Anthony veut lire Les Carnets du sous-sol par Fyodor Dostoevsky

Les Carnets du sous-sol de Fyodor Dostoevsky
Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène Dostoïevski ne cesse de conspuer l'humaine condition pour prôner son …
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76% terminé ! Anthony a lu 40 sur 52 livres.

Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène Dostoïevski ne cesse de conspuer l'humaine condition pour prôner son …
J'ai trouvé que ce que j'avais pris de loin pour un monument n'était qu'un rocher d'une forme bizarre et qui même n'appartenait pas à la pointe la plus avancée, mais sur celle-ci, j'ai trouvé un trou carré qui certainement doit avoir recelé une base, mais où est cette base ? où est le monument de Satyrus ? Demandez-le aux humains, race destructive, véritables enfants qui touchent, gâtent et brisent tout. Sortir une base de ce trou carré était un ouvrage difficile, mais rien ne leur coûte lorsqu'il s'agit d'anéantir. Comme je rôdais encore dans les rochers, longtemps après le coucher du soleil, je m'aperçus qu'un si long séjour inquiétait les habitants de ce lieu sauvage : un renard, huché18 à vingt pieds au-dessus de ma tête, me témoigna par des jappements douloureux qu'il était surpris et fâché de me voir ; en effet je l'empêchais de rentrer dans son gîte auprès duquel j'étais sans le savoir, mais il y rentra dès que je me fus éloigné.
— Voyages de Jan Potocki (46%)
Dans cette époque riche en informations, gavée de médias, vouée au nomadisme télévisuel et aux jeux électroniques, nous avons perdu l'art de ne rien faire, de fermer la porte aux bruits de fond et à ce qui nous distrait, de ralentir le rythme en restant simplement seuls avec nous-mêmes. L'ennui – un mot qui existait à peine il y a cent cinquante ans – est une invention moderne. Retirez toute stimulation extérieure et nous ne tenons plus en place, nous paniquons et cherchons quelque chose, n'importe quoi, pour occuper notre temps
— Eloge de la lenteur de Carl Honoré (Page 20 - 21)
Trois jeunes femmes, toutes trois victimes de violences conjugales : Chahinez Daoud, Emma et Nathacha, l'autrice. Seule cette dernière survivra et pourra, par son talent, leur redonner vie, les extraire temporairement de cet instant fatidique et leur offrir le plus bel hommage qu’il se puisse : leur rendre leur vie d'avant. Violences psychologiques, brimades quotidiennes, coups, blessures, viols... jusqu'au meurtre pour deux d'entre elles – ou plutôt à l’assassinat, devrais-je écrire – qui resteront pour nous, spectateurs impuissants, inintelligibles. Sous la plume merveilleuse de Nathacha, véritable baume, la Littérature viendra retisser les morceaux entre eux, la fiction remplir les vides, pour nous exposer une réalité obscène et oh combien injuste. À l'extrême violence humaine s’ajoute celle d’un État défaillant et d’une société encore archaïque. Je qualifierais plus cette œuvre d'essai que d'auto-fiction. Nathacha Appanah décortique avec précision les mécanismes de l'emprise et des pressions sociales qui s’exercent sur ces jeunes …
Trois jeunes femmes, toutes trois victimes de violences conjugales : Chahinez Daoud, Emma et Nathacha, l'autrice. Seule cette dernière survivra et pourra, par son talent, leur redonner vie, les extraire temporairement de cet instant fatidique et leur offrir le plus bel hommage qu’il se puisse : leur rendre leur vie d'avant. Violences psychologiques, brimades quotidiennes, coups, blessures, viols... jusqu'au meurtre pour deux d'entre elles – ou plutôt à l’assassinat, devrais-je écrire – qui resteront pour nous, spectateurs impuissants, inintelligibles. Sous la plume merveilleuse de Nathacha, véritable baume, la Littérature viendra retisser les morceaux entre eux, la fiction remplir les vides, pour nous exposer une réalité obscène et oh combien injuste. À l'extrême violence humaine s’ajoute celle d’un État défaillant et d’une société encore archaïque. Je qualifierais plus cette œuvre d'essai que d'auto-fiction. Nathacha Appanah décortique avec précision les mécanismes de l'emprise et des pressions sociales qui s’exercent sur ces jeunes femmes : la jalousie maladive, la manipulation de l'entourage et de la victime, son isolement jusqu'à la déshumanisation. L'autrice parvient à nous dessiner avec justesse et humanité l'enfer par lequel les bourreaux choisissent des femmes qu'ils disent aimer. Puisse cette introspection adoucir la vie de son autrice, car l'hommage rendu à Chahinez et Emma, lui, est une réussite.
Tout a sans doute été dit sur cet ouvrage. Juste rajouter peut-être, que je m'attendais à un ouvrage ardu, difficile d'accès. Pas du tout. La lecture est aisée, Arendt va directement à l'essentiel, là où ça fait mal, où ça pique, où ça questionne. Le langage est simple et sans détour, sans langue de bois, sans édulcorant, et pourtant tout en nuances. Le livre m'a à la fois appris beaucoup de choses sur le plan historique, et beaucoup fait réfléchir.
Tout a sans doute été dit sur cet ouvrage. Juste rajouter peut-être, que je m'attendais à un ouvrage ardu, difficile d'accès. Pas du tout. La lecture est aisée, Arendt va directement à l'essentiel, là où ça fait mal, où ça pique, où ça questionne. Le langage est simple et sans détour, sans langue de bois, sans édulcorant, et pourtant tout en nuances. Le livre m'a à la fois appris beaucoup de choses sur le plan historique, et beaucoup fait réfléchir.
Il n'était pas stupide. C'est la pure absence de pensée – ce qui n'est pas du tout la même chose que la stupidité – qui lui a permis de devenir un des plus grands criminels de guerre de son époque. Et si cela est « banal » et même comique, si, avec la meilleure volonté du monde, on ne parvient pas à découvrir en Eichmann la moindre profondeur diabolique ou démoniaque, on ne dit pas pour autant, loin de là, que cela est ordinaire.
— Eichmann à Jérusalem de Hannah Arendt (Page 495)
Dans le "post-scriptum" ajouté par Arendt pour une réédition.
Dans le "post-scriptum" ajouté par Arendt pour une réédition.

