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Ameimse

Ameimse@bw.heraut.eu

A rejoint ce serveur il y a 1 année, 10 mois

Un compte bookwyrm pour y partager/recenser diverses lectures : - des romans de littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique). Lus principalement en VF, parfois en VO anglophone. - des écrits adoptant des perspectives critiques pouvant être féministes, décoloniales, écologiques... - possiblement à l'occasion des livres d'histoire.

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Livres de Ameimse

Lectures en cours

a publié une critique de Protocole solitude par Joanna Russ

Joanna Russ: Protocole solitude (2024, Cambourakis)

Après un mystérieux accident, huit voyageurs interstellaires – quatre femmes, trois hommes et une enfant …

Protocole solitude

"Protocole solitude" est le premier roman que je lis de Joanna Russ - après m'être plongée dans ses archives, également publiées chez Cambourakis, dans "L'exoplanète féministe de Joanna Russ". Il s'agit d'une autrice qui s'inscrit dans le courant de la science-fiction féministe états-unienne des années 70. "Protocole solitude" est ainsi un court roman qui a été publié en 1977, traduit pour la première fois en français l'an dernier.

Est mis en scène un groupe de naufragé·es de l'espace, échoué·es sur une planète isolée, éloignée de tout. Ce n'est pas une histoire de survie, au contraire : le récit évoque les codes de ce genre pour mieux les détruire. D'emblée, la première phrase du roman avertit : ce petit groupe dépareillé est de toute façon destiné à mourir, plus ou moins rapidement. C'est cette histoire que va relater "Protocole solitude", à travers le récit d'une des naufragé·es, laquelle va dicter à …

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a terminé la lecture de L'histoire de Bone par Dorothy Allison

Dorothy Allison, Michèle Valencia: L'histoire de Bone (French language, 1999, 10-18) Aucune note

En Caroline du Sud, les étés sont étouffants. Les soirées se passent sur la véranda, …

Le titre original, « Une bâtarde de Caroline », est peut-être plus parlant. Histoire d’une enfance dans une famille blanche pauvre dans le sud des États-Unis d’Amérique, dans les années 50. « White trash ». Entre souvenirs d’enfance. Famille nombreuse, non conventionnelle mais aimante. Une ribambelle de tantes et d’oncles, de cousins. Et un beau-père, violent et incestueux (TW : scènes d’agressions sexuelles et de viol). Bone, mais aussi sa mère et ses tantes, sont particulièrement attachantes. Ce récit, manifestement autobiographique, m’a touché.

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a publié une critique de Texaco par Patrick Chamoiseau

Patrick Chamoiseau: Texaco (EBook, français language, 2013, Gallimard)

"Une vieille femme câpresse, très grande, très maigre, avec un visage grave, solennel, et des …

Texaco

Je ne tarirai pas d'éloges concernant Texaco. J'avais entendu parler du roman, mais je ne m'attendais pas à un tel joyau littéraire. Les mots aux langues multiples s'immiscent en nous et sont autant de saveurs qui viennent piquer nos papilles cérébrales. Plusieurs fois j'ai eu la sensation d'avoir affaire à la poésie, un usage grandiose de la langue qui nous fait oublier toute classification. Et sur cette onde de mots, ces sonorités, nous sommes emportés dans l'histoire d'un peuple – multiple – des femmes et des hommes affranchis que plus rien ne pourra enclore. Et si les forces en place essaient de les contraindre, de les empêcher, détruisent, eux résistent, construisent, reconstruisent inlassablement et de plus en plus solidement, une persévérance qui déconcerte et fascine. Patrick Chamoiseau fait ici la plus belle des offrandes à ses concitoyens. Il offre en un seul ouvrage la beauté de la Langue – doux …

a commencé la lecture de La Lance de Peretur par Nicola Griffith

Nicola Griffith: La Lance de Peretur (2025, Argyll)

Dans la vallée de la Tywi, les profondeurs d’une grotte dissimulent une mère et sa …

Une publication chez Argyll et une déclinaison/réappropriation dans l'univers des légendes arthuriennes que je retrouve toujours avec beaucoup de plaisir : c'était donc une sortie littéraire que je guettais avec beaucoup de curiosité (et d'attente). L'ouvrage est présenté par la maison d'édition comme un roman queer revisitant le mythe de Perceval. A suivre :)

@Crapounifon@bookwyrm.social Contente que le livre t'ait plu ! À propos d'Hildegarde, je ne sais pas si tu l'as déjà lu, mais toujours chez La Volte, dans un tout autre genre qu'Agrapha, Léo Henry lui a consacré il y a quelques années un roman qui est une expérimentation littéraire riche et assez fascinante (dans un autre registre) : lavolte.net/products/hildegarde-1 Sinon, pour prolonger Agrapha, à noter que Mushin & luvan ont mis en ligne le mois dernier une création sonore, Agraphon. Une vingtaine de minutes dans une ambiance qui fait écho à Agrapha : phauneradio.bandcamp.com/album/agraphon (J'ai pris plaisir à l'écouter)

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a publié une critique de Agrapha par luvan

luvan: Agrapha (Paperback, français language, 2020, VOLTE)

MAIS TOUT NE PEUT ÊTRE ÉCRIT ICI [AGRAPHA]

À l’origine fut un manuscrit du Xe …

Mise en abyme inversée

On comprend l'autrice quand elle découvre ces textes d'une communauté de femmes du X ème siècle installée en forêt bretonne. Traductrice et historienne de formation, il y avait matière pour cette polymathe.

En entrées, un contexte historique et des témoignages notamment sur la condition des femmes et leur rapport à la nature. Ensuite des textes des différentes moniales, chacune avec ses variantes de latin, de celte, de franque et même de grec. Et surtout une poésie d'autant plus belle qu'elle n'en est pas, journaux des membres de cette communauté.

