Avec Le Guêpier en 1977, Daniel Ceppi inventait un nouveau style de bande dessinée d'aventures. …
Petit changement dans la série en même temps qu'un retour aux sources
3 étoiles
L'étreinte d'Howrah a pour une fois un personnage non-blanc avec une interiorité, ça change un peu...
Globalement l'album est pas mal, cela renoue avec le réalisme glauque du premier tome.
Ça ne va pas améliorer l'image que la mère d'Alice avait de Stéphane, par contre !
Les tribulations de Stéphane Clément, aventurier malgré lui, explorateur du monde contemporain dans sa réalité …
Bharata et Surya
Aucune note
Le diptyque est meilleur que le précédent amha, même si la fin est télescopée. Mais les interactions entre les personnages sont très bien décrites, et l'intrigue est mieux ficelée.
Et on voit un peu plus le pays qu'il traverse, même si les locaux sont des PNJ sans importance et que les seuls protagonistes un peu développés restent les occidentaux.
Je remarque quand même que cela fait deux fois que Ceppi part d'une intrigue hyper-réaliste avec un mystère certes mystérieux mais quasi-réaliste et en tous cas historiquement crédible (même si un peu improbable) pour virer dans la science-fiction à la toute fin du diptyque.
D'un autre côté c'est quand même pas très bien dessiné ni mis en scène vu qu'on ne voit pas du tout que Stéphane ne connaît pas le blondinet du début quand il le rencontre - j'ai même cru pendant plusieurs pages que c'était Yves.
Comme il dit …
Le diptyque est meilleur que le précédent amha, même si la fin est télescopée. Mais les interactions entre les personnages sont très bien décrites, et l'intrigue est mieux ficelée.
Et on voit un peu plus le pays qu'il traverse, même si les locaux sont des PNJ sans importance et que les seuls protagonistes un peu développés restent les occidentaux.
Je remarque quand même que cela fait deux fois que Ceppi part d'une intrigue hyper-réaliste avec un mystère certes mystérieux mais quasi-réaliste et en tous cas historiquement crédible (même si un peu improbable) pour virer dans la science-fiction à la toute fin du diptyque.
D'un autre côté c'est quand même pas très bien dessiné ni mis en scène vu qu'on ne voit pas du tout que Stéphane ne connaît pas le blondinet du début quand il le rencontre - j'ai même cru pendant plusieurs pages que c'était Yves.
Comme il dit dans "Le repaire de Kolstov", "notre âge, un peu plus grand, maigre, les cheveux longs, dégueulasses et blonds" ça correspond en effet au signalement d'un bon tiers des européens qui zonent là-bas...
Les tribulations de Stéphane Clément, aventurier malgré lui, explorateur du monde contemporain dans sa réalité …
Kolstov et Karakulak
2 étoiles
C'est sympa de voir l'Iran et l'Afghanistan avant leurs deux révolutions mais malheureusement on voit très peu des deux pays en fait à part comme décor, probablement comme les routards de l'époque...
Et y'a quand même quelques incohérences dans l'intrigue (on ne sait pas pourquoi seuls les enfants sont affectés à Karakulak, d'après l'explication finale que l'on a cela ne devrait pas être le cas) ce qui est un peu gênant vu à quel point l'intrigue du diptyque est alambiquée.
Lorsque les ressources de la Terre furent épuisées, les plus riches partirent les premiers vers …
Original malgré une thématique ultra-rebattue, original dans son traitement de la relation entre le et la protagoniste malgré là encore une thématique assez rebattue, cet album est assez inclassable il me semble...
Tandis qu’Astrelia est ramenée contre son gré à Angleon, le roi Mederion a fait enfermer …
Déception
2 étoiles
J'ai fini par comprendre ce qui me gêne dans le tome 5 des 5 Terres, pourtant série franchement réussie jusque-là.
Dans le tome 4 (je crois) on a la copine de Kara qui explique/montre qu'elle veut défendre les femmes de l'oppression qu'elles subissent. Cela m'était paru comme maladroit, mais secondaire.
En soi pourquoi pas, les revendications féminines à l'égalité (ou simplement à plus de droits/de possibilités) ne sont pas nées avec de Beauvoir.
Mais très mal traité, plaquer une intersectionnelle de Tolbiac dans le contexte médiéval (ou Renaissance) d'Angléon relève pour moi de la paresse intellectuelle et du politiquement correct, les auteurs n'ayant pas voulu faire l'effort d'aller voir comment historiquement s'exprimaient les revendications féminines/féministes de l'époque, ce qui aurait pu rendre beaucoup mieux dans la BD mais aurait certainement demandé plus de travail.
Mais en fait, cette maladresse que je considérais secondaire était le prémisse d'un problème plus large, …
J'ai fini par comprendre ce qui me gêne dans le tome 5 des 5 Terres, pourtant série franchement réussie jusque-là.
Dans le tome 4 (je crois) on a la copine de Kara qui explique/montre qu'elle veut défendre les femmes de l'oppression qu'elles subissent. Cela m'était paru comme maladroit, mais secondaire.