« De ces nuits et de ces vies, de ces femmes qui courent, de ces cœurs qui luttent, de ces …

« Le livre le plus important de toute la carrière de Oates. » (The Washington Post, 2 novembre 1999).
…

Que raconte White, première expérience de " non-fiction " pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. " Tout dire …
Combien de fois dans la journée, dans la nuit, j’ai été happée par les sensations de mon ancienne vie qui semblait être encore accrochée à moi. Combien de fois dans la journée, dans la nuit, j’ai failli céder devant la force de sa traction.
Il faut dire ces choses-là parce que si parfois il nous arrive de retourner vers nos bourreaux, c’est aussi vers nous-mêmes que nous retournons, vers ce seul nous que nous connaissions, vers ce seul corps que nous sachions faire exister désormais.
— La nuit au coeur de Nathacha Appanah (85%)
Mais je ne suis ni de sa famille ni une amie et je ne peux prétendre à aucun chagrin, aucun regret. Peut-être que je veux maîtriser le temps que parfois j’imagine telle une boucle qui revient au même moment, au même endroit. La même date mais une année après. Si j’écrivais un livre de science-fiction, une faille temporelle s’ouvrirait à cet instant et me ramènerait au 4 mai 2021, à temps pour essayer de changer les événements. Peut-être que je veux simplement déposer un bouquet et faire exactement ce que j’ai écrit dans le mot glissé entre les fleurs : « Chère Chahinez, je pense à toi. N. »
— La nuit au coeur de Nathacha Appanah (63%)
La leçon de ces histoires est simple et à la portée de tous. Politiquement parlant, elle est que, dans des conditions de terreur, la plupart des gens s'inclineront, mais que certains ne s'inclineront pas; de même, la leçon que nous donnent les pays où l'on a envisagé la Solution finale, est que «cela a pu arriver» dans la plupart d'entre eux, mais que cela n'est pas arrivé partout. Humainement parlant, il n'en faut pas plus, et l'on ne peut raisonnablement pas en demander plus, pour que cette planète reste habitable pour l'humanité.
— Eichmann à Jérusalem de Hannah Arendt (Page 409)
Dans le chapitre «Preuves et témoins»
Il ne m’échappe pas que j’ai vingt-cinq ans et qu’à cet âge je devrais vivre autre chose que cette vie double où le jour je travaille dans une rédaction, je parle et je discute avec des collègues, je suis au-dehors de ce monde, j’écris des articles et je frôle des rêves d’avant, de cette vie à écrire et à réfléchir, et le soir, je rentre dans une maison-prison où le compagnon-maton est déjà torse nu en train de lire sur son fauteuil, tirant sur sa cigarette, attendant son dîner. Le soir, je la sens, à mesure que j’approche de la maison, je la sens, cette peur physique et morale. C’est quelque chose à éprouver, cette sensation d’une grande main froide qui se pose sur son cœur, ce liquide noir qui envahit son esprit, ce fatras grouillant dans son ventre, le gouffre imprévisible que représente la nuit.
— La nuit au coeur de Nathacha Appanah (23%)
