"Hundreds of years from now, the Earth's climate steeply deteriorated, and most of the population …
Dommage
2 étoiles
Une excellente idée de SF à la base, mais avec le reste du worldbuilding malheureusement très paresseux. Et l'excellente idée de SF en question est ensuite traitée avec très peu de finesse.
Au final une BD qui aurait pu être extrêmement bonne, mais qui se résume à une banale histoire de super-héros comme il y en a tant, et pas particulièrement réussie.
Vraiment dommage, donc, d'autant que le dessin est pas mal du tout (même si le découpage est souvent grandiloquent).
Une excellente idée de SF à la base, mais avec le reste du worldbuilding malheureusement très paresseux.
Et l'excellente idée de SF en question est ensuite traitée avec très peu de finesse.
Au final une BD qui aurait pu être extrêmement bonne, mais qui se résume à une banale histoire de super-héros comme il y en a tant, et pas particulièrement réussie.
Vraiment dommage, donc, d'autant que le dessin est pas mal du tout (même si le découpage est souvent grandiloquent).
Au cours de vacances sportives en Bretagne, Yoko Tsuno est contactée par les services secrets …
l'entrée dans l'autre monde
Aucune note
Avertissement sur le contenu
spoiler sur la deuxième moitié de l'album
Jusqu'à la page 30, "Message pour l'éternité" est une aventure d'espionnage classique mâtinée de la technophilie classique à la fois chez Leloup et dans le genre.
Et soudain page 30, après avoir la page précédente été averti du mystère qu'est la tache étoilée (et avoir été intrigué dès le début par le mystère du message fantôme), Yoko se pose dans le cratère.
La dernière case la voit constater des sacrifices "humains", basculant dans un autre registre.
Et la première case de la page suivante la voit confrontée au mystère d'une force mystérieuse, qui lui fait perdre l'équilibre (et symboliquement, sa force).
Immédiatement, on a l'explication scientifique de ce phénomène (mais le mystère des rites sacrificiels reste en arrière-plan, sans explication, donnant donc une cause symbolique potentielle et horrifique à son entrée dans un monde aux règles différentes - d'autant plus que l'on était averti peu avant que la nuit allait tomber).
Mais pour autant, si l'aspect naturaliste de la série n'est jamais directement mis en question (et est donc renforcé par l'explication scientifique immédiate du mystère), le cadrage va maintenir Yoko dans des plans resserrés la confrontant au paysage de désolation minérale (qui rappelle beaucoup le Cosmoschtroumpf, autre histoire où l'étrangeté d'un paysage suggère un tout autre monde) dans lequel elle se trouve enfermée (et qui pourtant n'a que la surface très réduite du cratère).
C'est dans ce microcosme étouffant qu'elle va être confrontée à des ennemis parfaitement humains et naturels mais portant en même temps une dimension cosmogonique qui, toujours grâce au cadrage extrêmement maîtrisé, va donner une crédibilité au sentiment de terreur surnaturelle qui imprègne subtilement le récit.
Cela ne dure que douze pages, mais ces douze pages au rythme de parution de l'époque accompagnaient le lecteur pendant six semaines passées à trembler pour Yoko.
Une parfaite maîtrise du matériel narratif et un succès époustouflant de la bande dessinée...
Même si malheureusement cela rend quand même moins bien en album, vu que même en s'attardant sur chaque planche on peut très difficilement retrouver l'immersion de la prépublication.
Il n'y a donc aucune trahison du genre, mais en même temps surimpression de celui-ci par un autre genre, celui du fantastique horrifique à thématique coloniale, pour produire un mélange paradoxal mais extrêmement efficace.
Angola Janga, la "petite Angola", fut le plus grand des quilombos brésiliens, ces villages fondés …
J'aurais aimé aimer
Aucune note
J'aurais aimé aimer, vu que le sujet est passionnant (et tragique) et qu'il est traité par un auteur brésilien et afrodescendant donc doublement concerné. Et d'ailleurs j'ai beaucoup aimé le début.