En soi pourquoi pas, les revendications féminines à l'égalité (ou simplement à plus de droits/de possibilités) ne sont pas nées avec de Beauvoir.
Mais très mal traité, plaquer une intersectionnelle de Tolbiac dans le contexte médiéval (ou Renaissance) d'Angléon relève pour moi de la paresse intellectuelle et du politiquement correct, les auteurs n'ayant pas voulu faire l'effort d'aller voir comment historiquement s'exprimaient les revendications féminines/féministes de l'époque, ce qui aurait pu rendre beaucoup mieux dans la BD mais aurait certainement demandé plus de travail.
Mais en fait, cette maladresse que je considérais secondaire était le prémisse d'un problème plus large, qui se développe dans le cinquième tome lorsque les préoccupations démocratiques prennent le premier plan de l'intrigue.
On voit bien dans la BD François Villon (que je n'ai pas tellement aimée d'ailleurs) que les mouvements étudiants médiévaux existaient et pouvaient être contestataires, mais aussi qu'ils n'avaient rien à voir avec les Enragés de Cohn-Bendit en 68...
Que les auteurs n'aient pas voulu reprendre exactement les modes de pensée, organisation et contestation de l'époque dont ils s'inspirent pourquoi pas, si leur but est de poser des problématiques modernes; mais c'est fait avec tellement d'ignorance et en plaquant sans plus de réflexion des comportements étudiants du XIX° (ou plus récents) que cela affaiblit beaucoup et le propos et la série en général, ce qui est bien dommage.
Par ailleurs (mais ce n'est pas tant un problème à la lecture), il y a une faille assez courante dans le scénario : on a la révélation qu'un manipulateur génial était derrière la plupart des évènements jusque-là, mais parmi ces évènements qui ont effectivement abouti à la situation favorable à ce manipulateur, il y en a dont l'issue n'était pas réellement prévisible (l'arrivée de ces évènements pouvait être déclenchée par une bonne planification, mais ensuite leur résultat pouvait être multiple, rien ne garantissait qu'il serait celui qui a eu lieu).
Vénérés pour leur noblesse, leur férocité dans la bataille, et leur dévotion religieuse, les Templiers …
Resurrection d'un mythe
4 étoiles
Sur un sujet pourtant rebattu et donnant lieu aux clichés les plus éculés, Mechner et ses co-auteurs arrivent à être fidèle à la réalité historique tout en fournissant une intrigue captivante.
Au début du XIIIe siècle, Hannibal Qassim El Battouti, un éminent savant arabe, débarque dans …
Merveille
4 étoiles
Après l'invention de la BD historique par Bourgeon, la collection Vécu de Glénat en fit une recette dont la répétition finit par causer une indigestion générale du public...
Heureusement, depuis et après une longue pause, d'autres BDs historiques de style différent sont apparues et ont montré que la recette devenue à force insipide de Glénat n'était pas la seule façon de présenter l'Histoire ni d'en faire une histoire.
Stupor Mundi, de Najib chez Gallimard, en est une excellente illustration - les libertés qu'elle prend avec l'Histoire permettent à la fois d'en faire une merveilleuse histoire et peut-être même de révéler la vérité d'une époque mieux qu'en en relatant strictement les faits avérés...
A l'heure du centenaire de l'entrée des états-Unis dans la Première Guerre mondiale, les auteurs …
Sensible
3 étoiles
Anecdote historique méconnue, occasion d'un traitement sensible et tout en demi-teintes (que ce soit au dessin ou au scénario) des différentes figures du deuil, à travers des portraits de femmes attachantes et entièrement humaines.
Un bon exemple de comment la BD historique peut s'éloigner grandement et pour le meilleur du modèle "Vécu"...
Entre 1962 et 1984, quelque 2 000 mineurs de La Réunion sont séparés de leur …
Réussi
4 étoiles
Sur cet épisode de l'Histoire récente, l'auteur a eu le courage et l'intelligence de limiter son ambition à ce qu'il pouvait faire en BD, et par conséquent il réussit très bien son pari.
J'ai particulièrement apprécié la façon dont il évite de faire pleurer Margot dans les chaumières (malgré un thème qui s'y prêtait) et choisit plutôt de montrer comment la maltraitance est assez peu le fait de gens maltraitants (il n'y a même personne de volontairement maltraitant dans cet album; il y a quelques brutalités mais tout à fait classiques pour l'époque, absolument pas réservée aux protagonistes), mais bien le produit de gens ordinaires faisant leur travail sans se soucier des conséquences de ce travail sur autrui.
Alger, début 1962. Les cadavres nus de deux jeunes gens enlacés sont retrouvés sur une …
Puzzle incomplet
Aucune note
J'ai beaucoup aimé le dessin de Ferrandez, les personnages, l'ambiance, les dialogues etc. mais à la fin de l'album je trouve l'aspect strictement policier de l'intrigue un peu bancal, la révélation finale arrivant un peu comme un cheveu sur la soupe: certes une des fausses pistes avait été très bien amenée (on nous disait même clairement qu'elle était fausse mais ça n'empêchait pas forcément le lecteur d'y croire) et certains éléments de la solution étaient présentés dans le cours de l'album - y compris l'élément principal - mais la façon dont ils s'agençaient repose quand même sur un point complètement laissé de côté et pas expliqué au lecteur avant le dénouement, ce qui est quand même limite pour un bon polar.
