Ameimse a commencé la lecture de Searoad par Ursula K. Le Guin

Searoad de Ursula K. Le Guin
À Klatsand, petite ville imaginaire de la côte Ouest, gens d’ici et visiteurs de passage se croisent, le temps d’un …
Un compte bookwyrm pour y partager/recenser diverses lectures : - des romans de littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique). Lus principalement en VF, parfois en VO anglophone. - quelques écrits adoptant des perspectives critiques pouvant être féministes, décoloniales, écologiques... - possiblement à l'occasion des livres d'histoire.
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À Klatsand, petite ville imaginaire de la côte Ouest, gens d’ici et visiteurs de passage se croisent, le temps d’un …

« On n’écrit plus ainsi de nos jours. Pourquoi s’en donnerait-on la peine du reste, puisque les anciens ont parfaitement …
Le roman graphique (en 2 tomes) est une adaptation d'un roman intimiste d'Iromi Kawakami. On découvre le quotidien d'une trentenaire célibataire, qui vit seule et c'est à travers elle qu'on découvre le déroulement de l'histoire à travers une série de rencontres. Elle ne semble pas particulièrement rechercher de rencontres amoureuses. Assez recluse dans son monde où ses pensées vont et viennent, parfois empreintes de tristesse, mais surtout satisfaite de la vie qu'elle s'est choisie, elle a ses habitudes. C'est ainsi qu'elle croise à plusieurs reprises un homme coiffé d'un chapeau avec son incontournable cartable, qui déjeune comme elle dans un de ces petits restaurants de Tokyo. Ils ont les mêmes goûts et se retrouvent régulièrement sans pour autant se donner rendez-vous. Cet ancien professeur qu'elle a eu au lycée, tout en retenue et délicatesse, se confie parfois. Le "maître" comme elle l'appelle, est veuf et il semble parcourir la ville …
Le roman graphique (en 2 tomes) est une adaptation d'un roman intimiste d'Iromi Kawakami. On découvre le quotidien d'une trentenaire célibataire, qui vit seule et c'est à travers elle qu'on découvre le déroulement de l'histoire à travers une série de rencontres. Elle ne semble pas particulièrement rechercher de rencontres amoureuses. Assez recluse dans son monde où ses pensées vont et viennent, parfois empreintes de tristesse, mais surtout satisfaite de la vie qu'elle s'est choisie, elle a ses habitudes. C'est ainsi qu'elle croise à plusieurs reprises un homme coiffé d'un chapeau avec son incontournable cartable, qui déjeune comme elle dans un de ces petits restaurants de Tokyo. Ils ont les mêmes goûts et se retrouvent régulièrement sans pour autant se donner rendez-vous. Cet ancien professeur qu'elle a eu au lycée, tout en retenue et délicatesse, se confie parfois. Le "maître" comme elle l'appelle, est veuf et il semble parcourir la ville sans trop qu'on sache ce qu'il fait ou cherche. Petit à petit, il y a une certaine forme de complicité qui se noue, une forme d'attirance ne serait-ce que par les repas partagés dont on apprend à connaître les saveurs. Elle est troublée par ce qu'elle ressent et en opposition avec l'ancien camarade de classe qui cherche à nouer une relation avec elle. C'est très fin, les dessins proposent une lecture des sentiments à travers les gestes qui sont choisis et les regards ou les expressions de visage. Une retranscription d'un entretien entre Taniguchi et Kawakami clôt l'ouvrage et donne d'autres ouvertures.
L’eau n’était pas si froide. Elle avait recouvert ses souliers de brocart à motif de nuage, tandis que la frange de sa robe bleue flottait déjà à la surface de l’étang dont le niveau montait progressivement, comme un nénuphar sous le clair de lune. Il savait que, dans une heure tout au plus, l’eau arriverait à hauteur de son nez et de sa bouche. Afin de relier l’étang au ruisseau coulant à l’extérieur du jardin, il avait installé un portique, auquel il avait donné le nom de portique du Jade brisé. Il le fermait pendant la saison des pluies, pour éviter les inondations. Cependant, à l’image de l’écoulement du temps, il n’aurait su l’interrompre complètement. Les deux surfaces restaient donc connectées, de sorte que lorsque les poiriers étaient en fleur dans le jardin, des pétales étaient invariablement transportés vers le ruisseau extérieur, en autant de bris de jade.
3 premiers paragraphes
J'ai été happée, hameçonnée par cette lecture. J'ai trouvé l'écriture juste, comme si chaque mot était exactement à sa place et que toute phrase en plus aurait été superflue. Je n'ai eu aucun ennui, je n'ai pas lu certains paragraphes en diagonale comme cela m'arrive parfois. Je n'ai pas été non plus perdue par trop ou trop peu d'informations. Les éléments de l'univers de cette histoire se mettent en place de façon fluide et arrivent au moment où on en a besoin pour comprendre. Côté histoire justement, c'est un beau voyage initiatique. Le narrateur traverse son monde en découvrant, en apprenant, en changeant. Il apprend de ses erreurs. Et c'est aussi une belle leçon qui nous est donnée.
J'ai été happée, hameçonnée par cette lecture. J'ai trouvé l'écriture juste, comme si chaque mot était exactement à sa place et que toute phrase en plus aurait été superflue. Je n'ai eu aucun ennui, je n'ai pas lu certains paragraphes en diagonale comme cela m'arrive parfois. Je n'ai pas été non plus perdue par trop ou trop peu d'informations. Les éléments de l'univers de cette histoire se mettent en place de façon fluide et arrivent au moment où on en a besoin pour comprendre. Côté histoire justement, c'est un beau voyage initiatique. Le narrateur traverse son monde en découvrant, en apprenant, en changeant. Il apprend de ses erreurs. Et c'est aussi une belle leçon qui nous est donnée.
