Anthony a commencé la lecture de 1984 par George Orwell

1984 de George Orwell
Dans l'ancienne traduction française d'Amélie Audiberti.
« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous …
Rassure-toi, tu ne vas pas mourir de lire.
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76% terminé ! Anthony a lu 40 sur 52 livres.

Dans l'ancienne traduction française d'Amélie Audiberti.
« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous …
C'est dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio que j'ai reçu ce drôle d'objet qu'est Salamalecs. J'ai mis quelques secondes à comprendre la malice. Sans trop en dévoiler, la forme de l'ouvrage colle au récit, scindé en deux parties d'une même histoire, car il « n'en existe qu'une en ce monde ». Du sans-papiers qui tente d'obtenir le sésame, nous retiendrons l'attente, la violence, les vies cachées, exploitées ; mais aussi, heureusement, la solidarité. De la vie antérieure à l'arrivée sur le sol français, nous serons plongés dans la violence du Sri Lanka. Une violence dont le récit – peut-être celui du réfugié qui veut justifier sa demande de visa – ne fait aucune concession. Le style de l'auteur ne prend aucun détour. Il est cru, honnête, ne cherche pas à satisfaire mes attentes de lecteur. Minimaliste et factuel, la narration nous incite à croire à …
C'est dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio que j'ai reçu ce drôle d'objet qu'est Salamalecs. J'ai mis quelques secondes à comprendre la malice. Sans trop en dévoiler, la forme de l'ouvrage colle au récit, scindé en deux parties d'une même histoire, car il « n'en existe qu'une en ce monde ». Du sans-papiers qui tente d'obtenir le sésame, nous retiendrons l'attente, la violence, les vies cachées, exploitées ; mais aussi, heureusement, la solidarité. De la vie antérieure à l'arrivée sur le sol français, nous serons plongés dans la violence du Sri Lanka. Une violence dont le récit – peut-être celui du réfugié qui veut justifier sa demande de visa – ne fait aucune concession. Le style de l'auteur ne prend aucun détour. Il est cru, honnête, ne cherche pas à satisfaire mes attentes de lecteur. Minimaliste et factuel, la narration nous incite à croire à un simple récit autobiographique. Ce n'est pas à proprement parler le cas, bien que l'auteur ait nourri le livre de sa propre expérience de réfugié. Si je suis resté sur ma faim sur le plan littéraire, les éditions Zulma – c'est ma huitième lecture chez eux – ont encore une fois enrichi mon regard sur le monde. Ici, nous ne sortons pas indemnes de la violence qui, parfois insoutenable, colle aux personnages, et ce partout, sans frontière géographique. Un récit universel qui, malheureusement, ne fait que révéler une seule et même histoire : le récit de celles et ceux qui fuient l'horreur et cherchent simplement à vivre plus sereinement.

Nandan a eu deux vies, comme deux faces d’une médaille... ou d’un même livre. Côté recto : enrôlé de force …
Impressionné jeune par le tableau qu'il vit dans un livre d'art, l'auteur nous livre le cheminement de son idée originale sur le tableau. L'impression venant autant de l'émotion artistique que du mystère de ce tableau, un des plus emblématiques de la mise en abyme.
Le couple royal, au fond, est-il en peinture ou en reflet ? Reflet du tableau, hors du tableau ? Qui sommes-nous, nous spectateur ? Pourquoi la plupart des personnages nous regardent-ils ainsi ? Et ce tableau de revers, serait-ce effectivement Les Ménines ?
L'auteur nous livre l'histoire de ce tableau et de ces interprétations, citant Daniel Arasse ou Hugo Damish, jusqu'à cette conclusion inédite.
Par la configuration, par le mystère, par la réflexion (sic) et la mise en abyme, on pense aux Epoux Arnolfini de Jan Van Eyck. Et l'on aura raison, Velasquez fût familier de ce tableau et de ce peintre, lui …
Impressionné jeune par le tableau qu'il vit dans un livre d'art, l'auteur nous livre le cheminement de son idée originale sur le tableau. L'impression venant autant de l'émotion artistique que du mystère de ce tableau, un des plus emblématiques de la mise en abyme.
