Sans Dec a cité La parabole des talents par Octavia E. Butler
« Attention : À la guerre Comme en temps de paix, L’égoïsme aveugle Fait plus de victimes Que tous les autres fléaux. »
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26% terminé ! Anthony a lu 14 sur 52 livres.
« Attention : À la guerre Comme en temps de paix, L’égoïsme aveugle Fait plus de victimes Que tous les autres fléaux. »
Reçu ce jour dans le cadre d'une opération « Masse Critique Mauvais genres » de #Babelio. Une fois ma lecture finie, je prends en main ce joli livre, "un roman historique, fantastique et jurassien" selon son autrice @saraschneider@tooting.ch Je ne suis pas du tout coutumier de ce genre littéraire, aussi je suis heureux d'avoir cette occasion. #littérature #fantastique #Juras
Les heures quiètes du dimanche se voyaient transpercées des ovations de monsieur Gros-Joseph Que sais-je, mais que sais-je ?! Oh l’aimable homme… ! De parler français comme Michel de Montaigne, l’enivrait pour de bon. Lui (toujours furieux, toujours précis toujours très sec dans ses affaires), devenait dans sa bibliothèque, avec son De Montaigne, tendre, aérien, rayonnant de vertu, de piété et de grâce. Parfois, son ouvrage refermé plaqué sur sa poitrine, il renversait la tête pour un soupir d’extase, que j’entendis parfois chez mon cher Esternome : Aaaah, la Fraaance… disait-il.
— Texaco de Patrick Chamoiseau (53%)
... d'une part un regard émerveillé vers des fleurs qui apparaissent le matin dans un pré, d'autre part le désarroi face à l'agonie d'un homme qui perd pied. Et cette expérience déroutante : ces fleurs paraissent répondre à l'épreuve.
— Vers Philippe Jaccottet de Sébastien Labrusse (Page 80)
Cimqa est le premier roman d'Auriane Velten que je lis, et j'espère avoir l'occasion de lire bien d'autres écrits de cette autrice dont je vais désormais surveiller les publications.
En effet, Cimqa est un livre qui m'a marquée pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, l'autrice exploite habilement un concept de départ de science-fiction pour proposer une magnifique ode à l'imaginaire et à l'art, en nous immergeant dans toutes les complexités -et les difficultés- des processus créatifs. Ce pan de l'histoire est l'occasion de réfléchir sur les compromis qu'il est possible d'accepter en tant que créatrice, mais aussi sur les lignes que l'on peut être amenée à (re)tracer. À sa façon, Cimqa offre un récit d'empowerment à travers les destins racontés en parallèle de deux protagonistes, une enfant qui devient adolescente puis jeune adulte, et une femme adulte de 50 ans : sur ce dernier point, j'ai particulièrement apprécié combien l'histoire allait …
Cimqa est le premier roman d'Auriane Velten que je lis, et j'espère avoir l'occasion de lire bien d'autres écrits de cette autrice dont je vais désormais surveiller les publications.
En effet, Cimqa est un livre qui m'a marquée pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, l'autrice exploite habilement un concept de départ de science-fiction pour proposer une magnifique ode à l'imaginaire et à l'art, en nous immergeant dans toutes les complexités -et les difficultés- des processus créatifs. Ce pan de l'histoire est l'occasion de réfléchir sur les compromis qu'il est possible d'accepter en tant que créatrice, mais aussi sur les lignes que l'on peut être amenée à (re)tracer. À sa façon, Cimqa offre un récit d'empowerment à travers les destins racontés en parallèle de deux protagonistes, une enfant qui devient adolescente puis jeune adulte, et une femme adulte de 50 ans : sur ce dernier point, j'ai particulièrement apprécié combien l'histoire allait à rebours des représentations/préjugés agistes que l'on peut retrouver dans bien des récits d'apprentissage.
Outre ces thèmes forts, j'ai également été très touchée par l'humanité qui se dégage du récit : l'autrice a une faculté à mettre en scène avec beaucoup de justesse, de prévenance même, des relations où l'empathie, voire la douceur, occupent une place prépondérante.
En résumé, c'est une bien belle découverte que ce roman d'Auriane Velten.
Le matin du 7 octobre 2023, à Toulouse, Dror Mishani découvre le message de sa femme : "Bonjour, ici, c'est …
Parfois, mon Esternome traversait des lieux beaux de silence. De grands arbres y gobaient des sortes d’éternités et déroulaient leurs lianes sur les manœuvres du vent. Surpris de les trouver indemnes du vaste bankoulélé, mon Esternome s’y arrêtait toujours, écoutant leur écorce, les frissons de leurs feuilles, le bourgeonnement laiteux de leurs fruits encore verts, l’impatience autour d’eux des arbustes indociles. Le tout semblait hors du monde.