Une intrigue de roman policier, dans l'idéal, présente tous les éléments de la solution, mais se débrouille pour que le lecteur n'arrive qu'à assembler certaines pièces du puzzle, sans …
J'ai beaucoup aimé le dessin de Ferrandez, les personnages, l'ambiance, les dialogues etc. mais à la fin de l'album je trouve l'aspect strictement policier de l'intrigue un peu bancal, la révélation finale arrivant un peu comme un cheveu sur la soupe: certes une des fausses pistes avait été très bien amenée (on nous disait même clairement qu'elle était fausse mais ça n'empêchait pas forcément le lecteur d'y croire) et certains éléments de la solution étaient présentés dans le cours de l'album - y compris l'élément principal - mais la façon dont ils s'agençaient repose quand même sur un point complètement laissé de côté et pas expliqué au lecteur avant le dénouement, ce qui est quand même limite pour un bon polar.
Une intrigue de roman policier, dans l'idéal, présente tous les éléments de la solution, mais se débrouille pour que le lecteur n'arrive qu'à assembler certaines pièces du puzzle, sans les relier toutes, alors qu'elles sont là devant lui.
C'est évidemment difficile, donc en général on accepte qu'il manque une petite pièce du puzzle, qu'il revient au lecteur de tenter de deviner.à partir des fragments qui lui sont présentés - mais pas les pièces essentielles à sa résolution !
N'ayant pas lu le roman de Maurice Attia, je ne saurais dire si c'est un problème de l'adaptation ou bien s'il était déjà dans l'original.
Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, revient sur des événements qui ont bouleversé son enfance …
Bancal
2 étoiles
J'apprécie le dessin,j'ai beaucoup aimé le début, mais ensuite je ne sais pas si c'est le récit qui s'essoufle ou moi qui n'ai plus suivi, mais franchement j'ai fini la BD juste par habitude et pour connaître la fin, sans que l'intérêt ne soit maintenu.
Bien sûr le livre (que je n'ai pas lu en version roman) est l'histoire d'une vie, mais c'est l'adolescent que la BD prend vraiment le temps de nous faire découvrir, et quand les personnages qui l'entourent disparaissent on se retrouve avec une galerie de nouveaux personnages quasiment transparents, des relations entre eux et le narrateur qui sont annoncées par l'auteur plutôt que découvertes par le lecteur ("told, not shown" quoi), et donc un narrateur adulte que l'on ne comprend plus vraiment et dont on ne ressent plus les émotions.
Qui plus est, la fin de l'histoire est décevante, le flashback final qui met tous les …
J'apprécie le dessin,j'ai beaucoup aimé le début, mais ensuite je ne sais pas si c'est le récit qui s'essoufle ou moi qui n'ai plus suivi, mais franchement j'ai fini la BD juste par habitude et pour connaître la fin, sans que l'intérêt ne soit maintenu.
Bien sûr le livre (que je n'ai pas lu en version roman) est l'histoire d'une vie, mais c'est l'adolescent que la BD prend vraiment le temps de nous faire découvrir, et quand les personnages qui l'entourent disparaissent on se retrouve avec une galerie de nouveaux personnages quasiment transparents, des relations entre eux et le narrateur qui sont annoncées par l'auteur plutôt que découvertes par le lecteur ("told, not shown" quoi), et donc un narrateur adulte que l'on ne comprend plus vraiment et dont on ne ressent plus les émotions.
Qui plus est, la fin de l'histoire est décevante, le flashback final qui met tous les éléments en place sort de nulle part (ou alors j'ai raté une étape), donc le lecteur reste hors de cette résolution qui est pourtant narrativement très importante.
J'ai l'impression que comme pour Winter's Bone ("Un hiver de glace" en BD) le scénariste n'a pas vu, au moment de l'adaptation, qu'une scène/description/dialogue qu'il a considérée secondaire contenait un élément fondamental de l'intrigue, et ainsi en la faisant disparaître de l'adaptation a rendu cette intrigue incohérente.
A troubled teen gets more than he bargained for in this Texas crime story, heavy …
Décevant
Aucune note
Je ne sais pas si c'est moi qui suis passé à côté (ou si c'est plus immersif en VO), mais j'ai trouvé très décevant : il y a tous les ingrédients pour faire un vrai polar poisseux, mais pourtant rien ne marche.
Une des choses qui m'ont fait décrocher est l'utilisation d'un schizophrène paranoïde comme illustration de l'ambigüité morale de la prison : ben non, y'a pas d'ambigüité du tout, mettre un malade mental en prison plutôt qu'en hôpital psychiatrique (de haute sécurité éventuellement, vu le passif du gars) est une monstruosité, point.