Ameimse veut lire Les étoiles ne fileront plus par Élodie Serrano
Les étoiles ne fileront plus de Élodie Serrano
Camille Grandbois a deux passions : l’astronomie et la cryptozoologie. Deux disciplines qui n’ont rien en commun et qui pourtant …
Amatrice de littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique). Lit principalement en VF, parfois en VO anglophone.
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64% terminé ! Ameimse a lu 16 sur 25 livres.
Camille Grandbois a deux passions : l’astronomie et la cryptozoologie. Deux disciplines qui n’ont rien en commun et qui pourtant …
Un recueil de nouvelles avec des histoires qui se déroulent dans un cadre temporel et spatial plus ou moins proche ou éloigné de notre présent. Toutes critiques à leur manière de notre modernité (parfois de façon allégorique) et des dispositifs d'exploitation qui s'y déploient. Les histoires sont diverses, souvent sombres, décalées à leur manière, avec un art de la chute maîtrisé par l'auteur qui rend d'autant plus appréciable des récits parfois très courts.
Pour l'historienne que je suis, une mention spéciale pour l'uchronie intitulée "La Générale", dans laquelle Jaurès survit à la tentative d'assassinat du 31 juillet 1914, et qui nous plonge dans le tourbillon des jours suivants et des possibles ainsi ouverts.
Tandis que la Terre peine à se relever de la pollution et de la surexploitation de ses ressources, Lixia, une …
Dévorer le futur rassemble onze nouvelles pour partie inédites. Attaché aux questions sociales, aux relations de pouvoir et à la …
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment. C’est vraiment une écriture de l’intériorité. …
Le livre se déroule le long d’une journée du mois de juin 1923, à Londres. Il est centré sur le personnage de Mrs Dalloway, une bourgeoise londonienne qui organise une soirée chez elle, avec toute une galerie de personnages qui gravitent autour d’elle.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le style : l’essentiel du livre se passe dans la tête des personnages. Le récit suit le fil de leurs pensées, et nous révèle leur vie intérieure et leur vision des choses. L’écriture laisse une impression de fluidité : le texte coule sans discontinuer d’une idée à une autre au gré des pensées des personnages, (d’ailleurs il n’y a pas de chapitres : les 300 pages s’enchaînent quasiment en continu), et parfois il saute d’un personnage à un autre, lesquels se jugent les uns les autres, ou bien partagent une même expérience mais l’appréhendent différemment. C’est vraiment une écriture de l’intériorité. Virginia Woolf arrive très bien à retranscrire la vie intérieure de ses personnages.
Parmi les thèmes abordés, outre la description de la bourgeoisie londonienne des années 1920, de ses mondanités, et du Londres de l’époque (le plan de la ville en annexe n’est pas de trop), on trouve des questions existentielles assez universelles : les personnages sont confrontés à leur passé, au sens de leur vie, à leurs rapports aux autres, mais aussi à des sujets inattendus : les inégalités sociales, l’homosexualité féminine, la folie, le suicide...
Parfois, le texte a provoqué chez moi une sensation de vertige étrange. Il se déroule en 1923, il y a presque exactement un siècle, et la moyenne d’âge des personnages doit tourner autour de 50 ans. Lorsque l’un d’eux évoque son adolescence dans les années 90, ça me renvoie à ma propre adolescence dans les années 90… avant de réaliser qu’il parle bien sûr des années 1890. Ou à un autre moment, ils mentionnent un peuple massacré au moyen-orient, on pense instantanément aux palestiniens, sauf qu’ils parlent... des arméniens. Comme si 1923 et 2023 s’interpénétraient le temps d’un instant...
Je me demande comment on a pu en arriver là, où nous nous sommes trompés, à quel moment de notre histoire et sous quelle pression nos fondations ont commencé à se fissurer sans que nous sachions pourquoi, si bien qu'au premier coup de vent, nous nous sommes effondrés sur nous-mêmes sans pouvoir nous relever. Même si nous en avions été capables, cela n'aurait jamais plus été comme avant. La faute à quel ingénieur, qui n'a pas su calculer correctement nos forces, qui nous a fourni une structure susceptible de s'écrouler à tout moment ?
— L'automne est la dernière saison de Nasim Marashi (Page 17)
Une lecture fascinante. Dix contes très bien écrits, dans des registres et des tons très variés, mais tous dans une ambiance victorienne, gothique et mystérieuse.
Dans ce recueil, vous croiserez un enfant en fugue qui est recueilli par un cirque, un éteigneur de réverbères. Vous entrerez dans l'étrange boutique de souvenirs d'Isadora, veillerez Gabriel aux prises avec une malédiction familiale, rencontrerez la jeune Jeanne à travers son journal intime, vous promènerez dans Londres en compagnie de Drake, le farfadet que vous seul pourrez voir ou bien dans Beaumont à la rencontre de la poupée mécanique Cora ...