Visite, de @li_cam@mastodon.social, est un roman de #sciencefiction #postapocalyptique qui pourrait parfaitement se dérouler dans 60 à 80 ans : je ne vais pas divulgâcher, vu que je compte bien vous en recommander la lecture. Mais c’est un avenir tout ce qu’il y a plus de vraisemblable (sous réserve que l’espèce humaine finisse par apprendre à partager et collaborer dans un délais pas trop long, ce qui n’est pas encore gagné).
Je m’y suis plongée avec un peu de mal au début, mon cerveau ayant eu besoin de traduire la forme de langue inclusive utilisée en une langue plus rétrograde. Ce petit obstacle disparaît au fil de la lecture, on s’y fait.
L’histoire est en elle-même empreinte d’une pointe de poésie, de beaucoup de technique et d’une atmosphère psychologique extrêmement bien dépeinte, avec des personnages auxquels on s’attache vite. #vendredilecture #mastolivre
Visite, de @li_cam@mastodon.social, est un roman de #sciencefiction #postapocalyptique qui pourrait parfaitement se dérouler dans 60 à 80 ans : je ne vais pas divulgâcher, vu que je compte bien vous en recommander la lecture. Mais c’est un avenir tout ce qu’il y a plus de vraisemblable (sous réserve que l’espèce humaine finisse par apprendre à partager et collaborer dans un délais pas trop long, ce qui n’est pas encore gagné).
Je m’y suis plongée avec un peu de mal au début, mon cerveau ayant eu besoin de traduire la forme de langue inclusive utilisée en une langue plus rétrograde. Ce petit obstacle disparaît au fil de la lecture, on s’y fait.
L’histoire est en elle-même empreinte d’une pointe de poésie, de beaucoup de technique et d’une atmosphère psychologique extrêmement bien dépeinte, avec des personnages auxquels on s’attache vite. #vendredilecture #mastolivre
j'y suis pour le discours sur le capitalisme, la résilience, et les champignons. je suis aussi entrain d'y trouver des récits sur les diasporas d'asie du sud-est, les traumatismes inter-générationnels des guerres d'indépendance/guerre froide dans lesquels j'entends l'écho de mon histoire et des racines de ma culture.
j'y suis pour le discours sur le capitalisme, la résilience, et les champignons. je suis aussi entrain d'y trouver des récits sur les diasporas d'asie du sud-est, les traumatismes inter-générationnels des guerres d'indépendance/guerre froide dans lesquels j'entends l'écho de mon histoire et des racines de ma culture.
Corinne Morel Darleux raconte, en direct, son séjour d'un mois sur un voilier d'où des scientifiques conduisent des recherches sur la zone marine « mésophotique ». Là, vivent encore, mais pour combien de temps, une faune et flore sauvage exceptionnelle, forêts de coraux, gorgones, plancton, algues... C'est un beau récit, tout à la fois de voyage en mer, scientifique, humain, littéraire, écologique, géologique même...
Je me prends à désirer avoir été de ce voyage, tout en me demandant aussitôt ce qu'aurait signifié ma présence. Celle de l'autrice, au moins, porte témoignage de cette petite expédition scientifique et nous fair voir, à l'heure de sa destruction massive, l'immense aventure de notre planète.
Corinne Morel Darleux raconte, en direct, son séjour d'un mois sur un voilier d'où des scientifiques conduisent des recherches sur la zone marine « mésophotique ». Là, vivent encore, mais pour combien de temps, une faune et flore sauvage exceptionnelle, forêts de coraux, gorgones, plancton, algues... C'est un beau récit, tout à la fois de voyage en mer, scientifique, humain, littéraire, écologique, géologique même...
Je me prends à désirer avoir été de ce voyage, tout en me demandant aussitôt ce qu'aurait signifié ma présence. Celle de l'autrice, au moins, porte témoignage de cette petite expédition scientifique et nous fair voir, à l'heure de sa destruction massive, l'immense aventure de notre planète.
Une lecture très agréable qui donne envie de boissons chaudes et de roulés à la cannelle. C'est plein d'humour et de tendresse. Viv suit un rêve : se construire une nouvelle vie avec l'ouverture d'un café et en s'entourant d'amis. Et page après page, on suit la construction de ce rêve, depuis l'achat du local commercial en passant par la rencontre avec diverses personnes qui vont devenir très importantes dans sa vie. Bien sûr, il y a quelques embûches, des problèmes de four qui chauffe trop et des ennemis. La petite touche de chocolat dans le croissant, pour moi, c'est la représentation lgbt qui apparaît.
Une lecture très agréable qui donne envie de boissons chaudes et de roulés à la cannelle. C'est plein d'humour et de tendresse. Viv suit un rêve : se construire une nouvelle vie avec l'ouverture d'un café et en s'entourant d'amis. Et page après page, on suit la construction de ce rêve, depuis l'achat du local commercial en passant par la rencontre avec diverses personnes qui vont devenir très importantes dans sa vie. Bien sûr, il y a quelques embûches, des problèmes de four qui chauffe trop et des ennemis. La petite touche de chocolat dans le croissant, pour moi, c'est la représentation lgbt qui apparaît.

