J'avais bien aimé Le coureur de froid qui, bien qu'ancré dans l'expérience personnelle de l'auteur, médecin dans le grand nord canadien, était un roman. Ici, c'est un journal, témoignage d'un homme âgé, médecin, qui retourne dans ce grand nord inhospitalier et pourtant si attachant, et dont il voudrait bien aider à apaiser la souffrance existentielle.
Profil
Apprenti mathématicien, professeur à l'université Paris Cité Apprenti musicien (batterie, tablas) Apprenti lecteur (romans, essais, poésie… en français ou en anglais)
Mastodon : antoinechambertloir@mathstodon.xyz
Ce lien ouvre une nouvelle fenêtre
Livres de Antoine Chambert-Loir
Activité du compte
Flux RSS Retour
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de Être et n'être pas par Jean Désy
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de La Mort immortelle par Liu Cixin (Le problème à trois corps, #3)
C'est peut-être le tome que j'ai préféré, à la fois le moins paranoïaque et le plus éloigné de ce que mon imagination me permet. (Je vais pouvoir reprendre des lectures normales.)
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Constitution par Eugénie Mérieau (Le mot est faible)
Un nouveau petit livre de cette collection vivifiante, Le mot est faible. Le texte est issu de conférences de l'autrice entre 2018 et 2024, ce qui lu confère un style personnel et vivant, mais le prive d'un fil conducteur solide. Les aspects comparatifs (Chine, Russie, France, États-Unis) et historiques y sont très intéressants. On y perçoit la vanité à faire uniquement reposer nos faibles fondements démocratiques dans une cour constitutionnelle.
Il y a très longtemps qu'il n'existe plus quelqu'un pour penser avec la liberté de ce que nous avons appris à appeler un scientifique. Il n'y a plus de scientifiques. Toute personne capable de découvrir quelque chose dans les phénomènes que nous connaissons est capturé par la machine à fabriquer des marchandises. Avant même qu'une personne ne contribue, de quelque manière que ce soit, à soulager le poids de l'angoisse qui pèse sur nos épaules d'avoir perdu notre mère nourricière, qu'aussitôt un nouvel appareil technique se montre pour nous fatiguer davantage.
— Idées pour retarder la fin du monde de Ailton Krenak (Page 48 - 49)
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Idées pour retarder la fin du monde par Ailton Krenak
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Croire par Marion Muller-Colard (Qu'est-ce que ça change ?)
Un joli texte, très personnel, très incarné, sur ce que ça change de croire. Croire en Dieu, bien sûr, mais aussi toutes formes de croyances auxquelles nous voulons — et, la plupart du temps, nous devons — céder ou concéder. C'est un beau texte qui peut aussi toucher des non-croyants, car il n'est pas du tout prosélyte. L'autrice donne acte qu'elle croit, comme elle l'écrit de façon provocante, qu'un type est mort il y a deux mille ans et en est revenu trous jours plus tard, mais elle ne tient pas à en chercher une preuve, ni à nous en convaincre, ni à nous démontrer que cette croyance a été un bien pour l'humanité (au contraire, elle suggère qu'on peut en douter), mais plutôt à tenter de nous dire ce que, selon elle, chaque jour, cette croyance apporte, lui apporte.
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de La Mort immortelle par Liu Cixin (Le problème à trois corps, #3)

Mais qui enseigne l'écologie ? de Baptiste Lanaspeze, Marin Schaffner
Qui peut dire qu’il a été formé à l’écologie ? Et à quelle écologie ?
Entre sciences dites humaines et …
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de Corps et modèles par Hourya Sinaceur

Corps et modèles de Hourya Sinaceur
Ce livre résulte de recherches sur les transformations récentes d'un concept aussi vieux que la mathématique elle-même, celui de nombre …
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Le garçon qui voulait dormir par Aharon Appelfeld
J'avais mis beaucoup d'attente dans ce petit livre, un roman au substrat autobiographique, dont j'avais entendu la traductrice à la télévision, et dont l'auteur est paraît-il un grand nom de la littérature israélienne moderne. Hélas, malgré une très belle utilisation narrative du rêve, j'ai l'impression qu'il passe à côté de ses multiples sujets, survivre, seul, à un massacre immense, construire un pays neuf (et tant pis pour ses occupants indigènes), décider de son destin d'écrivain. Le passage où Erwin/Aharon parvient à écrire est terriblement décevant, tant sa langue manque alors affreusement de relief. Et le début du livre décrit sans recul la formation d'un homme nouveau, complet, de l'agriculture à la lecture en passant par l'entraînement au combat, que j'ai trouvé glaçante dans le contexte post-fasciste du roman.
Antoine Chambert-Loir a commencé la lecture de Le garçon qui voulait dormir par Aharon Appelfeld

Le garçon qui voulait dormir de Aharon Appelfeld
Ouvre les yeux ! Lentement, ses paupières clignent, il émerge des rivages paisibles du sommeil, là où ses parents sont …
Antoine Chambert-Loir a terminé la lecture de Missa sine nomine par Ernst Emil Wiechert
C'est un livre de réparation, après les massacres et les crimes, la fureur ey la dévastation. Plein de la foi protestante de l'auteur, les célébrations de Noël y marquent trois étapes d'une renaissance qu'on eût pas cru possible lorsque s'ouvre le livre:
« C'était donc de ce pas qu'on allait, quand la mort vous avait touché entre les deux épaules. D'un pas léger, comme si l'on avait des ailes, mais, sous terre, quelque chose accompagnait vos pas et ce n'était ni léger ni ailé : c'était noir et pesant, comme le suc du pavot. »
Je finis ce livre trois semaines après l'avoir commencé, le jour de Pâques, celui de la Résurrection.
Quand vous venaient les vers que vous notiez et qui semblaient toujours tomber de la cime des grands arbres, qui les avaient reçus des étoiles. On ne les modelait pas comme l'argile qu'on ramasse. Peut-être les modelait-on, mais le miracle n'était pas ce modelé, c'était l'inspiration, et on ne savait pas qui vous en faisait don.
— Missa sine nomine de Ernst Emil Wiechert (Page 528)

Clochix a terminé la lecture de La distinction par Tiphaine Rivière
Ça y est, je ne suis plus une fraude, j’ai enfin lu Bourdieu ! Bon, une BD inspirée de Bourdieu. Disons que j’ai enrichi mon capital culturel de quelques notions de sociologie. Cet album est une passionnante introduction à la sociologie et aux travaux de Bourdieu. À travers un jeune prof de lycée, ses proches et ses élèves, Tiphaine Rivière illustre, au propre et au figuré, les notions de capital social et de reproduction. Elle mélange les mises en situation et les citations, le théorique et le pratique. Ça rend la lecture parfois exigeante, du moins d’où je pars, mais toujours passionnante. Je veux d’autres ouvrages de vulgarisation de cette qualité !