Ameimse a terminé la lecture de Comme l'exigeait la forêt par Premee Mohamed

Comme l'exigeait la forêt de Premee Mohamed
Ne pas couper de bois vivant. Ne pas faire couler le sang d’un animal. Accepter un échange si nécessaire. Ne …
Un compte bookwyrm pour y partager/recenser diverses lectures : - des romans de littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique). Lus principalement en VF, parfois en VO anglophone. - quelques écrits adoptant des perspectives critiques pouvant être féministes, décoloniales, écologiques... - possiblement à l'occasion des livres d'histoire.
Sur mastodon, je suis par là : social.sciences.re/@ameimse
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Ne pas couper de bois vivant. Ne pas faire couler le sang d’un animal. Accepter un échange si nécessaire. Ne …
Manon Garcia n'est pas sortie indemne de ce procès. On ne sort pas indemne de cette lecture. La réification de Gisèle Guillou me semble similaire à la déshumanisation des femmes, des hommes et des enfants par leurs bourreaux dans les nombreux massacres d'hier et d'aujourd'hui. Parce qu'au fond, Gisèle Guillou n'était pas présente à l'occasion de ces nombreux viols. Non pas parce qu'elle était plongée dans ce qui s'apparente à un coma, mais parce que ces hommes lui avaient dénié tout droit d'exister en tant que sujet. Si le crime contre l'humanité existait à l'échelle individuelle, nous pourrions classer cette affaire dans ce registre. L'autrice et philosophe Manon Garcia a suivi le procès de Mazan et nous livre ses réflexions, pertinentes et riches de ses travaux antérieurs. Certains passages (notamment le chapitre concernant les vidéos) sont rudes mais indispensables en ce qu'ils nous bousculent et nous permettent de marcher sur …
Manon Garcia n'est pas sortie indemne de ce procès. On ne sort pas indemne de cette lecture. La réification de Gisèle Guillou me semble similaire à la déshumanisation des femmes, des hommes et des enfants par leurs bourreaux dans les nombreux massacres d'hier et d'aujourd'hui. Parce qu'au fond, Gisèle Guillou n'était pas présente à l'occasion de ces nombreux viols. Non pas parce qu'elle était plongée dans ce qui s'apparente à un coma, mais parce que ces hommes lui avaient dénié tout droit d'exister en tant que sujet. Si le crime contre l'humanité existait à l'échelle individuelle, nous pourrions classer cette affaire dans ce registre. L'autrice et philosophe Manon Garcia a suivi le procès de Mazan et nous livre ses réflexions, pertinentes et riches de ses travaux antérieurs. Certains passages (notamment le chapitre concernant les vidéos) sont rudes mais indispensables en ce qu'ils nous bousculent et nous permettent de marcher sur un fil délicat entre l'usage de notre intellect et l'indispensable résonance de nos émotions.