Le couple royal, au fond, est-il en peinture ou en reflet ? Reflet du tableau, hors du tableau ? Qui sommes-nous, nous spectateur ? Pourquoi la plupart des personnages nous regardent-ils ainsi ? Et ce tableau de revers, serait-ce effectivement Les Ménines ?
L'auteur nous livre l'histoire de ce tableau et de ces interprétations, citant Daniel Arasse ou Hugo Damish, jusqu'à cette conclusion inédite.
Par la configuration, par le mystère, par la réflexion (sic) et la mise en abyme, on pense aux Epoux Arnolfini de Jan Van Eyck. Et l'on aura raison, Velasquez fût familier de ce tableau et de ce peintre, lui qui fût en charge du mobilier royal.
Jean-Philippe Postel, dans l'excellent L'Affaire Arnolfini, en a fait une passionnante enquête et une révélation inédite. Révélation qui me semble plus magistrale et plus raisonnée que celle que la réflexion du présent livre.
Il n'en reste pas moins que ce fût un plaisir sans doute que vous partagerez si vous aimez les enquêtes sur les tableaux, dévoilant leurs sens cachés, réels ou supposés.
On regrettera le prix, 20€, pour si peu de page. Mais ce n'est pas vraiment un poche et le grammage et la présence d'images couleurs peuvent l'expliquer.
Ce livre est un gros coup de coeur que j'ai lu et relu plusieurs fois.
Ce n'est pas un ennemi-to-lover contrairement à ce que peut laisser penser la 4e de couverture. Penny et Tate ne sont pas amies, mais certainement pas ennemies non plus. C'est juste qu'elles ont des caractères différents et ne peuvent s'empêcher de se chamailler. Mais elles sont toujours là pour l'une pour l'autre dans les moments difficiles. Et des moments difficiles, elles ont dû en affronter un paquet. Maladie, deuil, relation mère-fille abîmée, et tellement de blessures et de souffrances ! Et puis il y a ce truc entre elles, qu'elles ne veulent pas, ne peuvent pas nommer et qu'elles fuient. Parce que ce n'est jamais le bon moment, parce qu'elles ont trop perdu.
Cette histoire m'a bouleversé. Ce n'est pas une romance légère. C'est triste. C'est révoltant. Et c'est magnifique. Leur relation est …
Ce livre est un gros coup de coeur que j'ai lu et relu plusieurs fois.
Ce n'est pas un ennemi-to-lover contrairement à ce que peut laisser penser la 4e de couverture. Penny et Tate ne sont pas amies, mais certainement pas ennemies non plus. C'est juste qu'elles ont des caractères différents et ne peuvent s'empêcher de se chamailler. Mais elles sont toujours là pour l'une pour l'autre dans les moments difficiles. Et des moments difficiles, elles ont dû en affronter un paquet. Maladie, deuil, relation mère-fille abîmée, et tellement de blessures et de souffrances ! Et puis il y a ce truc entre elles, qu'elles ne veulent pas, ne peuvent pas nommer et qu'elles fuient. Parce que ce n'est jamais le bon moment, parce qu'elles ont trop perdu.
Cette histoire m'a bouleversé. Ce n'est pas une romance légère. C'est triste. C'est révoltant. Et c'est magnifique. Leur relation est touchante.
