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Ameimse

Ameimse@bw.heraut.eu

A rejoint ce serveur il y a 1 année, 8 mois

Un compte bookwyrm pour y partager/recenser diverses lectures : - des romans de littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique). Lues principalement en VF, parfois en VO anglophone. - des écrits adoptant des perspectives critiques pouvant être féministes, décoloniales, écologiques... - possiblement à l'occasion des livres d'histoire.

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Livres de Ameimse

Lectures en cours

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Sara Schneider: Place d'âmes (français language, 2024, PVH Éditions)

Une uchronie jurassienne empreinte de fantastique, par Sara Schneider, auteure de la série à succès …

Autour de lui, la forêt s'anime, des conversations organiques se tissent entre les végétaux, des vers inspirés, une poésie du souffle et de la sève qui l'enveloppe et coule à travers lui. Il appartient à cette terre plus qu'elle ne lui appartient. Elle lui apparaît comme un organisme vivant et multiple, un entrelacs d'âmes végétales, chacune unique, toutes liées.

Place d'âmes de  (Page 184)

a commencé la lecture de La Cité des Miracles par Robert Jackson Bennett (Les Cités divines, #3)

Robert Jackson Bennett: La Cité des Miracles (2025, Albin Michel)

La spectaculaire conclusion de la trilogie des Cités divines.

Roi déchu, ancien prisonnier politique, espion …

La conclusion de la trilogie des Cités divines, qui se déroule 13 ans après les événements du tome 2. Les premiers chapitres lus hier soir s'annoncent prometteurs, dans la droite lignée des deux précédents tomes.

a publié une critique de La Lance de Peretur par Nicola Griffith

Nicola Griffith: La Lance de Peretur (2025, Argyll)

Dans la vallée de la Tywi, les profondeurs d’une grotte dissimulent une mère et sa …

La Lance de Peretur, ou une réécriture queer du mythe de Perceval

J'ai toujours un faible pour les romans qui réinvestissent les légendes arthuriennes. Je crois que je suis fascinée de voir combien les auteurices continuent d'ajouter des variantes personnelles, suivant des registres assez différents, avec des lectures des événements qui leur sont propres. Tous ces écrits constituent un fil d'itérations ininterrompu depuis le Moyen Âge, démontrant toute la plasticité du mythe et la façon dont il peut encore et toujours être réinventé à toute époque.

Ces dernières années, j'ai adoré la trilogie que leur a consacré Alex Nikolavitch. Et, avec une réécriture inclusive, Morgane Pendragon de Jean-Laurent Del Socorro avait aussi été intéressant. Par son concept de départ, "La Lance de Peretur" peut sans doute être rapproché de ce dernier roman. L'ouvrage que publie Argyll se termine d'ailleurs par un billet de l'autrice qui précise les conditions dans lesquelles l'idée de cet écrit est né. Initialement, il s'agissait d'une commande pour …

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Luce Basseterre: Les enfants du passé (Paperback, Français language, 2022, Le livre de Poche) Aucune note

Djaël Aldrin traîne son exceptionnelle longévité comme une malédiction à travers toute la galaxie. Alors …

À celleux qui pleurnichent à chaque expérimentation lexicale inclusive : ce roman n’est pas pour vous, et ce serait triste que tout soit à votre image et écrit pour vous. Tout est en pronoms neutres avec quelques néologismes dûs au fait qu’une partie de l’intrigue est racontée par les personnages à la première personne.

C’est une une enquête menée longtemps après l’exode des êtres humains. En étant arrivée au tiers, je trouve ce roman bien mené et prometteur. #vendredilecture #mastolivre #SF #spaceopera

a publié une critique de Protocole solitude par Joanna Russ

Joanna Russ: Protocole solitude (2024, Cambourakis)

Après un mystérieux accident, huit voyageurs interstellaires – quatre femmes, trois hommes et une enfant …

Protocole solitude

"Protocole solitude" est le premier roman que je lis de Joanna Russ - après m'être plongée dans ses archives, également publiées chez Cambourakis, dans "L'exoplanète féministe de Joanna Russ". Il s'agit d'une autrice qui s'inscrit dans le courant de la science-fiction féministe états-unienne des années 70. "Protocole solitude" est ainsi un court roman qui a été publié en 1977, traduit pour la première fois en français l'an dernier.

Est mis en scène un groupe de naufragé·es de l'espace, échoué·es sur une planète isolée, éloignée de tout. Ce n'est pas une histoire de survie, au contraire : le récit évoque les codes de ce genre pour mieux les détruire. D'emblée, la première phrase du roman avertit : ce petit groupe dépareillé est de toute façon destiné à mourir, plus ou moins rapidement. C'est cette histoire que va relater "Protocole solitude", à travers le récit d'une des naufragé·es, laquelle va dicter à …

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a terminé la lecture de L'histoire de Bone par Dorothy Allison

Michèle Valencia, Dorothy Allison: L'histoire de Bone (French language, 1999, 10-18) Aucune note

En Caroline du Sud, les étés sont étouffants. Les soirées se passent sur la véranda, …

Le titre original, « Une bâtarde de Caroline », est peut-être plus parlant. Histoire d’une enfance dans une famille blanche pauvre dans le sud des États-Unis d’Amérique, dans les années 50. « White trash ». Entre souvenirs d’enfance. Famille nombreuse, non conventionnelle mais aimante. Une ribambelle de tantes et d’oncles, de cousins. Et un beau-père, violent et incestueux (TW : scènes d’agressions sexuelles et de viol). Bone, mais aussi sa mère et ses tantes, sont particulièrement attachantes. Ce récit, manifestement autobiographique, m’a touché.