Si 3 années s'étaient écoulées entre ma lecture du premier tome et du second, j'ai cette fois directement enchaîné sur le troisième tome de Noon. Je n'ai pas regretté :)
Ce troisième roman est plus vaste (et plus long) que les deux précédents. Les auteurices semblent prendre un plaisir communicatif à explorer plus avant les ramifications et les facettes de leur univers, y compris par-delà le cadre géographique jusqu'alors établi, en nous entraînant au-delà même de la cité qui a toujours été la toile de fond des histoires. Cela a pour conséquence une narration certainement plus dispersée, où tous les fils mettent du temps à être réunis. Cependant, je ne me suis pas moins laissée embarquer dans ces diverses intrigues, lesquelles accordent justement de l'espace et des occasions de s'exprimer de façon plus affirmée à toute la galerie de personnages avec lesquels les lecteurices sont déjà familièr·es. Les auteurices donnent …
Si 3 années s'étaient écoulées entre ma lecture du premier tome et du second, j'ai cette fois directement enchaîné sur le troisième tome de Noon. Je n'ai pas regretté :)
Ce troisième roman est plus vaste (et plus long) que les deux précédents. Les auteurices semblent prendre un plaisir communicatif à explorer plus avant les ramifications et les facettes de leur univers, y compris par-delà le cadre géographique jusqu'alors établi, en nous entraînant au-delà même de la cité qui a toujours été la toile de fond des histoires. Cela a pour conséquence une narration certainement plus dispersée, où tous les fils mettent du temps à être réunis. Cependant, je ne me suis pas moins laissée embarquer dans ces diverses intrigues, lesquelles accordent justement de l'espace et des occasions de s'exprimer de façon plus affirmée à toute la galerie de personnages avec lesquels les lecteurices sont déjà familièr·es. Les auteurices donnent tout simplement envie de passer du temps dans leur monde, notamment parce que, outre la richesse de l'imaginaire construit, le roman confirme l'attachement que l'on pouvait avoir pour diverses figures, mais aussi le savoir-faire d'une écriture qui exploite et se réapproprie de façon habile différents archétypes du genre. En filigrane, "Le Désert des cieux" continue de proposer une réflexion sur l'exercice du pouvoir. Plus particulièrement, le roman met en scène un questionnement moral, éthique, autour des choix et des arbitrages que les personnes en détenant sont amenées à prendre. Se croisent et s'affrontent respect de principes que d'aucun·es jugent intangibles et approches se revendiquant pragmatique pour perpétuer l'existant, préoccupations pour des trajectoires personnelles et pour le devenir du collectif.
Au final, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'ensemble de la trilogie. 'Noon' s'est avérée être une intéressante oeuvre de fantasy : à la fois classique et familière, exécutée de façon convaincante et trouvant un style et une tonalité propre.
Après avoir lu et apprécié "La Migration annuelle des nuages" et sa suite il y a quelques semaines, je poursuis ma découverte de l'oeuvre de Premee Mohamed avec cette autre novella publiée chez L'Atalante, qui investit un tout autre registre (celui du conte horrifique).
Dans la ville aux mille fumées, rien ne va plus. Le fleuve Hlal se gonfle et déborde, les pauvres grelottent …
Âmes fébriles s’abstenir : le livre de Greg Egan demande de l’attention, un brin d’imagination, et propose des réflexions stimulantes qui dépassent le cadre habituel de la science-fiction. Je ne m’étais pas renseigné sur le livre au préalable, aussi ai-je été un peu surpris par la position prise par l’auteur : ne pas appesantir sur des explications et tenter de nous aiguiller dans sa proposition narrative. Si j’ai volontairement continué ma lecture malgré quelques incompréhensions – j’ai accepté de ne pas comprendre certains passages plutôt ardus – j’ai été happé par ses univers (virtuels, telle est la question) et les aventures de ses personnages. Le roman est adroitement tissé et propose d’intéressants questionnements parfois très alambiqués, jamais insultants pour notre intelligence. Dans le cadre de la hard science-fiction, Greg Egan nous propose une métaphysique que tout un chacun pourra juger. Me concernant, je considère que nous quittons le domaine de …
Âmes fébriles s’abstenir : le livre de Greg Egan demande de l’attention, un brin d’imagination, et propose des réflexions stimulantes qui dépassent le cadre habituel de la science-fiction. Je ne m’étais pas renseigné sur le livre au préalable, aussi ai-je été un peu surpris par la position prise par l’auteur : ne pas appesantir sur des explications et tenter de nous aiguiller dans sa proposition narrative. Si j’ai volontairement continué ma lecture malgré quelques incompréhensions – j’ai accepté de ne pas comprendre certains passages plutôt ardus – j’ai été happé par ses univers (virtuels, telle est la question) et les aventures de ses personnages. Le roman est adroitement tissé et propose d’intéressants questionnements parfois très alambiqués, jamais insultants pour notre intelligence. Dans le cadre de la hard science-fiction, Greg Egan nous propose une métaphysique que tout un chacun pourra juger. Me concernant, je considère que nous quittons le domaine de la science et que la proposition intellectuelle ne sera jamais ni réfutable ni prouvable. Mais peu importe, le tableau permet de se remuer les méninges avec une fiction adroite et (indiscutablement) soignée.
