avec le problème de Ceppi, qui n'a qu'un nombre limité d'archétypes de personnages, ce qui fait que ce n'est qu'après plusieurs pages, quand le protagoniste masculin prononce le nom de la protagoniste, que j'ai compris que celle-ci n'était pas la compagne habituelle de Stéphane.
Le diptyque renoue aussi avec l'Asie centrale de ses débuts, mais malheureusement également avec le fait d'en voir finalement assez peu sinon comme décor.
On a plus de détails dans le piège Ouzbek sur le vécu des gens qui accueillent Stéphane, cela les rend plus vivants et est plutôt réussi comme introduction aux réalités sociales d'au moins une des catégories de population (celle culturellement la plus proche de l'auteur), mais ça reste un peu limité.
Enfin, le diptyque renoue avec l'ambiance "routard" (même si ceux-ci ont bien changés) et l’ambiguïté morale de ces derniers, et va même replonger dans le glauque assumé qui a fait la force de certains des meilleurs albums.
Au final cela en fait une pas si mauvaise conclusion aux aventures internationales de Stephane, Lady of Shalott se passant en Suisse.
Les tribulations de Stéphane Clément, aventurier malgré lui, explorateur du monde contemporain dans sa réalité …
Bancal
2 étoiles
"Vanina business" montre quand même bien que c'est parce que son lecteur ne connaît pas les régions dont Ceppi parle que sa vision simpliste du monde arrive à faire illusion...
Dès qu'il ramène Stéphane dans un univers plus ordinaire, il devient assez évident que rien ne tient vraiment debout dans l'intrigue.
Mais le coup du frère est bien trouvé, à la fois surprenant et raccord avec les origines de la série.
Avec Le Guêpier en 1977, Daniel Ceppi inventait un nouveau style de bande dessinée d'aventures. …
Petit changement dans la série en même temps qu'un retour aux sources
3 étoiles
L'étreinte d'Howrah a pour une fois un personnage non-blanc avec une interiorité, ça change un peu...
Globalement l'album est pas mal, cela renoue avec le réalisme glauque du premier tome.
Ça ne va pas améliorer l'image que la mère d'Alice avait de Stéphane, par contre !
Les tribulations de Stéphane Clément, aventurier malgré lui, explorateur du monde contemporain dans sa réalité …
Bharata et Surya
Aucune note
Le diptyque est meilleur que le précédent amha, même si la fin est télescopée. Mais les interactions entre les personnages sont très bien décrites, et l'intrigue est mieux ficelée.
Et on voit un peu plus le pays qu'il traverse, même si les locaux sont des PNJ sans importance et que les seuls protagonistes un peu développés restent les occidentaux.
Je remarque quand même que cela fait deux fois que Ceppi part d'une intrigue hyper-réaliste avec un mystère certes mystérieux mais quasi-réaliste et en tous cas historiquement crédible (même si un peu improbable) pour virer dans la science-fiction à la toute fin du diptyque.
D'un autre côté c'est quand même pas très bien dessiné ni mis en scène vu qu'on ne voit pas du tout que Stéphane ne connaît pas le blondinet du début quand il le rencontre - j'ai même cru pendant plusieurs pages que c'était Yves.
Comme il dit …
Le diptyque est meilleur que le précédent amha, même si la fin est télescopée. Mais les interactions entre les personnages sont très bien décrites, et l'intrigue est mieux ficelée.
Et on voit un peu plus le pays qu'il traverse, même si les locaux sont des PNJ sans importance et que les seuls protagonistes un peu développés restent les occidentaux.
Je remarque quand même que cela fait deux fois que Ceppi part d'une intrigue hyper-réaliste avec un mystère certes mystérieux mais quasi-réaliste et en tous cas historiquement crédible (même si un peu improbable) pour virer dans la science-fiction à la toute fin du diptyque.
D'un autre côté c'est quand même pas très bien dessiné ni mis en scène vu qu'on ne voit pas du tout que Stéphane ne connaît pas le blondinet du début quand il le rencontre - j'ai même cru pendant plusieurs pages que c'était Yves.
Comme il dit dans "Le repaire de Kolstov", "notre âge, un peu plus grand, maigre, les cheveux longs, dégueulasses et blonds" ça correspond en effet au signalement d'un bon tiers des européens qui zonent là-bas...
Les tribulations de Stéphane Clément, aventurier malgré lui, explorateur du monde contemporain dans sa réalité …
Kolstov et Karakulak
2 étoiles
C'est sympa de voir l'Iran et l'Afghanistan avant leurs deux révolutions mais malheureusement on voit très peu des deux pays en fait à part comme décor, probablement comme les routards de l'époque...
Et y'a quand même quelques incohérences dans l'intrigue (on ne sait pas pourquoi seuls les enfants sont affectés à Karakulak, d'après l'explication finale que l'on a cela ne devrait pas être le cas) ce qui est un peu gênant vu à quel point l'intrigue du diptyque est alambiquée.
Lorsque les ressources de la Terre furent épuisées, les plus riches partirent les premiers vers …
Original malgré une thématique ultra-rebattue, original dans son traitement de la relation entre le et la protagoniste malgré là encore une thématique assez rebattue, cet album est assez inclassable il me semble...
Tandis qu’Astrelia est ramenée contre son gré à Angleon, le roi Mederion a fait enfermer …
Déception
2 étoiles
J'ai fini par comprendre ce qui me gêne dans le tome 5 des 5 Terres, pourtant série franchement réussie jusque-là.
Dans le tome 4 (je crois) on a la copine de Kara qui explique/montre qu'elle veut défendre les femmes de l'oppression qu'elles subissent. Cela m'était paru comme maladroit, mais secondaire.