— Texaco de Patrick Chamoiseau (24%)
Mais l’officiel pour mon Esternome de papa c’était cette nègresclave qu’il tenait dans ses bras et qu’il ne lâchait plus. Elle lui avait été offerte par le vent d’allégresse. Sa bouche s’était posée sur la sienne, il l’avait embrassé tchoup, elle l’avait embrassé, ils s’embrassaient encore en hurlant Pa ni mèt ankô ! Il n’y a plus de Maîtres !… Il y eut dans leurs doigts l’enlacement des charpentes. Dans leur cœur, il y eut la prise d’une maçonnerie. Il fut content d’elle. Elle fut contente de lui. Ils coururent ensemble à travers la place comme courent les enfants, questionnant par ici et questionnant par là, écoutant les milâtes qui tenaient grandes tirades dans des rondes enfiévrées, riant des vieux békés qui déboulaient des mornes en voitures affolées.
— Texaco de Patrick Chamoiseau (19%)
La littérature de Patrick Chamoiseau se déguste comme un met délicieux. Les mots, vivants, créoles, aux accents multiples et innombrables, chantent à nos oreilles. Quelle merveille !
#littérature #lecture #livre #extrait #PatrickChamoiseau #créole #Martinique #Antilles #MastoLivre #BookWyrm #BookWyrmFR
La course à la voile, s'il met #IsabelleAutissier dans son élément, n'est qu'un (magnifique) cadre pour accompagner cet homme, Peter March (inspiré de #DonaldCrowhurst) qui perd pied face au monde. Il ne connaîtra en fait qu'un seul épisode de gros temps, alors que la course est déjà abandonnée depuis longtemps et qu'il "fait semblant" seulement. La #solitude du #GoldenGlobe, on peut l'éprouver à terre. March (comme le mois du printemps ou l'ordre d'avancer ?) fait face à ses limites, ses peurs, à l'exigence du monde. Il perd pied. Le regard de sa fille, qui à quinze ans de distance a gardé sa douleur mais aussi sa tendresse, permet d'appréhender sa chute sans jugement, avec humanité.
Je termine les presque 500 pages du voyage de l'autre côté du miroir proposé par Naomi Klein. Hasard du calendrier, ou peut-être pas, mon voyage littéraire a débuté juste après le 20 janvier 2025, date à laquelle nos amis américains ont traversé le miroir, accentuant par là l'épaisseur de la lecture de l'ouvrage de Naomi Klein.
Elle nous y propose une relecture de la fragmentation politique actuelle, au Canada, son pays, mais aussi aux États-Unis, en Europe, et finalement partout à la surface de la planète. Au-delà de la classique répartition en trois blocs à l'aune de laquelle nous comprenons la politique française aujourd'hui, elle propose deux mondes miroirs qui s'ignorent. Dans le premier, son monde, la terre est ronde, le dérèglement climatique est une réalité d'origine humaine, et la Russie a envahi l'Ukraine. Dans l'autre monde, qui lui fait face, toutes ces réalités peuvent être remises en cause au …
Je termine les presque 500 pages du voyage de l'autre côté du miroir proposé par Naomi Klein. Hasard du calendrier, ou peut-être pas, mon voyage littéraire a débuté juste après le 20 janvier 2025, date à laquelle nos amis américains ont traversé le miroir, accentuant par là l'épaisseur de la lecture de l'ouvrage de Naomi Klein.
Elle nous y propose une relecture de la fragmentation politique actuelle, au Canada, son pays, mais aussi aux États-Unis, en Europe, et finalement partout à la surface de la planète. Au-delà de la classique répartition en trois blocs à l'aune de laquelle nous comprenons la politique française aujourd'hui, elle propose deux mondes miroirs qui s'ignorent. Dans le premier, son monde, la terre est ronde, le dérèglement climatique est une réalité d'origine humaine, et la Russie a envahi l'Ukraine. Dans l'autre monde, qui lui fait face, toutes ces réalités peuvent être remises en cause au service d'un narratif alternatif.
Afin d'atténuer l'ignorance qu'ont ces deux mondes l'un de l'autre, son propos est de relater la plongée qu'elle a effectuée pendant plusieurs mois en trouvant le moyen de franchir le miroir. Il en ressort une analyse politique tout à fait originale qui permet de montrer comment le côté alternatif du miroir se nourrit des petites et grandes faiblesses du côté du miroir que l'on pourrait qualifier de scientifique --- le sien, le mien --- en en construisant un double modifié.