Margaret Killjoy nous entraîne à nouveau dans des communautés autonomes, punks, anarchistes, mais contrairement à Un Pays de fantômes, on échappe à ce côté un peu didactique/initiatique (qui était aussi dû au choix de narration) pour laisser davantage de place à l'atmosphère globale et aux relations entre les personnages, plus creusés et plus intéressants ici*. Peut-être aussi que l'histoire ne prenant pas lieu dans un univers totalement réinventé (et qui peut vite manquer de substance dans un court roman tant il y a à installer), mais dans notre réalité sur laquelle viendrait se calquer un peu de magie et de démons à forme animale, il y a plus de place pour dessiner ces éléments étranges et leur donner une consistance, développer des images marquantes, même quand le roman est relativement court. Ainsi, on accepte aussi facilement que les personnages que les incantations et les démons existent et on suit …
Margaret Killjoy nous entraîne à nouveau dans des communautés autonomes, punks, anarchistes, mais contrairement à Un Pays de fantômes, on échappe à ce côté un peu didactique/initiatique (qui était aussi dû au choix de narration) pour laisser davantage de place à l'atmosphère globale et aux relations entre les personnages, plus creusés et plus intéressants ici*. Peut-être aussi que l'histoire ne prenant pas lieu dans un univers totalement réinventé (et qui peut vite manquer de substance dans un court roman tant il y a à installer), mais dans notre réalité sur laquelle viendrait se calquer un peu de magie et de démons à forme animale, il y a plus de place pour dessiner ces éléments étranges et leur donner une consistance, développer des images marquantes, même quand le roman est relativement court. Ainsi, on accepte aussi facilement que les personnages que les incantations et les démons existent et on suit le fil de l'histoire sans se poser de questions. C'est sur ces bases solides que Margaret Killjoy parvient aussi à nous glisser quelques questionnements sur le pouvoir et la justice, entre deux visions cauchemardesques d'animaux zombifiés, que demander de plus ?
*je recommande quand même cet autre roman, qui reste divertissant et rapide à lire, tout en offrant un rapide aperçu d'utopies anarchistes
« Ne me tue pas. J’ai tout un monde à changer. »
Au terme du périple entamé dans La Migration …
J'avais beaucoup aimé le premier tome de Noon, sorti en 2022, mais le second s'était un peu égaré sur ma pile à lire. La sortie du troisième tome en juin a fait office de piqûre de rappel et a donc servi de prétexte pour me replonger dans cet univers, en commençant tout d'abord par cette deuxième aventure. Les auteurices ("L.L. Kloetzer" n'est pas vraiment un pseudonyme, mais désigne une écriture à quatre mains de Laurent et Laure Kloetzer : iels l'emploient pour tous leurs écrits en commun) disent que chaque tome peut être lu indépendamment, mais, pour ma part, je préfère savourer la construction et l'enrichissement progressif d'un univers et des dynamiques entre les personnages. Et je n'ai pas regretté puisque j'ai passé un très bon moment en lisant "La première ou dernière".
C'est un roman de fantasy qui reprend nombre de codes du genre sword & sorcery : de …
J'avais beaucoup aimé le premier tome de Noon, sorti en 2022, mais le second s'était un peu égaré sur ma pile à lire. La sortie du troisième tome en juin a fait office de piqûre de rappel et a donc servi de prétexte pour me replonger dans cet univers, en commençant tout d'abord par cette deuxième aventure. Les auteurices ("L.L. Kloetzer" n'est pas vraiment un pseudonyme, mais désigne une écriture à quatre mains de Laurent et Laure Kloetzer : iels l'emploient pour tous leurs écrits en commun) disent que chaque tome peut être lu indépendamment, mais, pour ma part, je préfère savourer la construction et l'enrichissement progressif d'un univers et des dynamiques entre les personnages. Et je n'ai pas regretté puisque j'ai passé un très bon moment en lisant "La première ou dernière".
