Apprenti mathématicien, professeur à l'université Paris Cité
Apprenti musicien (batterie, tablas)
Apprenti lecteur (romans, essais, poésie… en français ou en anglais)
" Débordant de passion, d'héroïsme, de musique, de drames, un Docteur Jivago qui aurait pour …
Le contexte est la catastrophe de Tchernobyl, mais au bout d'une centaine de pages, le livre se focalise sur des vies quotidiennes, avec leur étroitesse contrainte et, pour certains, leur besoin de plus de grandeur, de plus de liberté, pour d'autres la soumission tranquille à un ordre qui les broie mais les laisse survivre.
Il y a de belles idées de personnages dans ce roman, mais il me laisse l'impression de n'avoir pas exploité son sujet jusqu'au bout.
Virginia Woolf’s novel chronicles a day in the life of Clarissa Dalloway, a politician’s wife …
Mrs Dalloway
4 étoiles
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment.
C’est vraiment une écriture de l’intériorité. …
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment.
C’est vraiment une écriture de l’intériorité. Virginia Woolf arrive très bien à retranscrire la vie intérieure de ses personnages.
Parmi les thèmes abordés, outre la description de la bourgeoisie londonienne des années 1920, de ses mondanités, et du Londres de l’époque (le plan de la ville en annexe n’est pas de trop), on trouve des questions existentielles assez universelles : les personnages sont confrontés à leur passé, au sens de leur vie, à leurs rapports aux autres, mais aussi à des sujets inattendus : les inégalités sociales, l’homosexualité féminine, la folie, le suicide...
Parfois, le texte a provoqué chez moi une sensation de vertige étrange. Il se déroule en 1923, il y a presque exactement un siècle, et la moyenne d’âge des personnages doit tourner autour de 50 ans. Lorsque l’un d’eux évoque son adolescence dans les années 90, ça me renvoie à ma propre adolescence dans les années 90… avant de réaliser qu’il parle bien sûr des années 1890. Ou à un autre moment, ils mentionnent un peuple massacré au moyen-orient, on pense instantanément aux palestiniens, sauf qu’ils parlent... des arméniens. Comme si 1923 et 2023 s’interpénétraient le temps d’un instant...
" Débordant de passion, d'héroïsme, de musique, de drames, un Docteur Jivago qui aurait pour …
Un cadeau de Noël, reçu un peu par hasard puisqu'il fallait choisir un livre dans une pile, avec juste quelques indices...
Le hasard a ceci de troublant que le point de départ du roman se passe le jour de mon 15e anniversaire, c'est-à-dire l'explosion de la centrale de Tchernobyl.
Au bout de 100 pages, il est difficile de prédire si l'auteur saura permettre à ses héros de fiction de dépasser le cadre imposant de cette catastrophe, en particulier après le livre d'Alexeievitch ou la série TV sur le sujet. On verra bien.
@fichusalon@mas.to j'ai bien envie, maintenant, de voir la pièce. Et oui, c'est pas forcé , mais néanmoins bien possible qu'on ne puisse apprécier certains textes littéraires qu'après avoir un peu éprouvé les émotions qu'ils décrivent. (Je n'avais rien compris à Premier amour de Tourgueniev, lorsque je l'avais lu à l'âge de 10 ans ; et détesté l'Education sentimentale à l'âge de 20 ans...)
The Seagull (Russian: Ча́йка, tr. Cháyka) is a play by Russian dramatist Anton Chekhov, written …
Difficile de commenter.
C'est enivrant comme les rêves de jeunesse, amer comme les désirs contrariés, triste comme ce que vous font l'égoïsme et l'insensibilité, violent comme la mort et le désespoir, et pourtant c'est beau.
@milubo@mastodon.social
Je dois me corriger, puisque la Dame de pique est de Pouchkine, et c'est bien cette nouvelle que j'avais lue. Il me reste donc à découvrir les nouvelles de Tchekhov.
The Seagull (Russian: Ча́йка, tr. Cháyka) is a play by Russian dramatist Anton Chekhov, written …
J'étais allé voir Notre vie dans l'art de Richard Nelson au théâtre du Soleil. La pièce raconte une journée de la troupe du Théâtre d'art de Moscou lors de sa tournée américaine de 1923 et parmi les personnages, on voit notamment Constantin Stanislavski et Olga Knipper-Tchékhova, la veuve de Tchekhov. C'est un spectacle fabuleux, sur le théâtre, une sorte de théâtre dans le théâtre.
