Potron-Minet reste pour moi la meilleure époque de Donjon... Là où Trondheim&Sfar se sont vite contentés d'une suite de péripéties pas très travaillée émaillée de gags et rebondissements divers pour les autres époques, le côté tragique de Potron-Minet et la contrainte que représente le besoin de cohérence avec les autres époques les forcent ici à une cohérence et à une certaine gravité qui, sans empêcher l'humour, rendent la série bien plus construite et donc intéressante.
Critiques et Commentaires
Bédéphile (et non "file, débile !")
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LienRag a noté Donjon Potron-Minet, tome 1 : 4 étoiles

Donjon Potron-Minet, tome 1 de Lewis Trondheim, Christophe Blain, Joann Sfar (Donjon Potron-Minet (3))
Jeune noble d'une province reculée, Hyacinthe de Cavallère - futur gardien du Donjon - est envoyé par son père à …
LienRag a terminé la lecture de Donjon Potron-Minet, tome 1 par Lewis Trondheim (Donjon Potron-Minet (3))
LienRag a noté Les profondeurs : 4 étoiles

Les profondeurs de Joann Sfar (Donjon monsters -- 9)
LienRag a noté Les profondeurs : 3 étoiles

Les profondeurs de Joann Sfar (Donjon monsters -- 9)
LienRag a terminé la lecture de Les profondeurs par Joann Sfar (Donjon monsters -- 9)
LienRag a terminé la lecture de Cœur de canard par Lewis Trondheim (Donjon Zenith, #1)
LienRag a noté Cœur de canard : 4 étoiles

Cœur de canard de Lewis Trondheim, Joann Sfar (Donjon Zenith, #1)
Par mégarde, Herbert le canard, humble sous-fifre au service du Gardien du donjon, a provoqué la mort d'un gros barbare... …
LienRag a noté Chroniques du Léopard : 2 étoiles