En soi pourquoi pas, les revendications féminines à l'égalité (ou simplement à plus de droits/de possibilités) ne sont pas nées avec de Beauvoir.
Mais très mal traité, plaquer une intersectionnelle de Tolbiac dans le contexte médiéval (ou Renaissance) d'Angléon relève pour moi de la paresse intellectuelle et du politiquement correct, les auteurs n'ayant pas voulu faire l'effort d'aller voir comment historiquement s'exprimaient les revendications féminines/féministes de l'époque, ce qui aurait pu rendre beaucoup mieux dans la BD mais aurait certainement demandé plus de travail.
Mais en fait, cette maladresse que je considérais secondaire était le prémisse d'un problème plus large, …
J'ai fini par comprendre ce qui me gêne dans le tome 5 des 5 Terres, pourtant série franchement réussie jusque-là.
Dans le tome 4 (je crois) on a la copine de Kara qui explique/montre qu'elle veut défendre les femmes de l'oppression qu'elles subissent. Cela m'était paru comme maladroit, mais secondaire.
En soi pourquoi pas, les revendications féminines à l'égalité (ou simplement à plus de droits/de possibilités) ne sont pas nées avec de Beauvoir.
Mais très mal traité, plaquer une intersectionnelle de Tolbiac dans le contexte médiéval (ou Renaissance) d'Angléon relève pour moi de la paresse intellectuelle et du politiquement correct, les auteurs n'ayant pas voulu faire l'effort d'aller voir comment historiquement s'exprimaient les revendications féminines/féministes de l'époque, ce qui aurait pu rendre beaucoup mieux dans la BD mais aurait certainement demandé plus de travail.
Mais en fait, cette maladresse que je considérais secondaire était le prémisse d'un problème plus large, qui se développe dans le cinquième tome lorsque les préoccupations démocratiques prennent le premier plan de l'intrigue.
On voit bien dans la BD François Villon (que je n'ai pas tellement aimée d'ailleurs) que les mouvements étudiants médiévaux existaient et pouvaient être contestataires, mais aussi qu'ils n'avaient rien à voir avec les Enragés de Cohn-Bendit en 68...
Que les auteurs n'aient pas voulu reprendre exactement les modes de pensée, organisation et contestation de l'époque dont ils s'inspirent pourquoi pas, si leur but est de poser des problématiques modernes; mais c'est fait avec tellement d'ignorance et en plaquant sans plus de réflexion des comportements étudiants du XIX° (ou plus récents) que cela affaiblit beaucoup et le propos et la série en général, ce qui est bien dommage.
Par ailleurs (mais ce n'est pas tant un problème à la lecture), il y a une faille assez courante dans le scénario : on a la révélation qu'un manipulateur génial était derrière la plupart des évènements jusque-là, mais parmi ces évènements qui ont effectivement abouti à la situation favorable à ce manipulateur, il y en a dont l'issue n'était pas réellement prévisible (l'arrivée de ces évènements pouvait être déclenchée par une bonne planification, mais ensuite leur résultat pouvait être multiple, rien ne garantissait qu'il serait celui qui a eu lieu).
Vénérés pour leur noblesse, leur férocité dans la bataille, et leur dévotion religieuse, les Templiers …
Resurrection d'un mythe
4 étoiles
Sur un sujet pourtant rebattu et donnant lieu aux clichés les plus éculés, Mechner et ses co-auteurs arrivent à être fidèle à la réalité historique tout en fournissant une intrigue captivante.
Au début du XIIIe siècle, Hannibal Qassim El Battouti, un éminent savant arabe, débarque dans …
Merveille
4 étoiles
Après l'invention de la BD historique par Bourgeon, la collection Vécu de Glénat en fit une recette dont la répétition finit par causer une indigestion générale du public...
Heureusement, depuis et après une longue pause, d'autres BDs historiques de style différent sont apparues et ont montré que la recette devenue à force insipide de Glénat n'était pas la seule façon de présenter l'Histoire ni d'en faire une histoire.
Stupor Mundi, de Najib chez Gallimard, en est une excellente illustration - les libertés qu'elle prend avec l'Histoire permettent à la fois d'en faire une merveilleuse histoire et peut-être même de révéler la vérité d'une époque mieux qu'en en relatant strictement les faits avérés...
A l'heure du centenaire de l'entrée des états-Unis dans la Première Guerre mondiale, les auteurs …
Sensible
3 étoiles
Anecdote historique méconnue, occasion d'un traitement sensible et tout en demi-teintes (que ce soit au dessin ou au scénario) des différentes figures du deuil, à travers des portraits de femmes attachantes et entièrement humaines.
Un bon exemple de comment la BD historique peut s'éloigner grandement et pour le meilleur du modèle "Vécu"...
Entre 1962 et 1984, quelque 2 000 mineurs de La Réunion sont séparés de leur …
Réussi
4 étoiles
Sur cet épisode de l'Histoire récente, l'auteur a eu le courage et l'intelligence de limiter son ambition à ce qu'il pouvait faire en BD, et par conséquent il réussit très bien son pari.
J'ai particulièrement apprécié la façon dont il évite de faire pleurer Margot dans les chaumières (malgré un thème qui s'y prêtait) et choisit plutôt de montrer comment la maltraitance est assez peu le fait de gens maltraitants (il n'y a même personne de volontairement maltraitant dans cet album; il y a quelques brutalités mais tout à fait classiques pour l'époque, absolument pas réservée aux protagonistes), mais bien le produit de gens ordinaires faisant leur travail sans se soucier des conséquences de ce travail sur autrui.