Malheureusement, la suite m'a assez vite perdue...
La narration est trop décousue pour moi, avec notamment des allers-retours dans le temps qui déconcertent facilement toute personne qui n'est pas experte de l'histoire brésilienne. Surtout quand les différents protagonistes se ressemblent souvent, au point qu'on ne sait pas spontanément qui est qui, et encore moins à dix ou vingt ans de distance.
Je ne sais pas si l'aspect patchwork de la BD est lié aux spécificités de la BD brésilienne, vu qu'effectivement les quelques BDs brésiliennes que j'ai lues m'ont toujours un peu déconcerté par leur scénario rarement linéaire.
Et je ne sais pas si c'est volontaire de sa part, mais tant au niveau dessin que …
J'aurais aimé aimer, vu que le sujet est passionnant (et tragique) et qu'il est traité par un auteur brésilien et afrodescendant donc doublement concerné.
Et d'ailleurs j'ai beaucoup aimé le début.
Malheureusement, la suite m'a assez vite perdue...
La narration est trop décousue pour moi, avec notamment des allers-retours dans le temps qui déconcertent facilement toute personne qui n'est pas experte de l'histoire brésilienne.
Surtout quand les différents protagonistes se ressemblent souvent, au point qu'on ne sait pas spontanément qui est qui, et encore moins à dix ou vingt ans de distance.
Je ne sais pas si l'aspect patchwork de la BD est lié aux spécificités de la BD brésilienne, vu qu'effectivement les quelques BDs brésiliennes que j'ai lues m'ont toujours un peu déconcerté par leur scénario rarement linéaire.
Et je ne sais pas si c'est volontaire de sa part, mais tant au niveau dessin que scénario je retrouve beaucoup de ce qui fait la particularité des BDs de Hugo Pratt dans ses débuts, notamment le fait d'utiliser des scènes relativement courtes et semi-indépendantes pour dépeindre un univers et une époque de façon impressionniste.
Mais là où l'incroyable talent de Pratt permettait que ça marche, le charisme des personnages, la qualité du dessin et le travail sur la psychologie des relations entre tous les protagonistes assurant que chaque scène soit absolument mémorable et porte une nouvelle clé de compréhension du récit, dans Angola Janga malheureusement c'est juste confus.
Il reste quelques très belles scènes, donc si vous avez l'occasion essayez quand même pour voir si cette BD vous parle plus qu'à moi, mais ça reste une belle déception.
Le DC 10 de la Swissair vient se poser souplement sur l'aérodrome de Hong Kong. …
L'acmé de la série
Aucune note
Il y a souvent débat pour savoir quel est le meilleur Yoko Tsuno, mais c'est incontestablement cet album-ci.
Leloup entraîne son héroïne, et le lecteur avec elle, dans un voyage géographique, historique et science-fictionnel, mais surtout émotionnel, de grande ampleur, réalisé de main de maître.
Encore une fois l'intrigue n'est vraiment cohérente qu'en apparence, mais la force des ambiances créées avec très peu de moyens graphiques et narratifs le fait complètement oublier et permet la totale immersion du lecteur dans ce Japon parfois ultra-moderne et parfois parfaitement antique, avant de faire se rencontrer les deux à la toute fin.
Si les trois albums qui suivent restent lisibles, celui-ci reste incontestablement le pinacle de celle-ci.
Il y a souvent débat pour savoir quel est le meilleur Yoko Tsuno, mais c'est incontestablement cet album-ci.
Leloup entraîne son héroïne, et le lecteur avec elle, dans un voyage géographique, historique et science-fictionnel, mais surtout émotionnel, de grande ampleur, réalisé de main de maître.
Encore une fois l'intrigue n'est vraiment cohérente qu'en apparence, mais la force des ambiances créées avec très peu de moyens graphiques et narratifs le fait complètement oublier et permet la totale immersion du lecteur dans ce Japon parfois ultra-moderne et parfois parfaitement antique, avant de faire se rencontrer les deux à la toute fin.