Parmi les représentations de "Calamity Jane", j'avais surtout en tête, en ouvrant le livre, celle qu'en proposait David Milch dans 'Deadwood', série qui rejouait et magnifiait les archétypes de l'imaginaire du western. Avec "Calamity Jane, un homme comme les autres", Justine Niogret en propose une version plus personnelle et intime. C'est en effet au côté d'une femme confrontée à la mort, en toute fin de vie (ou même peut-être déjà morte), que l'autrice nous convie, une femme entraînée dans un parcours rétrospectif douloureux par un mystérieux personnage. Le récit est court, aussi brut que poignant. La mythologisation de Calamity Jane s'effrite peu à peu pour dévoiler le portrait d'une vie cabossée, excessive, marquée par une quête solitaire, forcément insatisfaite, pour tenter de se trouver une place, en étant une femme, dans l'hostilité de l'Ouest étatsunien. C'est l'histoire d'une confrontation, impitoyable, face aux mises en récit derrière lesquelles se construit l'illusion …
Parmi les représentations de "Calamity Jane", j'avais surtout en tête, en ouvrant le livre, celle qu'en proposait David Milch dans 'Deadwood', série qui rejouait et magnifiait les archétypes de l'imaginaire du western. Avec "Calamity Jane, un homme comme les autres", Justine Niogret en propose une version plus personnelle et intime. C'est en effet au côté d'une femme confrontée à la mort, en toute fin de vie (ou même peut-être déjà morte), que l'autrice nous convie, une femme entraînée dans un parcours rétrospectif douloureux par un mystérieux personnage. Le récit est court, aussi brut que poignant. La mythologisation de Calamity Jane s'effrite peu à peu pour dévoiler le portrait d'une vie cabossée, excessive, marquée par une quête solitaire, forcément insatisfaite, pour tenter de se trouver une place, en étant une femme, dans l'hostilité de l'Ouest étatsunien. C'est l'histoire d'une confrontation, impitoyable, face aux mises en récit derrière lesquelles se construit l'illusion d'un personnage, mais aussi celle du prix qui a été payé pour exister. Un récit qui marque et qui se lit d'une traite.
@Balbec Le lien vers le son de France cu : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-point-culture/pourquoi-faut-il-retraduire-les-classiques-1399510
« Un traducteur, c’est comme un interprète de musique. Et un grand livre mérite d’avoir plusieurs interpretations. » Sophie Benech dans l'émission Le Point Culture sur France Culture #Dostoïevski #livre #littérature #LittératureRusse #BookWyrm #PAL #lecture
« Un traducteur, c’est comme un interprète de musique. Et un grand livre mérite d’avoir plusieurs interpretations. » Sophie Benech dans l'émission Le Point Culture sur France Culture #Dostoïevski #livre #littérature #LittératureRusse #BookWyrm #PAL #lecture
Calamity n'avait jamais désiré Bill. Elle avait désiré être désirée comme Bill l'était. Que sa force, sa fierté, et ce qu'il fallait bien appeler sa virilité soient un appel entendu, et qu'on vienne y boire pour se rassurer d'une vie difficile. Mais ces trois qualités, chez lui, étaient chez Calamity, un appeau à mauvais hommes, à aventures douloureuses, un poids que certains voyaient comme une raison de s'en prendre à elle. De tenter de la briser, de casser cette nature de boeuf au labour qu'elle portait dans son esprit. Quant aux autres, qu'y lisaient-ils ? Une chose toute semblable aux monstruosités des tentes de cirques ambulants, ces hommes-troncs, ces femmes à barbe, ces nains de foire, ces adolescents à tête d'épingle. Des merveilles du pays, mais qu'on n'aurait jamais fait entrer chez soi. Calamity avait été un monstre, pour les uns comme pour les autres. _ Bill, on l'a laissé vivre. On lui a donné le droit d'être Bill. Khamsa VéNazar n'ajouta rien.
— Calamity Jane, un homme comme les autres de Justine Niogret (51%)
Je m'habille toujours comme un gentleman. Je porte une cravate, un pantalon et une veste assortis auxquels j'ajoute un manteau de couleur sombre quand il fait froid. Je passe dix minutes à faire reluire mes chaussures chaque matin. J'entretiens soigneusement ma coiffure et ma barbe. Mes ongles sont propres, je les taille chaque semaine. J'ai toujours un journal français à la main. On en trouve gratuitement aux entrées du métro. Je ne me risquerais pas dehors sans tous ces apprêts. Une mise élégante permet d'éviter les contrôles d'identité et les séjours au poste. Si vous voyez dans Paris un basané comme moi en tenue de gentleman, vous saurez qu'il craint probablement la police.
— Salamalecs de Antonythasan Jesuthasan (Page 12)

Dans l'ancienne traduction française d'Amélie Audiberti.
« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous …
Cette plaine est bornée au couchant par une chaîne de hautes collines qui sont au-delà du Don, mais sur tous les autres points, elle s'étend à perte de vue avec un air plus désert que tout ce que j'avais vu jusqu'alors. Enfin une telle solitude me semble tout à fait propre à consacrer quelques jours à la méditation ou même aux rêveries dont la société est plus agréable que celle des réflexions, mais si je m'y arrêtais, que diraient mes domestiques ? que diraient les gens de la poste ? Et voilà comme on est toujours victime du qu'en-dira-t-on.