Du coup, j'ai eu envie de lire Tchekhov, dont je ne connais quasi rien à part La dame de pique et je commence par La mouette. Et dès le premier acte, je vois — avec une sorte de ravissement — comment ce thème du théâtre dans le théâtre était tout tchékhovien.
Il y a une difficulté à lire du théâtre, que les personnages ne se voient offrir aucune présentation : ils déboulent direct dans votre vie et se parlent l'un l'autre sans trop vous offrir de …
J'étais allé voir Notre vie dans l'art de Richard Nelson au théâtre du Soleil. La pièce raconte une journée de la troupe du Théâtre d'art de Moscou lors de sa tournée américaine de 1923 et parmi les personnages, on voit notamment Constantin Stanislavski et Olga Knipper-Tchékhova, la veuve de Tchekhov. C'est un spectacle fabuleux, sur le théâtre, une sorte de théâtre dans le théâtre.
Du coup, j'ai eu envie de lire Tchekhov, dont je ne connais quasi rien à part La dame de pique et je commence par La mouette. Et dès le premier acte, je vois — avec une sorte de ravissement — comment ce thème du théâtre dans le théâtre était tout tchékhovien.
Il y a une difficulté à lire du théâtre, que les personnages ne se voient offrir aucune présentation : ils déboulent direct dans votre vie et se parlent l'un l'autre sans trop vous offrir de contexte ; savent-ils seulement que vous êtes-là ? Et dans le théâtre russe, il y a une seconde difficulté : les personnages ont plein de noms, à rallonge ou au contraire des diminutifs, qu'ils choisissent on ne sait comment.
Néanmoins, l'intrigue s'installe. Il y a déjà des rancœurs familiales, des rêves inassouvis. Ça promet.
Deuxième tome de la biographie de référence. Après Le temps des décisions qui a vu …
Le tome 1 de cette biographie de Kafka explorait les débuts de son activité d'écrivain, dans lesquelles Kafka, bien qu'un juriste très doué, se débattait avec des angoisses existentielles profondes.
Ce tome 2 décrit sa vie, de la première guerre mondiale à sa mort, le 3 juin 1924. On y voit un tout autre homme, qui prend peu à peu prise sur les multiples facettes de son destin — d'homme, d'écrivain, de fils, de Juif. Ce tome est illuminé par des rencontres, telles qu'on n'aurait pu le soupçonner dans le premier. Trois femmes en particulier, Julie, Milena, Dora.
Mais l'ombre de la tuberculose se resserre, et l'emporte.
Un ouvrage magnifique, ample, bouleversant, qui a mérité ses trois semaines de lecture !
Dévoyant les principes les plus élémentaires du débat et s’abritant derrière l’excuse du divertissement, le …
Un petit texte incisif et salutaire qui décortique la rhétorique populiste des émissions de Cyril Hanouna (Touche pas à mon poste / Balance ton post), dévoile les effets pervers des manipulations de son animateur-vedette, et démontre qu'au delà de ces dérapages, le traitement inégalitaire offert aux divers intervenants sape jusqu'aux fondements de la démocratie.
À lire et faire lire…
Deuxième tome de la biographie de référence. Après Le temps des décisions qui a vu …
Et c'est parti pour le tome 2 de cette incroyable biographie de Franz Kafka.
Le tome 1, Le temps des décisions, se concentrait sur les années 1910-1015, ses premières nouvelles (La sentence, La métamorphose), la rencontre avec Felice Bauer et le début du Procès.
Celui-ci parcourt les années 1915-1924.
Je suis en particulier très intrigué (et un peu inquiet) de découvrir une autre vision de sa rencontre avec Milena (qui m'avait fascinée lorsque j'avais lu le livre de Margaret Buber Neumann).
Twyla et Roberta ont huit ans lorsqu'elles se rencontrent au foyer de St-Bonaventure. Quatre mois …
Une courte nouvelle de Toni Morrison, la seule qu'elle ait écrite d'ailleurs.
Deux fillettes, de races différentes, se rencontrent à l'âge de 8 ans dans un orphelinat où leurs mères les ont déposées quelques mois. Elles se perdront de vue mais se croiseront de nouveau quelques fois.
Une réflexion troublante sur l'altérité et comment elle nous divise, au delà de l'entendement.
c'est dans une atmosphère joyeuse que commence l'histoire.
Fête de Noël, fête familiale qui regroupe …
Quel sacré beau livre! Il y est question de la famille, de l'amour qui y règne et des manipulations de toutes sortes qui peuvent s'y déployer. Mais aussi de la beauté du théâtre, de l'angoisse de grandir, et de ce que nous apprennent les fantômes qui rôdent dans nos têtes.