C'est un roman de fantasy qui reprend nombre de codes du genre sword & sorcery : de la magie, des combats donc... mais pas seulement. "La première ou dernière" est un diffus mélange de classiques du genre, réappropriés, remis en ordre et délivrés avec une maîtrise narrative assez savoureuse. Les auteurices nous glissent en effet dans le quotidien tourbillonnant d'une cité ancienne et complexe, en suivant le récit que propose a posteriori Yors, le garde du corps du magicien Noon. Yors nous raconte donc leurs aventures de son point de vue, après qu'elles aient eu lieu. Le personnage donne à la narration une voix et un style propres, avec la distance de l'a posteriori, mais aussi en reflétant la personnalité de ce mercenaire, pragmatique et désabusé, qui forme un duo aussi contrasté que complémentaire avec son jeune employeur. Ce dernier, toujours décalé, continue de dérouter, voire de surprendre dans certaines de ses attitudes, défiant une catégorisation figée. Le roman exploite parfaitement la dynamique entre les deux, tout en parvenant à intégrer au récit toute une galerie de personnages qui y trouvent leur juste place, dans les bons comme dans les mauvais rôles.
Reposant sur cette base, "La première ou dernière" propose une aventure rythmée et très plaisante à lire. Nous entraînant des bas-fonds de la cité aux lieux de pouvoir dans un univers médiévalisant, l'histoire est l'occasion de capturer les multiples facettes des diverses dynamiques sociales qui sont à l'oeuvre dans cette grande ville. Au sein des jeux de pouvoir mis en scène et théâtralisés, gouverné·es et gouvernants, population et dirigeants, ont toustes un rôle dans cet ordre social, certes très hiérarchisé, mais qui n'en reste pas moins toujours en mouvement. Au fur et à mesure d'une escalade dans les enjeux, conduisant toute la ville au bord du précipice, le récit laisse entrevoir toute la complexité des rapports de force à l'oeuvre, l'illusion ou la fragilité de certains titres, la capacité d'autres à influer en coulisse (dans cette ville où ce sont des hommes qui détiennent officiellement les positions les plus prestigieuses, le roman fait aussi la part belle à des personnages féminins qui savent jouer leurs propres partitions).
Porté par une écriture aussi vive que riche, "La première ou dernière" est un roman enthousiasmant qui se lit avec beaucoup de plaisir, exploitant des codes familiers pour en proposer une partition admirablement maîtrisée et qui trouve une place qui lui est propre dans ce genre.
Les Courses ! Le meilleur moment de l’année, celui où toute la cité de la Toge noire vibre de voir …
Les Courses ! Le meilleur moment de l’année, celui où toute la cité de la Toge noire vibre de voir …
"Défense d'extinction" est une novella de science-fiction qui démontre combien ce genre peut ouvrir des espaces de réflexivité pluriels. Dans un futur proche (un peu plus d'un siècle, sans plus de précision apportée), des scientifiques sont parvenus à recréer des mammouths. Mais force est de constater que la création biologique ne suffit pas à elle-seule pour assurer leur survie dans les plaines de la taïga russe. Ces animaux n'ont en effet aucun repère pour vivre à l'état sauvage. D'où une deuxième idée : injecter la conscience sauvegardée d'une experte en éléphants, ayant vécu à une époque où ces derniers existaient encore en Afrique, dans le corps d'une mammouth. Sa mission : guider les mammouths et leur transmettre son savoir pour leur apprendre à survivre de façon autonome.
Partant d'un tel concept de départ, la novella est tout d'abord pour l'auteur l'occasion d'une critique frontale de l'avidité de ces chasseurs humains …
"Défense d'extinction" est une novella de science-fiction qui démontre combien ce genre peut ouvrir des espaces de réflexivité pluriels. Dans un futur proche (un peu plus d'un siècle, sans plus de précision apportée), des scientifiques sont parvenus à recréer des mammouths. Mais force est de constater que la création biologique ne suffit pas à elle-seule pour assurer leur survie dans les plaines de la taïga russe. Ces animaux n'ont en effet aucun repère pour vivre à l'état sauvage. D'où une deuxième idée : injecter la conscience sauvegardée d'une experte en éléphants, ayant vécu à une époque où ces derniers existaient encore en Afrique, dans le corps d'une mammouth. Sa mission : guider les mammouths et leur transmettre son savoir pour leur apprendre à survivre de façon autonome.