Le titre est une reprise de celui de Marc Bloch, au lendemain de la défaite de la France face à l'Allemagne nazie en 1940. Il est suivi du sous-titre "Sur le consentement à l'écrasement de Gaza". Didier Fassin passe en revue ce qui a suivi le 7 octobre 2023. Déjà il n'oublie pas tout ce qui a précédé cette date depuis la création de l'état d'Israël au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale sur un territoire alors peuplé très majoritairement par des Palestiniens, territoire sous mandat britannique. Il rappelle cette colonisation des terres palestiniennes en contradiction absolue des décisions prises à l'époque, en opposition absolue de toutes les résolutions successives prises à l'ONU. Il met en évidence la manière éhontée des puissances occidentales d'invisibiliser les souffrances infligées aux Palestiniens, à Gaza mais aussi en Cisjordanie comme à Jérusalem-Est, de nier le caractère génocidaire de la guerre entreprise par l'armée israélienne, …
Le titre est une reprise de celui de Marc Bloch, au lendemain de la défaite de la France face à l'Allemagne nazie en 1940. Il est suivi du sous-titre "Sur le consentement à l'écrasement de Gaza". Didier Fassin passe en revue ce qui a suivi le 7 octobre 2023. Déjà il n'oublie pas tout ce qui a précédé cette date depuis la création de l'état d'Israël au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale sur un territoire alors peuplé très majoritairement par des Palestiniens, territoire sous mandat britannique. Il rappelle cette colonisation des terres palestiniennes en contradiction absolue des décisions prises à l'époque, en opposition absolue de toutes les résolutions successives prises à l'ONU. Il met en évidence la manière éhontée des puissances occidentales d'invisibiliser les souffrances infligées aux Palestiniens, à Gaza mais aussi en Cisjordanie comme à Jérusalem-Est, de nier le caractère génocidaire de la guerre entreprise par l'armée israélienne, de réprimer toutes les manifestations de soutien au peuple palestinien y compris les demandes de type humanitaire ou de cessez-le-feu, de caractériser comme otages les Israéliens retenus par le Hamas et de prisonniers les Palestiniens retenus de manière tout aussi arbitraire par l'armée et les institutions israéliennes, d'omettre les tortures subies par ces derniers... De fait les puissances occidentales soutiennent le pouvoir israélien pour plusieurs raisons. La première tourne autour de leur responsabilité dans ce qu'on nomme la Shoah, le génocide des juifs commis par les nazis avec le soutien de plusieurs pays comme la France. C'est aussi la poursuite d'une logique coloniale occidentale menée par Israël contre les arabes, le racisme sous-tendu vis-à-vis des arabes, avec une confusion volontaire entre arabes/musulmans/terroristes comme d'ailleurs entre antisémite/antisioniste. Et enfin, les crédits accordés par les USA qui permettent à Israël d'acquérir des armes américaines (ce qui fait tourner les usines américaines) et de les tester en s'en servant. Sans oublier que cela permet de fait d'accéder à des ressources en matières premières ! Et le texte, écrit en mai 2924, n'a rien perdu de sa force de dénonciation. D'ailleurs, il en a écrit un nouveau en 2025 qui poursuit cette description terrible et l'actualité lui donne raison !
Une interview de Mathilde Audasso sur son livre très éclairante www.hors-serie.net/emissions/la-psychanalyse-est-elle-de-gauche/