« On n’écrit plus ainsi de nos jours. Pourquoi s’en donnerait-on la peine du reste, puisque les anciens ont parfaitement …
Elle active le sas ; après un bon moment, la porte extérieure s’ouvre en grinçant. Avec un dernier regard à ses équipiers, elle entre, referme, puis passe la porte intérieure qui donne accès au vestibule de l’Hellébore. Des lumières ténues s’allument, et la gravité artificielle s’enclenche ; ses bottes se posent par terre et s’accrochent avec un déclic. Quelque chose bouge dans la pièce. Elle lâche un juron et recule d’un pas vers le sas, avant de voir de quoi il s’agit. « Heu Bénibéni ? Dit-elle sur leur comm. – Je suis là. » La voix, faible, crépite. « Ça va ? Je ne vois rien sur le flux. – Je vais bien, mais on n’est pas seuls. – Un alien ? Demande-t-il. – Non, répond Nati. Il y a un canard. »
Dans la nouvelle Tomber au bord du monde

[Résumé éditeur] Des tigresses métamorphes amatrices de poésie, des mammouths de guerre aussi impressionnants que placides, une jeune lettrée tiraillée …

[Résumé éditeur] Des tigresses métamorphes amatrices de poésie, des mammouths de guerre aussi impressionnants que placides, une jeune lettrée tiraillée …
Dans cette pièce imaginaire – parce qu’il n’y a que dans cet endroit que je peux les réunir, parce qu’il n’y a que dans cet endroit que je peux maîtriser le récit, inverser les rôles, devenir à mon tour un petit bourreau, exercer un pouvoir d’emprise et de fascination, exiger écoute et silence –, dans cette pièce imaginaire donc, je les laisserai mariner un peu, eux qui pensent qu’ils n’ont rien en commun. Ils continueront leur inspection du lieu comme d’autres pissent sur les murs, ils appelleront au secours en vain, ils discuteront et se disputeront.
— La nuit au coeur de Nathacha Appanah (4%)