Partant d'un tel concept de départ, la novella est tout d'abord pour l'auteur l'occasion d'une critique frontale de l'avidité de ces chasseurs humains qui, dans leur folle course à l'ivoire, massacrent sans arrière-pensée des espèces entières pour le profit. Le propos est ici désenchanté, et même désabusé, tant rien ne semble avoir changé, entre ce qui provoqua l'extinction des éléphants sauvages évoquée dans la novella et l'attrait que représentent ces mammouths pour des braconniers. L'appât du gain n'est même pas la seule motivation, puisqu'est aussi mis en scène un humain prêt à payer pour l'attrait de la chasse elle-même et ce que représente le fait de tuer un tel animal. La novella invite ici à questionner la chosification à l'oeuvre qui rend légitime ces diverses chasses.
En parallèle, "Défense d'extinction" prend ces distances avec cette représentation pour esquisser une certaine désanthropisation de notre regard. Elle le fait au fil de la narration de Damira, cette scientifique dont la conscience se déploie désormais au sein d'un corps de mammouth. En partant de l'idée que la création biologique ne suffit pas pour survivre, la novella nous montre comment Damira va animer et contribuer à construire un savoir, une culture, au fond une certaine sociabilité, au sein de la communauté matriarcale qu'elle mène. L'éclairage sur les dynamiques relationnelles au sein du groupe de mammouths, à partir du point de vue de Damira, est l'occasion pour le texte de restituer une place aux un·es et aux autres en les envisageant dans leur subjectivité. En filigrane, la novella questionne la frontière du biologique et du social, de l'inné et de l'acquis, tout en troublant les frontières des espèces dans une dimension science-fictionnelle : une humaine, socialisée au sein de la société humaine durant toute sa vie, qui, en se retrouvant dans ce corps de mammouth, se retrouve aussi influencé par des sens qui lui apportent une autre perception du monde, par un cerveau qui lui confère un autre rapport au temps.
Ce dernier contribue à une thématique centrale qui traverse d'ailleurs l'ensemble du texte : derrière un certain rapport au temps, c'est l'enjeu de la mémoire qui transparaît. La mémoire individuelle d'humain·es, celle en train de se construire de mammouths recréés, le souvenir d'éléphants sauvages dont il ne reste que des mentions dans des livres d'histoire... Une mémoire qui contribue à trouver sa place, une mémoire qui porte des traumas, mais aussi une mémoire qui s'étiole, qui fuit avec le temps, au fil des événements. Cela renforce d'autant la mélancolie du texte.
Au final, en esquissant une certaine désanthropisation du regard, et en mettant en scène ce qui devient un affrontement - car le groupe de mammouths ne laissera pas impuni le meurtre de plusieurs des siens -, "Défense d'extinction" invite à se questionner sur la possibilité d'une cohabitation de l'espèce humaine avec d'autres espèces animales, en les considérant comme des protagonistes à part entière. La novella n'apporte pas de réponses, mais elle marque en soulevant justement des questions fondamentales sur le rapport des humains à d'autres espèces.
Un livre important. Les premiers chapitres reprennent patiemment toute une quantité de problèmes que soulève l'utilisation de l'IA (IA générative le plus souvent, mais aussi reconnaissance faciale, etc.) : inefficacité, biais, opacité, coût énergétique, impact sur les travailleurs, etc. Un dernier enseigne plusieurs façons de résister à cette mode, qui vont du refus simple à l'analyse des slogans, en passant par des questions précises qui démontent l'argumentaire usuel. J'espère qu'il sera traduit en français.
Connaissez-vous la poésie vibratoire des araignées ? l’architecture sacrée des wombats ? les aphorismes éphémères des poulpes ? Bienvenue dans …