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a publié une critique de Texaco par Patrick Chamoiseau

Patrick Chamoiseau: Texaco (EBook, français language, 2013, Gallimard)

"Une vieille femme câpresse, très grande, très maigre, avec un visage grave, solennel, et des …

Texaco

Je ne tarirai pas d'éloges concernant Texaco. J'avais entendu parler du roman, mais je ne m'attendais pas à un tel joyau littéraire. Les mots aux langues multiples s'immiscent en nous et sont autant de saveurs qui viennent piquer nos papilles cérébrales. Plusieurs fois j'ai eu la sensation d'avoir affaire à la poésie, un usage grandiose de la langue qui nous fait oublier toute classification. Et sur cette onde de mots, ces sonorités, nous sommes emportés dans l'histoire d'un peuple – multiple – des femmes et des hommes affranchis que plus rien ne pourra enclore. Et si les forces en place essaient de les contraindre, de les empêcher, détruisent, eux résistent, construisent, reconstruisent inlassablement et de plus en plus solidement, une persévérance qui déconcerte et fascine. Patrick Chamoiseau fait ici la plus belle des offrandes à ses concitoyens. Il offre en un seul ouvrage la beauté de la Langue – doux …

a commencé la lecture de La Lance de Peretur par Nicola Griffith

Nicola Griffith: La Lance de Peretur (2025, Argyll)

Dans la vallée de la Tywi, les profondeurs d’une grotte dissimulent une mère et sa …

Une publication chez Argyll et une déclinaison/réappropriation dans l'univers des légendes arthuriennes que je retrouve toujours avec beaucoup de plaisir : c'était donc une sortie littéraire que je guettais avec beaucoup de curiosité (et d'attente). L'ouvrage est présenté par la maison d'édition comme un roman queer revisitant le mythe de Perceval. A suivre :)

@Crapounifon@bookwyrm.social Contente que le livre t'ait plu ! À propos d'Hildegarde, je ne sais pas si tu l'as déjà lu, mais toujours chez La Volte, dans un tout autre genre qu'Agrapha, Léo Henry lui a consacré il y a quelques années un roman qui est une expérimentation littéraire riche et assez fascinante (dans un autre registre) : lavolte.net/products/hildegarde-1 Sinon, pour prolonger Agrapha, à noter que Mushin & luvan ont mis en ligne le mois dernier une création sonore, Agraphon. Une vingtaine de minutes dans une ambiance qui fait écho à Agrapha : phauneradio.bandcamp.com/album/agraphon (J'ai pris plaisir à l'écouter)

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a publié une critique de Agrapha par luvan

luvan: Agrapha (Paperback, français language, 2020, VOLTE)

MAIS TOUT NE PEUT ÊTRE ÉCRIT ICI [AGRAPHA]

À l’origine fut un manuscrit du Xe …

Mise en abyme inversée

On comprend l'autrice quand elle découvre ces textes d'une communauté de femmes du X ème siècle installée en forêt bretonne. Traductrice et historienne de formation, il y avait matière pour cette polymathe.

En entrées, un contexte historique et des témoignages notamment sur la condition des femmes et leur rapport à la nature. Ensuite des textes des différentes moniales, chacune avec ses variantes de latin, de celte, de franque et même de grec. Et surtout une poésie d'autant plus belle qu'elle n'en est pas, journaux des membres de cette communauté.

En sortie, l'autrice qui, d'une part, traduit ces textes en faisant des choix étonnants qu'elle explique. Des choix de non traduction, de genre, mais qui ne sont rapidement plus rebutants car ils renforcent la musicalité et la poésie.

Enfin il y a ce dont on ne peut parler (aphona) ni écrire (agrapha). Un mystère qui évoque une hérésie, du paganisme, sorcellerie …

a commencé la lecture de Protocole solitude par Joanna Russ

Joanna Russ: Protocole solitude (2024, Cambourakis)

Après un mystérieux accident, huit voyageurs interstellaires – quatre femmes, trois hommes et une enfant …

Je fais un peu les choses à l'envers avec l'oeuvre de Joanna Russ. J'ai en effet lu ces dernières semaines "L'exoplanète féministe de Joanna Russ", publiée chez Cambourakis. Une plongée dans les archives de cette autrice états-unienne, sélectionnées et traducties par Charlotte Houette et Clara Pacotte, qui propose un livre hybride, à naviguer entre cartes postales humoristiques, courts essais, piques sarcastiques bien aiguisées et correspondances (notamment un échange passionnant et touchant sur l'écriture avec Dorothy Allison à propos de "Peau"). Ca a été l'occasion de mieux découvrir une autrice que je connaissais seulement de nom. Je me suis donc dit que c'était l'occasion de poursuivre en découvrant un de ses romans de science-fiction. Plusieurs ont été traduits récemment en français, et notamment, toujours chez Cambourakis, "Protocole solitude". Initialement publié en 1977 aux Etats-Unis et traduit l'an dernier en français. Ce n'est pas forcément le type de roman que j'ai l'habitude …