Chroniques du Léopard de Appollo, Tehem
Charles et Julien se rencontrent au lycée Leconte de Lisle. Leur monde, c'est La Réunion des années 1940. Parmi les …
LienRag a publié une critique de Chroniques du Léopard par Appollo
Mitigé
Je viens de lire "Chroniques du Léopard", d'Appollo et Tehem, et je suis mitigé. J'aime bien le dessin de Tehem, c'est assez complet comme présentation de la Réunion - mais justement, ça fait presque "guide touristique", l'imbrication de la petite histoire et de la grande peut être un très bon thème mais ici j'ai l'impression que ça ne décolle jamais vraiment (même si l'affrontement final avec Haï-Lang peut être une explication intéressante de pourquoi).
Après, la BD fait référence au Grand Meaulnes à un moment, et c'est vrai que ça peut être une des clés de l’œuvre, des gens qui rêvassent leur vie au lieu de la vivre - mais comme je n'ai pas aimé le Grand Meaulnes non plus, ça n'aide pas tant que ça.
Une partie de l'expérience humaine de l'adolescence est de passer à côté de sa vie, c'est exact, mais il me semble que pour que …
Je viens de lire "Chroniques du Léopard", d'Appollo et Tehem, et je suis mitigé. J'aime bien le dessin de Tehem, c'est assez complet comme présentation de la Réunion - mais justement, ça fait presque "guide touristique", l'imbrication de la petite histoire et de la grande peut être un très bon thème mais ici j'ai l'impression que ça ne décolle jamais vraiment (même si l'affrontement final avec Haï-Lang peut être une explication intéressante de pourquoi).
Après, la BD fait référence au Grand Meaulnes à un moment, et c'est vrai que ça peut être une des clés de l’œuvre, des gens qui rêvassent leur vie au lieu de la vivre - mais comme je n'ai pas aimé le Grand Meaulnes non plus, ça n'aide pas tant que ça.
Une partie de l'expérience humaine de l'adolescence est de passer à côté de sa vie, c'est exact, mais il me semble que pour que le représenter en fiction soit intéressant, il faut aussi montrer ce que cela aurait pu être, pas seulement ce qui a prévalu.
Et à la réflexion je crois que l'histoire d'Albert est un bon exemple de ce qui ne marche pas dans l'album, et de pourquoi ça ne marche pas : on a une bonne description de la façon dont la moquerie tourne à la violence, mais toute l'histoire est finalement quasiment sans enjeu. Le lecteur moderne pétri de bonne conscience aurait voulu que les héros interviennent, mais c'est contraire à l'histoire (à la fois parce que l'Albert est apparemment un personnage historique, et qu'il a réellement vécu ces outrages, sans que personne ne l'aide, et à la fois parce que cela aurait totalement été incohérent avec l'ambiance de l'époque et de l'école, voire avec l'arc des protagonistes). Mais on n'a aucun accès à l’intériorité des personnages, et ça c'est un choix du scénariste (et donc une erreur de construction du récit). On voit bien sur le visage d'Albert sa tristesse, son courage stoïque, on devine la montée du désespoir quand ce courage ne suffit pas, qu'il apparaît qu'il n'y aura aucune solution; mais rien de plus, on ne voit rien de sa vie hors de l'école non plus. Et de la part des héros protagonistes, on n'a rien du tout.
Le lecteur réfléchi peut comprendre, en comparant avec l'accueil initial de Lucien, que c'est le fait qu'Albert refuse de se défendre qui interdit son intégration. Et en voyant la présentation de la structure sociale et raciale de l'époque que l'album fait tout du long, comprendre aussi qu'il était en fait totalement impossible à Albert de se défendre, que cela aurait engendré une violence terrible à son égard et accentué au contraire son rejet. Et donc comprendre intellectuellement comment Albert s'est retrouvé placé dans une situation de double contrainte qui ne pouvait finir bien. Mais comme ce n'est jamais vraiment mis en scène, cette compréhension reste purement intellectuelle, elle ne touche pas réellement le lecteur sur le plan des émotions.
Dans le fameux triangle des questions définissant un personnage de fiction ("qu'est-ce qu'il veut, pourquoi ne peut-il pas l'obtenir et pourquoi ça nous intéresse"), Albert est privé de la dernière question (la sympathie naturelle que l'on peut avoir spontanément pour lui est vite vidée par l'absence de toute réaction, de toute agentivité), et les protagonistes sont privés des deux premières.
LienRag veut lire L'étrange défaite par Marc Léopold Benjamin Bloch
LienRag a publié une critique de Scout's Honor par David Pepose
Déception
2 étoiles
Le début est très bien, le concept assez génial, mais c'est ensuite traité de façon paresseuse je trouve : l'univers n'est pas cohérent malgré un simili-réalisme (dans Mad Max, les voitures sont encore là parce que relativement peu de temps a passé, et on voit bien tous les efforts faits pour les maintenir et l'état de carcasse de la plupart d'entre elles), et surtout le méchant montre bien qu'il est très méchant, alors que l'idée de base d'un méchant qui a sa propre vision du bien est nettement plus intéressante.
De même, l'origine des scouts n'apporte rien au récit, elle simplifie au contraire (et abêtit) toute l'originalité du concept et la complexité morale qu'il pouvait porter.
L'auteur explique dans une interview qu'il vient d'une famille très conservatrice, malheureusement pour lui, pour l'oeuvre et pour nous, il semble qu'il soit beaucoup moins débarrassé de cette approche moralisatrice qu'il ne le pense...
LienRag a publié une critique de Trésor par Lucie Durbiano
Frais et léger
J'aime beaucoup ce que fait Lucie Durbiano, qui a une touche particulière, et décris les relations entre les êtres de façon tendre et simple, sans avoir l'air d'y toucher (sans une très très grande profondeur non plus, mais de façon assez réaliste, et naturellement juste). Son dessin très expressif et joliment coloré se prête très bien à cet usage, et je le trouve charmant.
Malheureusement, souvent ses scénarios vont un peu dans tous les sens, et on finit son album en se demandant où elle voulait en venir et qu'est-ce qui s'esr réellement passé.
Rien de tel avec Trésor, le meilleur Durbiano que j'aie lu jusqu'à présent : toujours frais, touchant, charmant, sympathique, mais avec un casting plus resserré dont l'évolution des relations est bien mieux travaillée, et un vrai scénario simple mais efficace, qui justifie toutes ces interactions entre des personnages campés vite mais bien, certes archétypaux mais jamais …
J'aime beaucoup ce que fait Lucie Durbiano, qui a une touche particulière, et décris les relations entre les êtres de façon tendre et simple, sans avoir l'air d'y toucher (sans une très très grande profondeur non plus, mais de façon assez réaliste, et naturellement juste). Son dessin très expressif et joliment coloré se prête très bien à cet usage, et je le trouve charmant.
Malheureusement, souvent ses scénarios vont un peu dans tous les sens, et on finit son album en se demandant où elle voulait en venir et qu'est-ce qui s'esr réellement passé.
Rien de tel avec Trésor, le meilleur Durbiano que j'aie lu jusqu'à présent : toujours frais, touchant, charmant, sympathique, mais avec un casting plus resserré dont l'évolution des relations est bien mieux travaillée, et un vrai scénario simple mais efficace, qui justifie toutes ces interactions entre des personnages campés vite mais bien, certes archétypaux mais jamais caricaturaux, dans une époque également très bien retranscrite.
La fin du scénario est un peu légère (et surtout rapide) à mon goût, mais reste cohérente, et réussit à nouer toutes les intrigues relationnelles à celle liée au mystère du Trésor du titre (même s'il est suggéré que celui-ci n'est pas forcément celui dont tout le monde parle).

Trésor de Lucie Durbiano
Jolie, gaie, naïve et fleur bleue, Christine est la fille de l'archéologue Alamaro. Quand elle tombe éperdument amoureuse de Jean, …