— Voyages de Jan Potocki (27%)
Deux personnes à qui le monde se dérobe, l'un perd la vue, l'autre la garde de son fils, et qui, presque par retour, se rétractent sur eux-mêmes. La seconde perd l'usage de la parole, le premier se cantonne à donner ses leçons de grec ancien. Et pendant deux tiers du livre, c'est plus ou moins tout ce qui nous est donné, dans une prose contemporaine qui se veut poétique, mais d'une poésie qui m'a paru insipide, sinon frelatée. Et puis vient le moment où un accident assez banal conduit la seconde à prendre soin du premier. Là, le livre s'éclaire un peu, la poésie agit enfin. Le dernier chapitre, hélas, nous offrira un ultime maniérisme.
C'était une lecture de boîte à livre, découverte avec La végétarienne et Impossibles adieux. Je ne sais pas encore si je laisserai leur chance à ces deux autres livres ou s'ils rejoindront la …
Deux personnes à qui le monde se dérobe, l'un perd la vue, l'autre la garde de son fils, et qui, presque par retour, se rétractent sur eux-mêmes. La seconde perd l'usage de la parole, le premier se cantonne à donner ses leçons de grec ancien. Et pendant deux tiers du livre, c'est plus ou moins tout ce qui nous est donné, dans une prose contemporaine qui se veut poétique, mais d'une poésie qui m'a paru insipide, sinon frelatée. Et puis vient le moment où un accident assez banal conduit la seconde à prendre soin du premier. Là, le livre s'éclaire un peu, la poésie agit enfin. Le dernier chapitre, hélas, nous offrira un ultime maniérisme.
C'était une lecture de boîte à livre, découverte avec La végétarienne et Impossibles adieux. Je ne sais pas encore si je laisserai leur chance à ces deux autres livres ou s'ils rejoindront la boîte à livres sans autre forme de procès.
Ce travail remarquable effectué à Grigny par les deux sociologues sur les 10 années qui ont suivi les attentats de 2015 est remarquable. D'abord il se lit presque comme un roman, il est constitué de dizaines de témoignages, de discussions, d'échanges, de documents rassemblés et mis en relation, contextualisés comme il est nécessaire de le rappeler dans tout travail de cette envergure. Mais et c'est ça peut-être le plus important, il donne à voir ce qu'on ne voit pas, ce qui fait la vie ensemble, ce qui fait société, ce qui fait humanité. Toutes ces vies, ces adultes, ces enfants qui vivent là, se croisent, y travaillent, ne font que passer, y reviennent, c'est ça qui s'exprime ici, la solidarité malgré tout, la recherche de soutien les uns aux autres. Ce partage d'expériences tellement diverses car trop souvent ignorées voire méprisées, c'est le tissu de notre vie à tous, bien …
Ce travail remarquable effectué à Grigny par les deux sociologues sur les 10 années qui ont suivi les attentats de 2015 est remarquable. D'abord il se lit presque comme un roman, il est constitué de dizaines de témoignages, de discussions, d'échanges, de documents rassemblés et mis en relation, contextualisés comme il est nécessaire de le rappeler dans tout travail de cette envergure. Mais et c'est ça peut-être le plus important, il donne à voir ce qu'on ne voit pas, ce qui fait la vie ensemble, ce qui fait société, ce qui fait humanité. Toutes ces vies, ces adultes, ces enfants qui vivent là, se croisent, y travaillent, ne font que passer, y reviennent, c'est ça qui s'exprime ici, la solidarité malgré tout, la recherche de soutien les uns aux autres. Ce partage d'expériences tellement diverses car trop souvent ignorées voire méprisées, c'est le tissu de notre vie à tous, bien loin des clichés vus, ressassés à n'en plus finir. Malgré les années que j'ai passées, que ce soit professionnellement ou en y habitant et en y restant encore aujourd'hui comme bénévole, dans ces quartiers populaires qu'on taxe d'une image dégradée, violente où la misère est là, j'ai quand même eu l'impression d'être passé à côté de beaucoup de richesses.