Si les trois albums qui suivent restent lisibles, celui-ci reste incontestablement le pinacle de celle-ci.
Au cours de vacances sportives en Bretagne, Yoko Tsuno est contactée par les services secrets …
Éternel
Aucune note
Il y a souvent débat pour savoir quel est le meilleur Yoko Tsuno, mais c'est incontestablement cet album-ci¹.
Le dessin de Leloup y atteint sa pleine maturité, bon dieu que Yoko y est belle lors du gros plan sur son visage dans le planeur ! (à la troisième case de la première page)
Les intrigues n'ont jamais été le point fort de l'auteur et celle-ci n'y fait pas vraiment exception, ni le MacGuffin initial ni ce que Yoko va en faire à la fin n'ont réellement de sens. Et si on a une explication sur la raison de l'attentat bizarre du début, elle ne tient pas tant la route que cela non plus...
Mais Leloup arrive à nous mener de façon apparemment très cohérente d'une scène à l'autre, et a toujours un aussi grand talent pour donner de l'épaisseur à chacune de ses scènes (celle de l'enlèvement …
Il y a souvent débat pour savoir quel est le meilleur Yoko Tsuno, mais c'est incontestablement cet album-ci¹.
Le dessin de Leloup y atteint sa pleine maturité, bon dieu que Yoko y est belle lors du gros plan sur son visage dans le planeur ! (à la troisième case de la première page)
Les intrigues n'ont jamais été le point fort de l'auteur et celle-ci n'y fait pas vraiment exception, ni le MacGuffin initial ni ce que Yoko va en faire à la fin n'ont réellement de sens.
Et si on a une explication sur la raison de l'attentat bizarre du début, elle ne tient pas tant la route que cela non plus...
Mais Leloup arrive à nous mener de façon apparemment très cohérente d'une scène à l'autre, et a toujours un aussi grand talent pour donner de l'épaisseur à chacune de ses scènes (celle de l'enlèvement m'avait fortement marqué, et j'ai été surpris à la relecture de découvrir qu'elle ne fait que deux pages).
Et produit avec finalement peu de moyens une des ambiances les plus fortes de la série, combinant un maintien dans un réalisme plausible avec la suggestion d'un fantastique atteignant au mythique, confrontant Yoko tant à des personnages plus grands que nature qu'à des peurs ancestrales, le tout dans un univers graphique à la fois entièrement naturaliste et crédible, et à la fois ouvrant une porte sur l'étrangeté d'un autre monde où elle a pénétré, et le lecteur avec elle, sans que jamais le seuil n'en soit clair, ni la possibilité d'en sortir ne semble présente.
Ce d'ailleurs non pas dans une scène unique mais dans une succession rapide de scènes à son arrivée dans le cratère, dont chacune est extrêmement forte et fait évoluer la compréhension de cet univers parallèle dans lequel Yoko est semble-t'il entrée, oscillant avec un magnifique sens de l'équilibre narratif entre renforcer le mystère par l'ajout d'éléments nouveaux et rattacher l'ensemble au réel et au connu du lecteur pour maintenir la crédibilité de l'ensemble.
On notera aussi le talent de Leloup pour créer une ambiance/des personnages forts en une case, avec la fillette en bas de la page 7 qui déclare "on a bien gardé ton planeur" : on n'a jamais vu et ne reverra jamais ce personnage, mais entre le langage si typique de la sincérité enfantine et le langage corporel/le placement dans l'image/l'expression du visage, on sait tout d'elle et de sa fierté d'avoir bien réalisé la tâche qui lui était confiée, et elle prend une existence immédiate, tout en suggérant subtilement comment Yoko inspire immédiatement confiance et loyauté de par son empathie naturelle...
¹À l'exception éventuelle des autres (et en vrai c'est un tout petit peu subjectif, c'est celui que j'avais pas relu depuis quelques décennies et il m'en restait surtout les ambiances extraordinairement fortes des passages dans le cratère mystérieux de mes lectures d'enfance, lorsque je fouillais dans les Spirou de mes aînés rangés dans le désordre)