En sortie, l'autrice qui, d'une part, traduit ces textes en faisant des choix étonnants qu'elle explique. Des choix de non traduction, de genre, mais qui ne sont rapidement plus rebutants car ils renforcent la musicalité et la poésie.

Enfin il y a ce dont on ne peut parler (aphona) ni écrire (agrapha). Un mystère qui évoque une hérésie, du paganisme, sorcellerie …

a commencé la lecture de Protocole solitude par Joanna Russ

Joanna Russ: Protocole solitude (2024, Cambourakis)

Après un mystérieux accident, huit voyageurs interstellaires – quatre femmes, trois hommes et une enfant …

Je fais un peu les choses à l'envers avec l'oeuvre de Joanna Russ. J'ai en effet lu ces dernières semaines "L'exoplanète féministe de Joanna Russ", publiée chez Cambourakis. Une plongée dans les archives de cette autrice états-unienne, sélectionnées et traducties par Charlotte Houette et Clara Pacotte, qui propose un livre hybride, à naviguer entre cartes postales humoristiques, courts essais, piques sarcastiques bien aiguisées et correspondances (notamment un échange passionnant et touchant sur l'écriture avec Dorothy Allison à propos de "Peau"). Ca a été l'occasion de mieux découvrir une autrice que je connaissais seulement de nom. Je me suis donc dit que c'était l'occasion de poursuivre en découvrant un de ses romans de science-fiction. Plusieurs ont été traduits récemment en français, et notamment, toujours chez Cambourakis, "Protocole solitude". Initialement publié en 1977 aux Etats-Unis et traduit l'an dernier en français. Ce n'est pas forcément le type de roman que j'ai l'habitude …

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Patrick Chamoiseau: Texaco (EBook, français language, 2013, Gallimard)

"Une vieille femme câpresse, très grande, très maigre, avec un visage grave, solennel, et des …

Les vies n’ont pas de sens en fait, elles vont et viennent souvent comme des tsunamis, avec le même fracas, et elles drainent des débris qui croupissent dans ta tête comme autant de reliques, qui te semblent des trésors et ne tiennent pas la position. Quelle nécropole de sensations !… ces battements de cœur dont il ne reste rien… ces sourires attestés par une simple ride… à quoi servent ces gens que l’on rencontre, et qui passent, et qui passent, et s’effacent ?… et pourquoi oublier ceux qu’il serait agréable de ne pas oublier, ces êtres de cœur à votre image, et qui s’éloignent de vous… zombis fugaces, comment vous accorer ?

Texaco de  (78%)

a publié une critique de Hexa par Gabrielle Filteau-Chiba

Gabrielle Filteau-Chiba: Hexa (French language, 2025, Stock)

Thalie, 16 ans, vit avec ses parents, Gabriel et Sandrine, dans la Cité de Sainte-Foy …

"À toi de décider si tu veux faire partie du monde des machines ou de celui des Fées"

"Hexa" est le premier roman que je lis de l'autrice québécoise Gabrielle Filteau-Chiba, notamment invitée dans La Terre au Carré en début d'année (www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/l-invite-au-carre-5740266), qui en a déjà plusieurs à son actif.

L'histoire se déroule dans un futur post-effondrement étatique suite aux destructions environnementales et aux bouleversements climatiques qui ont eu lieu. Dans un tel cadre, "Hexa" suit quelques protagonistes dans un récit qui s'articule autour de deux parties aux temporalités différentes. La première suit le point de vue d'une adolescente, formatée par une vie dans une cité recluse où la survie repose sur un régime de contrôle et de propagande aux accents totalitaires : elle va découvrir, dans le grand nord canadien, un nouvel horizon et une autre façon de concevoir la vie au sein d'une communauté de femmes qui replantent des arbres et tentent de redonner vie à des terres détruites par l'exploitation humaine passée. La …

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a publié une critique de Cimqa par Auriane Velten

Auriane Velten: Cimqa (Paperback, français language, 2023, Éditions Mnémos)

[4e de couverture] Imaginez que le monde ait un jour le hoquet ; des créatures …

Cimqa : bienvenue dans la cinquième dimension

Cimqa est le premier roman d'Auriane Velten que je lis, et j'espère avoir l'occasion de lire bien d'autres écrits de cette autrice dont je vais désormais surveiller les publications.

En effet, Cimqa est un livre qui m'a marquée pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, l'autrice exploite habilement un concept de départ de science-fiction pour proposer une magnifique ode à l'imaginaire et à l'art, en nous immergeant dans toutes les complexités -et les difficultés- des processus créatifs. Ce pan de l'histoire est l'occasion de réfléchir sur les compromis qu'il est possible d'accepter en tant que créatrice, mais aussi sur les lignes que l'on peut être amenée à (re)tracer. À sa façon, Cimqa offre un récit d'empowerment à travers les destins racontés en parallèle de deux protagonistes, une enfant qui devient adolescente puis jeune adulte, et une femme adulte de 50 ans : sur ce dernier point, j'ai particulièrement apprécié combien l'histoire allait …

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Louise Erdrich: Ce qui a dévoré nos cœurs (Paperback, 2007, Albin Michel) Aucune note

Chargée de procéder à l’inventaire d’une demeure du New Hampshire, Faye Travers remarque parmi une …

J'avais beaucoup aimé de précédents livres de cette autrice, notamment Le pique-nique des orphelins et Celui qui veille (que j'avais lu en anglais). Ce sont de belles histoires pleines d'imagination mais aussi incarnées dans l'histoire américaine et ses travers, en particulier les conséquences du génocide des peuples amérindiens.