J'ai passé un très bon moment de lecture. Chaque nouvelle est unique et très bien écrite. Chaque auteur et chaque autrice ont leur style bien à eux. C'est autant de perles et autant d'émotions, allant du rire, à la mélancolie. On explore l'âme humaine ainsi que les thèmes de la mort, de l'amour, …
Une lecture fascinante. Dix contes très bien écrits, dans des registres et des tons très variés, mais tous dans une ambiance victorienne, gothique et mystérieuse.
Dans ce recueil, vous croiserez un enfant en fugue qui est recueilli par un cirque, un éteigneur de réverbères. Vous entrerez dans l'étrange boutique de souvenirs d'Isadora, veillerez Gabriel aux prises avec une malédiction familiale, rencontrerez la jeune Jeanne à travers son journal intime, vous promènerez dans Londres en compagnie de Drake, le farfadet que vous seul pourrez voir ou bien dans Beaumont à la rencontre de la poupée mécanique Cora ...
J'ai passé un très bon moment de lecture. Chaque nouvelle est unique et très bien écrite. Chaque auteur et chaque autrice ont leur style bien à eux. C'est autant de perles et autant d'émotions, allant du rire, à la mélancolie. On explore l'âme humaine ainsi que les thèmes de la mort, de l'amour, du carcan des conventions et de la société pour les femmes, mais aussi pour les hommes, du désir de liberté, de la culpabilité et de la folie.
L'ambiance est souvent mystérieuse, parfois lugubre, dans les rues pleines de fog de Londres, ou dans les grands parcs brumeux aux arbres couronnés d'orange et de rouge. Elle est aussi onirique et fantastique.
Ma première plongée dans le #Solarpunk. Mon but : Trouver des univers qui donnent envie de se battre pour l'écologie en ayant un objectif qui fait envie vers lequel se projeter.
Dans ce livre, 5 nouvelles vont tenter de nous faire voyager dans des futurs possibles. Là je vais les décrire individuellement mais vous pouvez sauter à mon avis général en bas.
La première : Une Cuisine d'un autre temps, présente un journaliste qui va voir l'état de l'agriculture dans un monde post-industrie. Gros bof en ce qui me concerne. Sans doute parce que ça ressemble à une publicité pour le régime Paléo (idéologie qui me pose des problèmes que je ne développerai pas ici, mais pour info : fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gime_pal%C3%A9olithique ) avec des technologies avancées qui collent de très loin au thème. Moralité, "L'alimentation raisonnée et ✌️ naturelle ✌️ c'est bien.". Mouais ...
Révolution Permanente : Un groupe de …
Ma première plongée dans le #Solarpunk. Mon but : Trouver des univers qui donnent envie de se battre pour l'écologie en ayant un objectif qui fait envie vers lequel se projeter.
Dans ce livre, 5 nouvelles vont tenter de nous faire voyager dans des futurs possibles. Là je vais les décrire individuellement mais vous pouvez sauter à mon avis général en bas.
La première : Une Cuisine d'un autre temps, présente un journaliste qui va voir l'état de l'agriculture dans un monde post-industrie. Gros bof en ce qui me concerne. Sans doute parce que ça ressemble à une publicité pour le régime Paléo (idéologie qui me pose des problèmes que je ne développerai pas ici, mais pour info : fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gime_pal%C3%A9olithique ) avec des technologies avancées qui collent de très loin au thème. Moralité, "L'alimentation raisonnée et ✌️ naturelle ✌️ c'est bien.". Mouais ...
Révolution Permanente : Un groupe de jeunes et un habitant de la forêt font la découverte d'un étrange objet tombé du ciel. J'ai adoré. Parce qu'il y a des personnage attachants, qu'il se passe des choses, quelques thèmes de SF et qu'il y a un mystère à dérouler.
Entre les décombres : Description d'une communauté qui vit dans une ville inondée par les eaux. On voit comment tout le monde s'entend, travaille ensemble et garde espoir. Un point bonus pour le chat. ❤️ 🐈
Outremer : Description d'une utopie flottante construite sur un continent de plastique. L'idée est encore de décrire une société idéale, mais sur une île qui recycle le plastoc' qu'on jette à la mer depuis des décennies. Je n'ai pas compris le fonctionnement de la source d'énergie alors j'ai mentalement remplacé ça par "magie".
Transmissions : Description d'une Terre reconstruite après le départ des capitalos. J'ai trouvé la présentation de la société plus vivante, notamment parce qu'il se passe des choses.
Avis général Lecture sympathique bien que je n'ai pas trouvé ce que j'y cherchais. Souvent les mondes idéaux sont construits sur les ruines de l'ancien. On n'a pas enrayé le changement climatique, il a fallu attendre que ça pète. Au revoir donc la motivation de faire quelque-chose maintenant s'il faut attendre la fin du monde pour que ça aille mieux. 😢 En ce sens, ça ne colle par à ce manifeste Solarpunk que j'ai trouvé récemment www.re-des.org/es/un-manifest-solarpunk-francais/ et qui rejoint beaucoup plus ce que je cherchais dans ce livre. Un autre problème que j'ai eu avec certaines histoires, c'est que la solution aux problèmes sociaux, climatiques etc, ça a été la séparation des capitalos qui sont partis, et du reste du monde qui est resté sur Terre. Moralité : on ne peut pas faire société sans se débarrasser d'eux. C'est une idée séduisante mais difficile à mettre en pratique d'une part. D'autre part, j'ai aussi l'impression que ça nie le fait que les membre d'une communauté puissent reproduire les mêmes schémas d'oppression. En ce sens on a essentialisé les méchants qui sont partis, et ceux restés sur Terre qui ne peuvent pas reproduire les mêmes erreurs parce qu'ils sont gentils. Peut-être que j'ai raté un passage sur l'organisation sociale, ou que c'est sous-entendu qu'elle gère déjà le problème.