Une lecture épaisse, parfois difficile, parfois glaçante, mais révélatrice. J'ai lu que ce livre était immanquable. Je confirme. Pour une introduction plus longue, France Inter a proposé une interview de l'autrice. J'essaierai également d'en proposer une chronique plus détaillée.
Ti-Cirique avait déclaré un jour qu’au vu du Larousse illustré, nous étions – en français – une communauté. Eh bien, dans cette communauté, le chocolat de communion c’était Marie-Clémence. Si sa langue s’avérait redoutable (elle fonctionnait sans jours fériés) sa manière d’être, de dire bonjour et de vous questionner était d’une douceur exquise. Sans méchanceté aucune, avec le naturel de son esprit, elle exposait l’intimité des existences aux sentinelles de la curiosité. Personne ne désirant être plus exposé que quiconque, chacun alimentait Marie-Clémence avec ce qu’il ne fallait pas savoir sur les autres. Les équilibres ainsi respectés, elle nous devenait une soudure bienfaisante et dispensait juste l’aigreur nécessaire pour passionner la vie.
— Texaco de Patrick Chamoiseau (4%)
Les écrits de Patrick Chamoiseau, c'est de l'or en lettres !
Sans s’être consultés, ils s’apprêtaient à ramener des hameçons devenus imbéciles dans des appâts intacts, mais quand la ligne se mit à résister, ils furent certains d’une prise. Iréné demeurant pourtant sombre, Joseph crut qu’il remontait là un de ces requins noirs aux pupilles sataniques qu’aucun nègre chrétien ne désirait manger. Quand la ligne tirait, Iréné la stoppait. Quand elle mollissait, il la ramenait rapide. Il ajustait sa force aux résistances perçues pour ne pas fendre la gueule au venant de l’abîme.
— Texaco de Patrick Chamoiseau (2%)
"Une vieille femme câpresse, très grande, très maigre, avec un visage grave, solennel, et des yeux immobiles. Je n'avais jamais …
Aguero est le fils de combattants du Sentier Lumineux, assassinés dans les années 80-90. Maintenant historien, il a participé a la Commission Vérité et Réconciliation du Pérou après la sanglante guerre civile de ces années là.
Il nous livre un ensemble de textes regroupés sous le titre "Los rendidos" (littéralement, "ceux qui se sont rendus", intraduisible, sauf peut-être par un néologisme type "les capitulés").
Les textes sont courts et faciles d'accès. Aguero aborde des questions très difficiles, qu'est une victime, un coupable peut-il être aussi victime ? Peut-il, doit-il, demander pardon pour les crimes commis par ces parents ? A-t-il le droit d'être une victime pour pouvoir concéder le pardon aux meurtriers de ses parents ("le don de pardonner", sous-titre de l'édition originale) ?
Son cas personnel et d'autres, toujours exposés avec simplicité et humanité, viennent alimenter les réflexions sur ces questions de réparation, de culpabilité, d'innocence, de pardon.
Bien …
Aguero est le fils de combattants du Sentier Lumineux, assassinés dans les années 80-90. Maintenant historien, il a participé a la Commission Vérité et Réconciliation du Pérou après la sanglante guerre civile de ces années là.
Il nous livre un ensemble de textes regroupés sous le titre "Los rendidos" (littéralement, "ceux qui se sont rendus", intraduisible, sauf peut-être par un néologisme type "les capitulés").
Les textes sont courts et faciles d'accès. Aguero aborde des questions très difficiles, qu'est une victime, un coupable peut-il être aussi victime ? Peut-il, doit-il, demander pardon pour les crimes commis par ces parents ? A-t-il le droit d'être une victime pour pouvoir concéder le pardon aux meurtriers de ses parents ("le don de pardonner", sous-titre de l'édition originale) ?
Son cas personnel et d'autres, toujours exposés avec simplicité et humanité, viennent alimenter les réflexions sur ces questions de réparation, de culpabilité, d'innocence, de pardon.
Bien que l'ouvrage date de 2015, ces réflexions sur ce qu'est un terroriste, une victime, herite-t-on des crimes de ses parents, me frappent par leur actualité et leur pertinence dans le contexte français contemporain. Le choix d'éditer ce texte en français aujourd'hui, sous le titre (assez fade) "Après la violence" me semble particulièrement judicieux.