Donc au final un recueil de nouvelles qui ne correspondent malheureusement pas au Solarpunk que je cherchais. (J'admets que je ne suis pas encore sûr de ce que je cherche.) Cependant certaines lectures étaient agréables avec de bonnes idées et donc de bonnes sources d'inspiration. 👍
Appréciation au passage pour les éditions Copie Gauche pour leur super jeu de mots, pour proposer un recueil en licence libre, et pour leur engagement écolo et vis-à-vis des auteurices.
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Dans une petite ruelle de Tokyo se trouve Funiculi Funicula, un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On …
"Les Hygialogues de Ty Petersen" est composé d'une novella (qui correspond au titre du livre), d'une nouvelle située dans le même univers et se déroulant après chronologiquement, d'un essai et d'un entretien avec Saul Pandelakis. Je ne vais évoquer ici que la novella et la nouvelle. Après le coup de coeur qu'avait représenté la lecture "La Séquence Aardtman" l'an dernier, j'étais très curieuse, tout en redoutant l'éventuelle déception, de découvrir une nouvelle oeuvre de cet auteur. Dans un format, et avec un thème différent, sans aller jusqu'au coup de coeur, c'est un livre que j'ai pris plaisir à lire et qui m'a conforté dans l'idée de continuer à suivre les écrits de Saul Pandelakis.
"Les Hygialogues de Ty Petersen" revisite le thème du premier contact extraterrestre en plaçant la question des langues (dont une inventée par l'auteur) au coeur de son récit. Subtilités de la traduction, d'expression de ressentis, de …
"Les Hygialogues de Ty Petersen" est composé d'une novella (qui correspond au titre du livre), d'une nouvelle située dans le même univers et se déroulant après chronologiquement, d'un essai et d'un entretien avec Saul Pandelakis. Je ne vais évoquer ici que la novella et la nouvelle. Après le coup de coeur qu'avait représenté la lecture "La Séquence Aardtman" l'an dernier, j'étais très curieuse, tout en redoutant l'éventuelle déception, de découvrir une nouvelle oeuvre de cet auteur. Dans un format, et avec un thème différent, sans aller jusqu'au coup de coeur, c'est un livre que j'ai pris plaisir à lire et qui m'a conforté dans l'idée de continuer à suivre les écrits de Saul Pandelakis.
"Les Hygialogues de Ty Petersen" revisite le thème du premier contact extraterrestre en plaçant la question des langues (dont une inventée par l'auteur) au coeur de son récit. Subtilités de la traduction, d'expression de ressentis, de différences culturelles, se déploient avec fluidité, rythmant une histoire somme toute très (trop?) simple. J'ai beaucoup aimé la place faite à la question du langage, qui accompagne, limite, façonne la rencontre et les échanges et nourrit une réflexivité constante sur la manière de s'exprimer. Dans la novella, comme dans la nouvelle, (qui ont pour figures centrales deux personnages différents, mais liés), est mis en scène un récit du quotidien consciencieux, détaillé, où par petites touches des portraits et des relations (humaines et plus) sont décrites avec beaucoup de finesse. Le style, à la fois fluide et brut, sait susciter l'immersion et une empathie diffuse quasi-instantanée envers les personnages. En résumé, une lecture très agréable - avec peut-être une préférence pour la nouvelle et la tonalité très particulière qui y règne.
Ty est française. Ty est médiautrice. Ty vit à New York. Ty essaie de réparer son cœur brisé… Et ce …
Le moins que je puisse en écrire, c'est que "Silo" a tenu ses promesses : une écriture fluide et aisée sur une intrigue des plus imaginatives, qui résonne assez fortement avec des problématiques sociétales actuelles. Tous les ingrédients d'une science fiction réussie sont là : il n'est pas étonnant que ce premier opus ait fait fleurir une trilogie et engendré une déclinaison télévisuelle.
L'univers de ce roman n'est pas sans rappeler celui du Transperceneige : une humanité réduite à une dimension spatiale unique, repère des ses fractures sociales. La transgression, évidemment l'objet du roman, est ainsi révélée par les déplacements le long de cette unique dimension.
Les intrigues sont loin d'être similaires, mais, sans divulgacher, l'irruption d'une deuxième dimension est un point commun.
Ty est française. Ty est médiautrice. Ty vit à New York. Ty essaie de réparer son cœur brisé… Et ce …